Le petit monde de Troll de 2006 à 2011 -Archives


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Casse-tête

2 heures d'entretien chez les coast-guards.....On a cru que nos têtes allaient éclater!
Ce n'était pas du tout pour nous remettre un devis! Oh non!
C'était pour faire une déclaration d'accident. Et bien, C'ETAIT PÔ FACILE, FACILE!
Par moment, nous cherchions désespérément à entrevoir le lien entre les questions que l'on nous posait et l'accident.
Genre:

Quelle est la capacité de votre réservoir de gasoil?
Disposez vous d'un radar à bord? de quelle marque? Etait il en fonction lors de l'accident?
Avez vous entendu un bruit suspect avant l'impact?
depuis combien de temps avez vous ce bateau? Quels entretiens avez vous pratiqué depuis son acquisition....

et :
quelle est la valeur de votre bateau, vous êtes assuré pour combien?
et aussi:
Est ce que avant de ne plus fonctionner, ça fonctionnait? (oui, oui, ils m'ont demandé ça! J'ai répondu;: OUI! )
...etc, etc...

Heureusement que Sophie, notre interprète a de l'humour ( et du temps!) .
A un moment, Françoise et moi avons tendu nos poignets, en souriant, pour qu'on nous passe les menottes et qu'on en finisse!

La dernière question est la plus savoureuse : Quelle est votre religion? orthodoxe, catholique, musulmanne?
Nous avons répondu catholiques, parce que, commencer à parler de nos convictions athées au bout de deux heures d'interrogatoire nous semblait au-dessus de nos forces!

A noter qu'à la suite de l'entretien, j'ai vite appelé les dames de notre assurance ( toujours aussi adorables et serviables ) : l'expert va être mandaté dans la journée.
Mr Pantaleon, de l'ambassade de France,loin de nous laisser tomber, nous a appelé alors que je sortais juste de chez les coast guards, pour savoir où en étaient les choses et ce qu'il pouvait faire pour nous.
On se sent vraiment aidé, et ça, c'est formidable. Cet accident nous aura au moins permis de découvrir ça.

A tout bientôt pour d'autres nouvelles.

2 avril: Nous sommes toujours calfeutrés dans le bateau. Il pleut sans arrêt et dehors, c'est force 7, du Nord.
Nous recevons de votre part, amis lecteurs, beaucoup de messages de sympathie.
Sachez que tous, sans exception, nous vont droit au coeur.
Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Réparation

Visite de l'expert de notre assurance. Courtois, calme, charmant, il a contribué à apaiser nos angoisses. il rendra son rapport demain lundi.
Arrivée de Denis et Panaoïtis qui vont changer les câbles de commandes de l'inverseur. Une opération un peu plus longue que prévu..un peu plus de deux heures. Ca a l'air de bien fonctionner...

.....mais je dois reconnaître que je ne suis pas près d'être serein au moment de faire une manoeuvre dans un port.
Nous avons encore en tête l'épouvantable fracas du choc. ça résonne même encore tellement que je suis toujours sujet à un acouphène persistant dans l'oreille gauche... Rien à voir, bien sur, mais c'est fatiguant, ce truc !

Nanni et Jochen

3 avril: Ce matin, il fait beau. C'est déjà ça! Avec le retour du soleil et la multiplication de vos messages affectueux, le moral redécolle du fond vaseux où il séjournait!
Vers midi, et presqu'en même temps,
En début de soirée, deux personnes, un homme et une femme, discutent sur le quai, tout prés de Troll.
Françoise pointe sa tête.
La dame sourit et dit "bonjour" en Français ( oh, en fait, elle ne parle que Français, anglais, allemand, espagnol, italien et grec, le tout couramment ! )

Ils ont "aux alentours de 50 ans. Ils ont absolument charmants et souriants. Nous les invitons aussitôt à un "Ouzo-time".
Très vite, on comprend qu'elle est flamande, qu'il est allemand, qu'ils ont un voilier à Karistos et qu'ils louent un appartement ici.
Evidemment, ils ont entendu parler de l'accident ( comme tout le village, sans doute.) Ils sont venus nous proposer leur aide, pour nous inviter à dîner et nous proposer leur machine à laver. Ils adorent Thalio...
Nous y allons ce soir...
Encore un peu de baume sur nos blessures...

On vous racontera!

5 Avril: Excellente soirée chez Nanni et Jochen. Avec cuisine cordon bleu à la clé. Probablement le repas le plus fin dégusté depuis notre retour. Un plat à base d'asperges et de lard dont nous nous souvenons encore... Ajoutez à ça, une ambiance du tonnerre, détendue, chaleureuse et souriante...PAR-FAIT !

Quand à Thalio....je préfère ne rien dire, tiens... (cliché Nanni)

_Ils en sont toqués, du Thalio!

Jochen et "Les Troll dans un appart en Grèce" (rare!)

6 avril: Grâce aux interventions conjuguées de notre expert, de notre contact à l'ambassade de France et de notre Sophie-traductrice, nous finissons par récupérer NOS PAPIERS!
Ouuuuuuuuuuais, super!

Sophie en était ravie, au moins autant que nous!

Nous voici donc à nouveau libres, dans un pays libre.

Ceci dit, à mon humble avis, ce que l'on pourrait prendre, à première vue, pour un abus de pouvoir, ressemble davantage à de l'ignorance des règles en vigueur. La chef/chef a sans doute cru bien faire pour protéger "son" grec devant ces vilains français exploseur de bateau...Si tout cela a été pénible, elle ne s'est jamais montrée vraiment désagréable à notre égard... Aurions nous été mieux traités ailleurs ou chez nous??? Pas si sûr.
Et puis, après tout, c'était bien nous l'agresseur!
En tout cas, ce n'est pas ce petit épisode "administra-tracassin" qui entachera l'attachement que nous avons pour ce pays.

Nous pourrions donc repartir. Hélas, le vent est déchaîné. Troll, le long de son quai, rue dans les rafales. C'est bruyant mais pas dangereux. Les bateaux de pêches, eux, restent sagement au quai.

Nous n'avons plus d'internet...Une histoire EXTREMENT COMPLIQUEE avec Vodafone que je ne vais pas relater ici...pas assez pittoresque.

N'empêche, c'est encore une fois Sophie, notre chère interprète qui, avec son Roger de mari, vont me permettre, en m'emmenant deux fois à Karistos, de résoudre le problème. Et impossible de proposer de payer une seule goutte d'essence sous peine d'engueulade immédiate !

Cela valait bien un petit repas sur Troll, où nous aurions pu mesurer la gentillesse du couple Sophie/Roger, si toutefois elle n'était pas infinie.
En plus, ils sont marrants comme tout:

Le vent est tombé. Tellement tombé que partir aujourd'hui serait se condamner à tout faire au moteur..Le gasoil dépassant largement les 1.50€ ici nous en dissuade.

Nous reviendrons à Marmari

Au bilan, si, certes, nos débuts à Marmari ont eu un petit coté désolant...et fracassant, vos messages, le pain cuit au feu de bois et les rencontres de Nanni/Jochen et Sophie/Roger, font que nous savons déjà que l'hiver prochain, nous reviendrons à Marmari.
Avec joie et plaisir.

Et puis, si jamais on fracassait ici notre vieille Peugeot, au pire, on repartira...
...en annexe !

Et ça continue...

8 avril: Nous repartons de Marmari.
Hier soir, notre PC Toshiba satellite L655 flambant neuf ( 3 mois), a cessé de fonctionner ! Tout d'abord, des écrans bleus puis perte du son, puis disque dur HS.... Rien qu'à imaginer le retour du PC en SAV / France, puis le retour du PC en grèbe, je me régale par avance.
A propos, impossible d'envoyer notre petite caméra KODAK, qui a fonctionné une heure! Comme elle est sous garantie, j'ai appelé le vendeur, qui m'a renvoyé sur Kodak. Merveilleux SAV KODAK!Figurez vous qu'ils ne veulent pas donner d'adresse de retour si l'on est pas en France..Non, non, il ne veulent pas ! Et pourquoi ils ne veulent pas donner l'adresse? Bonne question. Je pense que "parce que" est la réponse!
Alors comment il faut faire quand une saloperie KODAK est en panne et qu'on est à l'étrange? Et bien tu rentres...ou tu jettes. Voilà. Si c'est du foutage de gueule?Oui, oui! Mais on ne va pas en rester là..dès que j'ai du temps, ça va chauffer! (si quelqu'un a l'adresse, je suis preneur!)
En plus, mes acouphènes ne partent pas...dix jours maintenant que mes deux oreilles sifflent...il va falloir que je consulte...à Tinos, je pense.

Andros et la loi de Murphy:

9 avril: Nous repartons enfin de Marmari ce matin pour Andros.
Nanni vient nous faire des grands signes d'adieu en sortie de baie. Adorable Nanni!
En lieu et place du petit nord annoncé devant nous amener comme une fleur à Andros, distant de 25 milles au sud Est, nous avons un petit...Sud Est.
Résultat: Nav' de merde, 5heures le vent dans le pif! On a quand même réussi à faire 3/4 d'heure de voile

Françoise et Thalio sont aussi face au vent !

Mais, baste, il fait beau, c'est toujours ça de pris (épisode 1) !

Nous arrivons donc à Andros, deuxième plus grosse île de Cyclades:

Définition de la loi de Murphy ( ou loi de l'emmerdement maximum) : "Quand tout va mal, c'est que ça va encore empirer !"

On arrive donc dans la baie. On se choisit un bon petit endroit, dans 3 mètres d'eau, un peu au nord Est de la baie pour ne pas embêter les ferries qui arrivent et on jette l'ancre. Je demande à Françoise de battre en arrière, comme d'hab'...mais le bateau ne bouge pas! Nous sommes posés sur le fond!

! Pourtant le sondeur indique 2,40! Il est devant la quille qui, elle, est posée, ainsi que le safran! On essaye de se tirer de là seul, on tente marche/avant, marche arrière, en pivotant. Rien à faire! Tankés nous sommes ! On aura juste vérifié, à cette occasion que l'inverseur fonctionne bien ! C'est toujours ça de pris ( épisode2, le retour!)

Un petit bateau-moteur tente de nous tirer, sans succès. Nous filons en zodiac au quai où les coast guards nous appellent.
Non, ce n'est pas pour nous engueuler, mais pour nous expliquer que les ferries, ici, déplacent d'énormes quantités de boue et que nous avons du nous poser sur "un des tas" récemment déplacé.

Ils nous proposent d'appeler un gros bateau de pêche pour nous sortir de là, mais, précisent-ils, bien sur, ce ne sera pas gratuit! " il faudra discuter avec eux" !
Tout le monde est très très prévenant et désolé pour nous. Un monsieur du coin nous dit que le ferry va arriver et qu'en profitant de la vague qu'il soulève, on pourrait peut-être se dégager.
On retourne vite fait au bateau, vite car le ferry est quasi là. On met le moteur en marche. Je fixe le ferry et me concentre pour ne pas louper "le moment"!
La vague créée par le ferry est imperceptible, voire inexistante ( car il arrive face à nous). J'essaye toutefois une marche arrière...Miracle, Troll frémit...et sort de son trou...ou de sa bosse, comme vous voulez. On file au ponton des coast-guards puisque ceux-ci nous ont invités à nous y rendre!
OUF!
C'est juste à coté du quai du ferry...On est peu de choses...

En fin d'aprem sont arrivés Claudine et Lionel. Ils se sont mis au mouillage au Nord-Ouest... sans problème. Good for them !

La nuit a été très agitée, dans tous les sens du terme. Le coup de vent a été violent et nous a plaqué contre le quai. Le clapot était fort.
Mais le tout s'est passé sans aucun dégât : "C'est toujours ça de pris" (épisode 3, le retour 2).

Mais c'est gros un ferry, quand même:

Grosse nav'!

11 avril: Comme Lionel et Claudine la veille, nous levons l'ancre vers Tinos, qui nous a été fort vantée par notre copine Laetitia ( Nos amis Brigitte et Jacques l'ont adorée aussi).

Nous avons l'espoir d'y trouver un ORL car j'ai toujours les oreilles qui sifflent...De plus, c'est un conseil appuyé de notre copine Sophie, de Gabago qui, à la fin de l'année sabbatique en voilier, s'est installée toubib.
Un conseil de notre chère Sophie, ça se suit, ça ne se discute pas!

On annonce du 5 à 6 Beaufort, nous aurons du bon 7 en rafales !
Ah, on a bien fait de se plaindre du manque de vent...Là, on est servis!
Au plein vent arrière, sous grand-voile seule largement arisée, nous montons à 8,30 noeuds. Mais le bateau est difficile à tenir dans les rafales. Cela n'empêche nullement madame la Capitaine...

de s'en sortir à merveille:

Andros, que nous longeons très rapidement

Puis, le chenal entre Andros et Tinos

Le vent ne faiblit pas. A tel point que nous renonçons à tenter d'entrer dans le port de Tinos. Nous préférons nous réfugier dans Ormos Stavros, à 2 milles plus au nord.
OUF! Quel calme, même si des rafales balaient régulièrement la baie.

On va vite faire dégourdir les papattes de l'affreux stressé:

Notre premier dauphin de l'année. C'est un bébé.
Hélas, il est mort

Un peu plus tard, le soleil se couche et nous ne tardons guère à l'imiter.

Tinos en coup de vent!

12 avril: Après une nuit fort réparatrice (malgré mes portugaises de plus en plus ensablées), nous rejoignons le port de Tinos. Claudine et Lionel sont là pour nous prendre les amarres. Le quai est accueillant, mais il ne faut pas de vent de Nord.
Un petit aperçu de la ville:

Grosse nav'!

Très vite, après avoir pris un petit café sur Swing, nous apprenons qu'il n'y a pas d'ORL à Tinos, mais à Mykonos, si!
Malgré notre envie d'y rester quelques jours, nous décidons de quitter Tinos sur le champ et d'aller enfin consulter. Nous reviendrons à Tinos dès que possible, dans quelques jours.
Du coup, magnifique nav', en compagnie de Swing, pour faire les 10 milles qui nous séparent de Mykonos.
Il fait beau. La mer est belle...Lionel se régale en faisant des photos de Troll et je mitraille Swing comme un malade.

Juste deux échantillons de nos deux bateaux sous voile.

Swing by Troll:

Troll by Swing

Ces petits 10 milles ensemble nous ont encore une fois permis de constater que, question performance, Troll ne s'en sort pas si mal. Jugez-en:
Swing est un Sun-Fizz, excellent bateau de la même génération que le notre. Mais moins "Fifty", avec des lignes d'eau plus fines. Il est caréné de frais et possède un génois neuf. Notre évasion a été caréné à flot (mes oreilles s'en souviennent) il y a 15 jours. Nos voiles ont bientôt 10 ans.

Et bien, au bilan, si évidemment nous sommes plus lent, nous ne "rendons" qu'un demi-mille sur les dix, soit 5% d'écart de performance...
OUAIS! Pas mal ! Ben oui, on a beau s'en foutre, on a sa fierté, quoi!

Pas si ridicule, l'évasion 37 pour un "fer à repasser flottant", comme je l'ai lu je ne sais plus où!

A Mikonos

13 avril: La voici donc, cette île si décriée par les uns et si fréquentées par les autres! SI, en saison, ce doit être l'enfer, en ce mois d'Avril, il n' y a pas beaucoup de bateaux au port ( le nouveau, pas l'ancien, très mal protégé)..
Et le coup d'oeil vaut la peine. Petite balade sur les 2 km qui nous séparent de la ville:

Niveau santé,
Voici le compte rendu de ma visite chez l'ORL, Georges de son prénom, à Mykonos.
Le toubib était très sympa, parlait assez bien français.
Aucune infection, c'est toujours ça de pris (épisode 5, le retour 12..)
Après audiogramme et divers tests, le diagnostic tombe: Je suis atteint de "surdité soudaine". Ouaiiiiis ! Super!
2 causes possibles:

dans 95% des cas, "on se ne sait pas pourquoi"
dans 5% des cas, problème au cerveau.

Encourageant!
Dans mon cas, le fait que l'acouphène soit accompagné de la surdité indiquerait que ce n'est pas un problème au cerveau. Le fait aussi que je n'ai pas de vertige ( hormis le premier jour)
Admettons. Ce n'est donc pas le cerveau qui lâche!

C'est choueeeette!

Le traitement se fait à base de cortisone à doses massives, pendant 15 jours, de façon dégressive. Régime sans sel obligatoire, évidemment.
La cortisone, d'après ce que j'ai compris, c'est pour "stimuler" le nerf auditif. Dès que la surdité diminuera, les acouphènes diminueront d'autant.
Il a conclu en disant : " Je suis optimiste. On se revoit Jeudi !".

Pour l'instant, loin de diminuer, les acouphènes sont montés en volume et en fréquence..mais j'en suis au tout début du traitement!
J'avoue être bien anxieux à l'idée que cela ne fonctionne pas..
Ma foi, restons optimiste, comme me l'a suggéré le docteur Georges. je le revois demain à 5 heures.

Entre-temps, nous avons fété les 54 ans de Lionel sur Swing, hier soir, délicieuse soirée, à tous les points de vue.

Blagounette rigolote!

Pour clore cette mise à jour, pas toujours folichonne, je ne résiste pas à vous transmettre cette petit blague, postée par Julien, un copain de forum (RFR), à propos de notre accident. Je sais que cela ne se dit pas avant, mais elle est très drôle:

Devinette:
"Que dit un Grec quand un bateau de 10 tonnes lui passe dessus"

" Caïque ! "

13 avril: Il y a énormément de vent à Mykonos. mais demain nous devrions pouvoir lever l'ancre vers Tinos

14 avril: Nous louons une voiture afin que je retourne chez l'ORL, pour une deuxième visite. Aucun changement, il va falloir que je sois patient. On profite de la voiture pour se balader un peu.
Voici donc quelques images de la jolie ville de Mykonos, tout à fait supportable hors saison.
Hélas, la quantité de boutiques pour touristes, digne de celle du Mont Saint-Michel, par exemple, ainsi que l'absence du soleil, réduit considérablement les possibilités de prise de vue.

Tinos à nouveau.

16 avril: Nous voilà de retour à Tinos, afin d'y louer une auto et d'y faire la ballade avortée il y a trois jours. Le soleil sans être généreux, est quand même présent et la température acceptable, même si nous sommes bien loin de déposer nos affaires d'hiver au placard...

C'est effectivement très beau Tinos. C'est l'ïle au 600 pigeonniers, magnifiques, grands, décorés. Quelques photos.

Puis Mykonos again

18 avril: Le vent du Nord se lève pour 6 jours au moins. Trop violent pour nous autoriser à rester sur notre ponton de Tinos. Du coup, nous retournons nous réfugier à la marina de Mykonos.

Il pleuviote, il fait froid, la ville est bien loin. Les acouphènes, eux, ne diminuent pas et c'est très pénible.
Au bilan, ce début de saison est bien difficile.

Allez, pour finir sur une note colorée, voici une véritable photo "cycladesque", prise hier, dans un éclair de soleil

vers Paros

Le vent du Nord ne faiblit pas. Mais alors, pas du tout !
En fait, nous n'avons jamais observé ce phénomène ici, en Grèce. Ce n'est pas le meltem qui souffle, c'est le vent d'hiver, froid et constant.
Dire que l'an dernier, nous avons commencé à nous baigner fin Mars...

Au bilan, à l'heure où je rédige cette mise à jour (23 avril), il souffle sans interruption depuis le 10 avril! Et il n'est pas annoncé qu'il se calme avant le 26, au moins! Inutile de vous dire que les bateaux restent au mouillage ou au port, car la mer est bien mauvaise.
L'avantage, c'est que l'on utilise bien peu le moteur de Troll ! Et tant mieux, parce que l'inverseur "broute" toujours parfois en marche arrière...comme la saison dernière en fait ! Nous sommes très déçus de l'ensemble des interventions réalisées cet hiver. Je n'exclus pas d'alerter la maison-mère Solé, en Espagne, sur l'incapacité de Solé Athènes de nous fournir une boite de vitesses correctes. Mais baste, on ne va pas faire demi-tour...Cela nous obligera à nouveau à être extrèmement circonspects pendant les manoeuvres de port....A mon avis, on ne va pas en faire beaucoup, des ports, cette saison...Vive le mouillage forain!
20 avril: En attendant, nous profitons d'une petite diminution de la force du vent pour aller mouiller dans la baie de Paros/Parakia.

la nav' a été sportive, jamais moins de 25 noeuds et beaucoup plus dans les rafales. Ajoutez à cela les grosses vagues et les grains orageux (vive la timonerie intérieure). Les photos sont toujours aussi impuissantes à traduire l'ambiance...Il faut dire, ce n'est pas dans les rafales à 40 et plus que l'on sort l'appareil photos!

Parikia

Ouf! Nous entrons dans la baie, après 5 heures de nav' à un bon 6 de moyenne. Nous sommes ravis de ne plus avoir de vagues!
Un cata nous devance, il essaye d'aller au port, mais le vent souffle trop fort et ça bouillonne à l'entrée. Personne ne se risque à entrer ou à sortir! Là, c'est le lendemain, et ça soufflait avec 10 noeuds de moins environ, alors je vous laisse imaginer...

21 avril: Les pêcheurs ravaudent bien à l'abri du vent derrière leurs collines de filets..

Et nous nous baladons, sous le froid soleil (oxymore justifié, croyez moi sur parole) dans Parikia, que nous avions déjà arpenté, il y a 2 ans, en compagnie de Papa et maman Chantrel, en voyage organisé dans les cyclades.

mai 2009

La suite en images lors de la prochaine mise à jour.

Acouphènes, suite.

Il y a quelque chose qui dure encore plus que ce persistant vent du Nord: Le sifflement de mes oreilles; sans arrêt depuis 24 jours, désormais.

Mais, fort des forts nombreux messages et témoignages reçus par mail, j'ai changé d'attitude vis à vis de ces envahisseurs que même Claude Guéant est impuissant à reconduire à la frontière.
Du coup, je me détend, profite et leur niveau est souvent supportable.

J'essaye aussi d'appliquer à la lettre ce conseil d'un partenaire de tennis de mon papa, ORL à la retraite : " Pour se débarrasser d'un acouphène, nul besoin de se gaver de cortisone. Non, cela ne sert à rien! En revanche, faire l'amour trois fois par jour à une jeune femme peut être beaucoup plus efficace!"
Je confirme. La "toujours-jeune" femme de l'équipage vous le confirmera également.

Ballade...

25 avril: Les acouphènes sont plus insupportables que jamais...Dure, dure la machine à ultra-sons dans le crâne...Quelqu'un posséderait-il un tire-bouchon idoine? Je l'échange volontiers contre celui qui débouche nos flacons d'ouzo !

27 avril: Il fait assez beau, le vent s'est un poil calmé. Mais nous ne bougeons pas encore, car nos copains de Scandalum font voiles vers notre repaire. pas question de les louper.
Du coup, très jolie ballade le long du littoral jusqu'à l'entrée de la baie.

Nous sommes revenus fourbus mais bien contents...
...mais fourbus, surtout le S.T.R.E.S.S.E de service

Voilà! Y'en a qui ont les oreilles qui sifflent, et d'autres qui ont les babines qui pendent...Chacun son truc, quoi!

Prochaine étape:
Demain, le mouillage de Dhespotiko, sur Anti-Paros...
A bientôt !
Pour aller au mois de Mai cliquez sur la photo!

Si vous désirez contacter l'auteur: thierry@lepetitmondedetroll.fr