OCTOBRE 2016

Donc, le 1er Octobre, nous voici à notre (grand) mouillage favori à Spteses. Le PIED, car, bourré à craquer en Aout et en septembre, nous y sommes seuls en ce début Octobre. Et ça, c'est vraiment le big foot intégral. De plus, l'eau est d'un bleu ! Et la température toujours au-dessus de 25° pendant que l'air dépasse les 30° en journée ! Le PANARD, je vous dis. 

Pourtant, du coté de la métropole, la semaine a bien mal commencée : Le président des Phillippines qui se compare à Adolf Hitler, Celui de la Turquie, Erdogan, qui voudrait récupérer les îles de l'est de la mer Egée en remettant en cause le traité de Lausanne, Shimon Peres adoubé comme un grand serviteur de l'humanité (les morts sont tous des braves types, écrivait Brassens), Sarkosy le gaulois malicieux et roublard (et corrompu jusqu'à l'os), réfutant que la terre se réchauffe et que ses propos de campagne sont pompées sur le FN ,Copé qui règle ses comptes (et y'en a!), Buisson les siens, l'ensemble offrant un spectacle  croustillant (quoique, ça tâche un peu les dents )d'une qualité que le théâtre de guignol à Lyon, a rarement atteint ! 

Et puis, il y a les Balkany. Aaaaaaaaaah les Balkany: C'est l'orgueil de la nation, les Balkany !  30 ans de forfaiture et on continue à les entretenir ! Avec cette célèbre citation de Patriiiiick, qui prouve qu'on peut être complètement foireux et avoir de l'hunour : "Je suis l'homme le plus honnête du monde" (7 septembre 2013)

 Moi, tant qu'à faire, j'aimerais bien que la nation les prennent en charge. A l'ombre!  J'ai, à ce propos, trouvé ce petit dessin que je ne résiste pas à partager avec vous, chers et incorruptibles trollonautes: 

Quelques miles plus loin ( une douzaine), il y a un mouillage devant lequel nous sommes passés de bien nombreuses fois en se disant " un jour, faudra qu'on s'y arrête". Et ben c'est le moment. 

Nous partons sous des conditions météorologiques dantesques, en ayant pris soin de gréer le tourmentin et de prendre trois ris dans la grand voile: 

Je ne vous le cache pas : On s'est fait peur avec toutes ces déferlantes qui nous éclaboussaient de leurs grosses gouttes salées tout partout. 

Y'a tellement de vent, que l'on décide de relâcher à Porto Chelli, histoire de faire le plein de la cambuse...et d'acheter du gasoil. 

 Et puis, avec le ptit Sud (absent) du début d'aprem, c'est encore au moteur que nous atteignons notre destination  : Korakonisia.

L'endroit est, en général, infesté de grosses embarcations de plusieurs dizaines de mèetres de long et de moultes milliers de chevaux vapeur, ce qui nous a toujourss dissuadé d'y faire halte. 

 Il faut dire que, tout autour, il y a pléthore de villas de "boursouflés par la thune". Il parait même que le roi des Belges y a pignon sur rue, c'est pour vous dire !

Mais, là, c'est désert de chez désert et c'est tant mieux. Bon, les photos ne rendent pas grêce à l'endroit car j'avais le soleil contre moi. Mais, dans l'ensemble, c'était encore "le grand bleu": 

On devait rester là jusqu'à demain matin, et puis, en consultant la météo de 18h ( sauf qu'il est 20h) je vois qu'un p'tit NW genre 4/5 va souffler sur une bande étroite englobant, évidemment, notre Paradis terrestre, totalement ouvert, c'est normal, au NW.

Pas envie d'une nuit de houle. Il fait nuit noire mais on décide de rallier Kiladha, à 6 milles. Evidemment, au moment de partir, les feux de route refusent de s'allumer. Je sors donc mes feux de route " de secours à piles (voir ICI pour voir à quoi ça ressemble) .  

Les piles sont bonnes. on peut y aller. 
Je fixe le feu bâbord, le tribord, aidé par mon épouse, mais je shoote dans le "180° blanc arrière". Plouf le feu. merci super-connard!

Pas grave. Comme je suis aussi "super malin", je bricole ingénieusement un cache "180°" à notre feu de mouillage, à l'aide d'un bout de chaterton, et roule ma poule. 

Une heure plus tard, aprèa avoir sorti Javotte et mangé un morceau ( ou l'inverse, chronologiquement, en fait. Ca m'aurait, du reste, pris moins de temps de corriger plutôt que me justifier après coup, mais bon, quand je suis lancé, je suis lancé) , on fait dodo. 

Nota : Pas un souffle ne viendra perturber notre sommeil.

Au matin, NEFER vient nous faire coucou juste avant notre appareillage pour Vivari où nous avions hiverné sur la bouées de généreux amis l'hiver 2013. Comme ils vont aussi à Vivari bientôt, on se retrouvera là-bas. 

Et bien figurez vous que les 13 milles nous séparant de Vivari seront effectués INTEGRALEMENT à la voile,  Youpi:

Et c'est bien de là que je vous écrit, confortablement installé sur le corps mort de nos amis. C'est ici aussi que je me mets un point final à cette mise à jour. Portez vous bien !

Du 4 au 6 au soir, nous sommes à Vivari, en compagnie bientôt de NEFER. Tout est si calme, si tranquille à Vivari: Juste un souffle de Sud, l'aprés midi, pour faire mollement tourner l'éolienne et nous rafraîchier un peu. Car il fait chaud. Et comme l'eau est encore à 25°, on trampouille à plusieurs reprise dans la journée,  avec délectation. 

En plus, du lever au coucher, les cieux sont splendides :

Jeudi 6 : On est si bien. On va marcher jusqu'à Drepano, histoire d'aller boire un ouzo et de se dégourdir les pattes, bipèdes et quadrupède réunis : 

Vendredi 7 : Nefer part pour Nafplio. Pour nous, la journée commence mal : Voilà-t-y pas que le Solé, brièvement mis en marche pour changer de corps mort, refuse de s'arréter !  Allons bon ! Et voilà le Titi plongé dans les connexions du tableau de bord de bon matin ! J'adore ça! 

Je pulvérise sur chaque cosse, préalablement déconnectée, un bon jet anti corrosion et, rapidement, je peux éteindre le Solé ( depuis, plus de problème) .

Ensuite c'est notre cher Yamaha qui refuse absolument de monter en régime, malgré deux démontages/remontages + vidange, sans que je parvienne à isoler la panne, sans doute bégnigne. Je me résouds, dans l'aprés midi, à remettre en fonction notre Tohatsu 2.5cv. Il est gentil: Il démarre au deuxième coup de "tire donc sur ma ficelle, connard! "

Bon, deux pannes la même journée, j'aurais du me méfier ! 

Mais la lumière est si belle, aprés la petite ondée de l'aprés midi, avec son double arc en ciel: 

Vers 18heures, je jette un oeil distrait sur la météo: Boarf. On annonce quelques gouttes en soirée, mais pas de vent. Cool ! 

Le soir, on regarde un film canadien, super bien, du reste (le bonheur des Autres) . Soudain, je dis à Françoise : " Pfiou, j'ai super chaud, moi ! Et toi?". "Ouais, moi z'aussi!" me répond-elle en levant à peine un oeil de l'écran. 

Là, j'aurais du me précipiter sur le site des orages. Parce que, 5mn plus tard, des éclairs très lumineux en annonce un pour dans pas longtemps. 

Du coup, là je regarde ! Oh Putain  ! . Ce que j'y vois explique tout : Une vague gigantesque d'impact de foudre et de vent déferle sur nous et va sur Ermioni et Poros à tout allure: 

(reconstitution de mémoire d'aprés ce que j'ai vu...aprés !) 

Ouais ! ça va donner, et pas qu'un peu ! 

Aussitôt, je déclare, avec la confiance d'un Sarkozy face aux primaires " Bon. ça va aller! On sort du cinéma. On va rentrer le taud de soleil. Parce que ça peut souffler".

On n'a pas eu le temps. 

Une minute plus tard, le bateau s'est couché d'un coté, mais couché hein !

Puis de l'autre, tout aussi couché. Une claque comme je ne me souviens pas d'en avoir connue!

Tout est par terre dans Troll: ce qu'il y avait sur la table du carré, sur la table à carte, dans les équipets. Le frigo a vidé son contenu sur le sol. 
Mais en fait, on n'a pas vraiment pris conscience de ça. On se précipite dehors. Et là, c'est l'apocalypse !  La mer blanche, éblouissante dans les éclairs. 

Je jette un coup d'oeil sur l'anémomètre dans une seconde d'accalmie, pendant qu'on tente de défaire le taud: 48 noeuds! 

La rafale suivante n'est pas une rafale : C'est une mandale, une mornifle, un bourre pif ! 

Mais qu'est ce que c'est que ce bordel?  Tout est blanc! 

 Je ne sais pas combien de noeuds, la mandale, parce que j'entends un formidable claquement : C'est la trinquette que la force du vent a forcée à se dérouler par le haut ! 

Si elle se déroule, alors qu'il y a 50, 60, 70 ? noeuds de vent, on court à la catastrophe. 

Nous décidons de l'affaler car elle est sur emmagasineur. Dans une bourrasque et sous la force de la pluie et du vent conjugués, mes lunettes se font la paire ( ah, ah! ). 

On est tellement occupés qu'on a pas le temps d'avoir peur, même pas le temps de se demander si le corps-mort va tenir ! 

C'est dantestque tellement le vent est violent! Heureusement, il n'y pas de vague car la baie est petite. Mais c'est aussi ce qui va donner au vent la possibilité de s'accélerer encore. 

 Je défais  la poupée de la drisse de la trinquette, qui bat, bat, en son sommet et commence à s'effilocher. Et demande à Françoise de lâcher le bloqueur dès que je serai devant. 

La suite, vous l'imaginez peut-être: Françoise lâche le bloqueur, je m'échine à descendre la trinquette qui, elle s'échine à me virer du bateau. Elle y parviendra presque au moins trois fois. Elle n'est descendue qu'à moitié, car la poupée a fait des coques et ma Françoise ne parvient pas à les défaire. 

De mon coté, je renonce à chevaucher davantage la trinquette : qu'elle se détruise avant qu'elle ne me détruise et pis c'est tout!  Je suis fouetté partout par la trinquette et ses écoutes. J'ai sans doute mal, mais je ne sens rien, grâce à l'adrénaline.

Je retourne comme je peux dans le carré. Françoise a réussi à défaire le taud de soleil. Il ne pleut pas : il cataracte! 

La trinquette n'en peux plus de battre dans le vent. Il faut la descendre. 

Les mains tremblantes, sans lunettes et complètement à poil, je parviens à décoquer la drisse. Je retourne à mon poste devant, Françoise ouvre le bloqueur. Je me jette sur la trinquette . Ouf, elle descend. Bientôt, la voici sur le pont . Je la bourre comme je peux à l'intérieur des passavants. 

Comme par miracle, c'est à partir de ce moment-là que le vent commence à décroître. L'ensemble aura duré  à peine 20 mn, je pense. 

On regarde autour du nous. C'est la nuit noire et il y a de moins en moins d'éclairs. 

L'annexe est retournée. Le moteur, que j'ai changé cette après midi, baigne dans la mer ! 

Françoise retrouve miraculeusement mes lunettes sur le pont ! Dieu existe, et il est myope! 

Je remets l'annexe à l'endroit: Tout ce qu'il y avait dedans est perdu corps et bien. 

Et notamment, les nanos de la petite, si difficile à trouver en Grèce ( d'où "l'appel de la Hune"! )

Je retourne dans le carré et file voir sur internet le site des orages SAT 24. Ca va bientôt finir. 

Si j'avais eu l'intelligence d'aller voir sur ce site une heure avant ( les autres ne mentionnaient rien! Absolument rien !) nous aurions eu le temps d'affaler la trinquette et le taud, de remettre l'annexe aux bossoirs...

Hélas, j'ai péché par....Et bien, je n'y suis juste pas allé parce que je n'avais pas de motif d'inquiétude. Depuis, j'ai appris qu'aucun des copains qui ont subi ces évènements ne s'y attendait. On se sent moins seuls à être idiots.

Les choses se calment aussi brutalement qu'elles sont arrivées. Javotte, pour la première fois, a eu peur aussi, ça se voit à son comportement. On a du lui transmettre les notres, de chocottes, parce que, maintenant que c'est terminé, Françoise tremble et peine à parler. On se serre l'un contre l'autre pour se donner du réconfort. On n'est pas morts. On n'a pas coulé. 

On pense à NEFER , parti à Nafplio, au quai. On est super inquiets pour eux!  Hélas, on ne peut pas les joindre. 

De mon coté, je me sèche, je remets mes lunettes, neuves, de l'hiver dernier. Bien content de les avoir si miraculeusement retrouvée! 

Je vais profiter qu'il ne pleut plus pour sortir la petite Javotte qui en a bien besoin. 

Bizarre le voilier à coté  est perpendiculaire à nous, et, de surcroît,  à un mètre de notre poupe ! 

Comment se fesse Mathieu?

Après réflexion, je comprends que le grappin de notre annexe, en se retournant, s'est prise dans le corps-mort du voisin. 

Je me sèche et je me change.

Je descends dans l'annexe pour résoudre le problème, bien au chaud dans mon ensemble seyant " short et chemisette". 

L'annexe recule d'un coup, tirée par son grappin, et  hop "Plouf Titi" qui a raté l'annexe, mais pas son plongeon, et, par voie de conséquence, définitivement perdu ses lunettes incroyablement etrouvées 1/4 d'heure plus tôt ! 

Je suis dégoûté et relativement humide.

Je remonte sur le bateau, puis dans l'annexe, je défais le grappin. 

Puis je reviens sur Troll

Je me fous à poil et je me mets à claquer des dents sans pouvoir me contrôler: Fatigue et peur rétrospective, je pense. 

Françoise, alors, propose de me remplacer et sort gentiment la chienne. 

Je me re-sèche et me re-rechange. Françoise., elle, qui était sèche, va se faire tremper à nouveau grâce à la magnifique averse qui va conclure le phénomène! 

Sat 24 montre que la situation s'améliore. Du reste, il n'y a presque plus d'éclairs. 

Ouf. Françoise revient se sèche et se change. La routine, quoi!

Avant d'aller se coucher, afin d'aller se reconstituer un tantinet dans le sommeil, on aperçoit, dans la nuit noire, un convoi de bateaux de pêche à la queue leu leu rentrer au port à allure super réduite. 

On comprendra pourquoi le lendemain en contemplant les dégâts que la tempête a occasionnée sur Vivari:

Après on a dormi du sommeil du juste ! 

Ah, j'oubliais : Auparavant, séchés, promenée, on a fini de regarder "le bonheur des autres". C'est vraiment un très bon film. 

Mais quand même : C'était vraiment une putain d'soirée ! 

Le lendemain, on a pu contempler les résultats du passage du machin : Arbres arrachés, bateau coulé...

Les grecs croisés ce matin nous ont tous dit qu'ils n'avaient jamais vu ça ! 

 Un catamaran qui était au mouillage a bloqué son anémomètre à plus de 60 noeuds. 

On a appris depuis que le vent a soufflé à au moins 75 noeuds: environ 130 à 140 km/h. 

C'était la plus grosse tempête de notre vie maritime. Elle a balayé le nord du péloponnèse à une vitesse supérieure à la vitesse autorisée, même sur autoroute ! 

Comme quoi, la plaisance, c'est pas toujours plaisant! 

Au bilan, pour nous: Moteur noyé ( réparé le lendemain grâce aux bons conseils de l'ami Gilbert. Merci, du reste, du skype de vendredi soir. ça nous a fait du bien de causer!), Trinquette défoncée, lunettes de vues au fond, taud un peu déchiré, mais déjà remis en place, godasses parties au fil de l'eau et...le plus grave : Plus de nano ! Javotte les cherche depuis. Pauv' gamine ! 

Tiens, je remets l'appel du coup : 

Depuis, NEFER est revenu. Il a bien abimé sa poupe sur le quai de Navplio. Ils n'ont pas eu le temps d'avoir peur car ils étaient au resto...tout comme nos copains de Mayero qui ont regardé danser follement leur bateau au mouillage. Ouf, pas de dégâts pour eux. 

Pas de dégâts non plus pour les Kairos, eux aussi au mouillage de Poros, moteur à fond droit devant la tempête pour soulager le mouillage. 

En revanche, au quai ...( photos du Kairos transmises par Gilbert)

Apparement, ils n'ont pas trop rigolé non plus par là-bas. On imagine que notre bois d'eucalyptus de Galatas a souffert.... On verra ça bientôt. Pour l'instant, on se repose à Kiladha.

Allez, un beau geste, Trollonautes côtiers : 

Quand vous aurez cinq minutes, même si Plastimo en a cessé la fabrication depuis plusieurs années, allez donc voir au ship local  ou à la station de vérification des survies, si, par chance, au fond d'une étagère oubliée, "y 'en aurait un" afin que je puisse à nouveau faire ce genre de photo ( attention, méfiez vous des imitations en mousse que Javotte déchirerai d'un seul coup de dent  !) 

En ce lendemain du 1er débat des primaires, entre les primates de LR , tenant  tous des des propos primaires (et rétrogrades, puisque l'essentiel des propositions de ces urluberlus datent toutes, à peu près du début des années 80) , je propose, en particulier à ceux qui ne n'aiment ni Jean-Luc Mélenchon, ni Roberspierre, un bon petit nettoyage d'oreilles avec le visionnage de cette nouvelle émission consacrée à l'histoire et qui s'intitule "Et si c'était voue?". C'est le premier épisode de la série.

Je n 'ose imaginer Sarkozy ou Copé participer à l'émission...

Tout comme on m'a appris à l'école que Maximilein Robespierre était un abominable tyran assoiffé de sang ( bon, j'avais changé d'avis en visionnant l'historien Henri Guillemin - voir :Robespierre et la révolution), les médias nous apprennent que Mélenchon est un rouge qui mange les enfants, doublé d'un mal élevé aux idées stupides et irréalistes. 

Pour ceux qui sont de cet avis, je vous porose donc de visionner ceci, où vous le verrez remarquable d'intelligence, de pondération et de culture: 

Je vous assure que vous allez passer un bon moment, instructif, intelligent. Pour les autres, et bien....restez donc sur vos idées reçues! 

Je regrette, pour ma part, dans mes vertes années, de ne pas être tombé sur LE prof' qui m'aurait fait aimer l'histoire....

Le samedi, on a pansé nos plaies. J'ai plein de bleus énormes du coté ou la trinquette m'a secoué comme un prunier! 

Le dimanche, on passe dire au-revoir au DEFER, qui ont bien abimé leur jupe à Nafplio ( ça a castagné pas mal là-bas aussi. TOUS les bateaux au quai ont tapé!) et on part pour ERMIONI. Mi voile mi moteur, la nav' est sympa. Pas grand monde à Kiladha, juste un beau coucher de soleil:

On passe là trois jours super-calmes à se balader et se  baigner, comme en été. Qu'il est déjà loin ce jour de malheur où nous aurions pu tout perdre ! 

Le mercredi, on dit au-revoir à Didier et à son chien Soleil, et on part pour Ermioni. Le début de la nav' est hyper pénible: 25 noeuds dans la poire, mer forte, et pas du tout envie de tirer des bords sans notre trinquette. 

Mais, dès le franchissement du cap Korakas, c'est une nav' magnifique qui nous attend, largue, gran largue, puis vent arrière, avec des pointes au-delà de 8 noeuds:

On se fait frôler par une grosse caisse qui changera de cap au tout dernier moment, et après un coup de corne de brume de ma part. Devait être occupé avec sa blondasse, le capitaine du rafiot:

Et puis, c'est la quiétude de Ermioni où nous passerons une nuit tranquille aprsè avoir, là-aussi eu droit à un beau spectacle pré nocturne:

Jeudi, nous mettons le cap sur Poros, Nav' mi figue mi raisin,  mais sans histoire. On retrouve ici Jo, sur Kairos. Hélas, notre jolie Gaëlle est repartie travailler en France ce matin. On retrouve aussi l'équipage de MAULEN. rendez vous pierrade tous ensemble sur Troll demain ou après demain.

Ici, on va faire réparer bimini, capote et Trinquette par notre chère copine Daniela du magasin Kalypso. 

Au loin passe la barge qui a retiré les deux voiliers coulés au port de Poros

Nous ne pouvons pas oubllier, en pensant très forts aux pauvres propriétaires de ces unités, que nous aurions aussi pu voir notre rêve s'écrouler vendredi soir....surtout que nous copains du SWING ont vu leur Gin Fizz bien salement amoché, au quai de Poros: (photo Lionel) 

Quelle misère!!! Ils sont déjà remontés au chantier afin de commencer les grosses réparations pour que Swing soit aussi flambant neuf que possible pour la saison à venir. Courage et tendresse pour eux....

Sinon,

Notre appel ne fut pas tout à fait vain:  Un nouveau nano attendra Javotte  à Royat cet hiver, grâce à la gentillesse de deux  doux trollonautes, Edwige & Michel du voilier Sairys (Delphia 40), que nous ne connaissons pas, mais que nous remercions chaleureusement ici même. 

C'est la seule réponse que nous ayons eue à ce jour, elle n'en ai que plus précieuse. 

On reste ici en atttendant nos petites affaires réparées. 

C'est l'histoire de quelques jours.

A bientôt  les Trollonautes !

Voilà. 

J'ai bossé comme un malade ! 

MAIS J'AI FINI  ! 

Oui, alors, d'aprés certains trollonautes dépités,  il apparaitrait que, lors de la dernière mise à jour, Lundi, donc, il y 3 jours, j'aurais promis " la suite dans la journée"! 

Ouais. ça m'étonnerait, c'est pas mon genre. Je suis à la limite de vous traiter de menteurs, sale trollonautes râleurs ! 

Et puis y'a pas de preuve. 

Non, y a pas d'preuve, puisqu'en actualisant cette page, vous l'avez fait disparaitre, la preuve !

Bien fait ! 

De toute façon, j'ai pô grand chose à vous mettre sous la dent. 

Tiens, du coup, avec mon histoire de Liste des iles, j'ai un peu fouillé dans les archives, relus des trucs... 

Du coup, j'ai ajouté le célèbre  UN FAMEUX REVEILLON dans les Cocasseries parce que j'ai bien ri en le relisant ( mais, ça m'a laissé un drôle de goût dans la bouche!) 

Le lendemain, Maulen et Troll sont montés à Vidhi pour se protéger du gros coup de vent du Nord annoncé. Kairos est partis sur la rive en face because Rv chez le kiné. 

Et nous, on a joué à la coinche avec Maulen, soigné la Javotte qui s'est coupé un coussinet de patte sur un "on sait pas quoi", et contemplé les levers et les couchers de soleil. Rien que du banal, quoi:

Et puis, le 19 ocotbre, on est redescendus à notre mouillage du petit bois.

L'occasion de faire une photo inhabituelle du Troll en navigation:

Elle nous manque bien notre capote. Surtout qu'on est redecendus de Vidhi trop tôt; le vent nous a rafalé toute la journée. 

Mais, normalement, on la récupère aujourd'hui, ainsi que la trinquette et le bimini. 

Ah et puis, hier lors d'une balade à Poros pour récupérer le linge mis en laverie samedi dernier, on a croisé les Mayero. Et hop, un super petit moment à déguster une super pita en super compagnie. 
Ah et puis aussi, on a retrouvé les "pourquoi pas" (les adorables Lisa et Glles) au ponton de Poros. Ils viennent manger ce soir à bord de troll puisqu'ils seront au mouillage! 

Voyez, pas tellement d'activité, en fait !  

En même temps, question activité, on n'en aura pas manqué au mois d'octobre ! C'est bien de souffler un peu....

Maulen est reparti vers Kiladha, Kairos va sortir de l'eau. 

On va récupérer nos affaires et commencer à remonter vers le chantier. 

J'ai rien trouvé à dire sur les primaires des écolos... C'est triste de ne rien trouver à dire. 

En revanche, il y a de vrais hommes politiques qui siègent à Bruxelles. Et qui sont même l'honneur de la politique. 

Merci Monsieur Paul Magnette, ministre Président de la Wallonie. Lucide, cohérent, de bon sens, claivoyant, véritablement démocratique. Merci de nous réconcilier avec la pensée politique avec ce fantastique discours, seul face à tous eles autres, à propos du traité de libre échange europe-canada, nommé CETA, qui cache le TAFTA, ces abominations ultra libérales qui donnent, notamment, le pouvoir aux multi nationales de se torcher avec les lois de chaque état menbre. 

Allez, la prochaine fois, je ne vous dis pas quand, c'est mieux, on sera plus au nord. 

Surprise, nous retrouvons, dans son annexe, notre..."voisin de ber"  du chantier de Chalkoutsi: Le délicieux Michael, terriblement ( et joyeusement) britannique, jusqu'au bout de l'humour. 

D'abord, donc, une conversation en annexe...

Bientôt suivie par un café " à la française", à bord de Troll, avec échange autour du "Brexit", forcément. 

Parallèlement, nous voici abandonnant (brièvement) notre petite chienne sur son beau bateau...

...a l'invitation de Jean et Geneniève, que nous n'avions pas revus depuis le concert improvisé de Prévéza en....2008 !

C'était bien sympa. Dommage, on n'a pas pu prolonger bien  longtemps notre animée conversation, car une autre retrouvaille faisait que  nous avions du travail de cuisine à faire pour recevoir nos invités du soir, Lisa et Gilles, revus, avec beaucoup de joie, hier au quai de Poros. 

C'est quand même marrant les retrouvailles : Souvent, c'est par vague ! 

Bref, le soir, on se retrouve Lisa, Gilles, et Jo, bien sûr, autour de la table du carré de Troll. Très très bonne soirée:

Le lendemain, on récupère, chez nos adorables Daniela et Michaelis, notre capote, recousue et vitrage crystal neuf, notre trinquette et bimini réparés, et deux nouveaux coussins en Sunbrella pour le cockpit. Comme quoi, on continue à le chouchouter, notre Troll :

Vous remarquerez (ou pas) que Javotte a immédiatement repris, en conséquence, son poste de commandement. Le soir, Daniela et Michaelis nous invitent à la taverna. Qu'ils sont donc sympas!

Samedi 22, le ciel est partagé entre bleu et gris. Les orages annoncés rôdent dans le secteur. 

Nous ne verrons pas un éclair. En revanche, pour le vent et la pluie, on a été servis !  Album photos : 

Le "Earl grey" de notre pauvre Michael a été bien secoué juste derrière nous...ce qui veut dire que nous le fûmes aussi, bien sûr:

 Certes, cela ne fut pas le mini-ouragan du début du mois! Mais ce fut quand même un fort beau coup de vent...et d'eau. 

La suite de la journée et de la nuit fut beaucoup plus calme. Tant mieux. En revanche, bien contents de ne pas avoir pris la mer pour rejoindre le cap Sounion ! ça a du être chaud, par là-haut. Ca a bien soufflé aussi sur Karistos, comme nous l'a confirmé l'ami Roland! 

Dimanche matin, en prévision du coup de vent du début de semaine, nous changeons de rive et rejoignons la toute petite baie, justement nommée "Micro Néorio", juste en face. 

Javotte a bien apprécié, en particulier le jardin du parc de l'hotel, désert à cette époque de l'année:

Vous aurez peut-être  remarqué les vieux nanos cassés et rafistolés qu'on a remis en service.... Bonne nouvelle, elle aura de nouveaux nanos cet hiver, un, issu d'un radeau de survie, généreusement envoyé par un charmant trollonaute, et d'autres, issus d'un site spécialisés en jouets pour chien, grâce à Marcus  qui, avec sa patte folle, a pris le temps de fouiller un peu la toile pour voir, si, ce que nous cherchions désespérement chez les shipchandlers, n'existerait pas, tout bêtement, chez les "pet-shops". Ben si.

On en a commandé 6 ! On pourra donc en perdre pas aml avant d'être à cours... 

Voici l'objet de la passion Javionesque, triomphalement brandi pas mon estimé géniteur, lors d'une de nos, presque quotidiennes, conversation sur skype:

On n'a d'abord été seul dans notre micro baie. Puis est arrivé un gros cata français, sympa et précautionneux dans sa façon de mouiller, nous demandant position de notre ancre et longueur de chaine. Puis, est survenue une flotillas de catamaran... des gros . Et la micro baie est devenue les champs élysée un soir de victoire de coupe du monde (j'exagère à peine!) :

Du coup, on s'est cassé hier, Mardi, à "mégalo neorio", un poil moins protégée des rafales du vent du nord ( que l'on reçoit d'ouest), mais sans aucune vague dans ces conditions.  C'est d'ici que je vous ai concocté cette mise à jour. 

Pendant ce temps-là, le monde court à sa perte, comme nous prévient le MONDE DIPLOMATIQUE ( saine lecture) : Réarmement (à ne pas lire si vous n'avez pas le moral, comme Hollande, avec ses 4% de popularité. 

J'ajoute que j'ai reçu un coup de fil de l'ami Dennis, du chantier de Chalkoutsi, qui me signale que, dès le retour de Troll, son chantier affichera "complet", ce qui nous rempli de joie pour cette famille que nous aimons beaucoup. 

Pour conclure, et retourner à l'accueil, cliquez donc sur ce cliché "une flotilla de catas en Octobre à Poros, c'est ça!"  et ça fait peur! 

A bientôt, les trollonautes. On sera plus au nord....Enfin, j'espère!