Préambule

Enfin ! Enfin je retrouve ma bonne habitude de mélanger les fins de mois précédents avec les débuts des suivants. Il me manquait ce paradoxe temporel redondant !
Il faut dire, trois jours que je dois mettre à jour ! Mais je n'y arrive pas ! Non, pour une fois, c'est pas la "faute à Vodafone", pas la faignasserie non plus ( pourtant, y'en a!) ni l'abus d'ouzo (y'en a aussi) qui m'aurait cloué au lit  !

Non, c'est juste l'actualité, celle qui agite beaucoup la mer où nous naviguons.
Je sais que ça en irrite pas mal que j'en parle ici. Mais ça plait à d'autres !
Et que penseriez vous des Trolliens si nous naviguions ici en nous foutant de ce pays comme de notre premier bord de près?
Pour ma part, je ne pourrais plus me supporter ( déjà que j'ai du mal.....)
Vraiment, de quoi on aurait l'air, que nous soyons d'accord ou pas, sous nos dehors gentils si on était indifférents?

Alors j'en parle...un peu, beaucoup, passionnément....

Car, de mon coté, je vois là, pour la première fois depuis si longtemps, dans ma toute petite sphère personnelle et privilégiée, des signes encourageants, et ce, qu'elle que soit l'issue du scrutin.
J'aurais tellement entendu les "Que eux-tu qu'on y fasse!" , les " on ne peut rien y faire!" dans ma petite existence que ce référendum me réjouit. Il aura au moins eu le mérite de faire parler, de faire tomber les masques, de rétablir certaines vérités, d'en établir d'autres, de créer de la colère et du trouble chez ceux qui ont tellement peu l'habitude qu'on les empêche de "dépecer en rond."

J'aurais beaucoup discuté avec des grecs depuis quelques jours. Ma façon de lutter contre l'indifférence et le conformisme général, de témoigner de mon empathie, aussi: Des jeunes sur la plage, un patron de taverna, un vieux dans un bar, un jeune diplômé dans un bus, une opticienne, ce matin avec le patron du super market.. Tous, même s'ils n'espèrent pas forcément le même résultat, (le vieux du bar) sont fiers d'avoir l'impression d'être autre chose que des citoyens impuissants.
C'est formidable que Tsipras, qualifié, depuis le premier jourpar ses détracteurs de "populiste", afin d'entâcher son action avant même qu'elle ne commence, leur ai donné cette occasion, même si, de toute façon, le pays est à genoux, exsangue et que ça date de bien avant Syriza !

Et puis, hier, surprise ! Après avoir exercé un chantage permanent, refusé systématiquement de parler de restructuration, 2 jours avant le référendum, le FMI tourne casaque, et conseille de restructurer la dette au plus vite,.donnant raison à Syriza, du coup, mais si, bien sur, Les grecs disent "oui". Plus c'est gros, plus ça passe, n'est ce pas !
Comme quoi, il est beaucoup plus question d'idéologie que d'autre chose dans cette histoire.
Et hop, un article à ce sujet

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dont je vous donne juste la conclusion (pour ceux qui  reculent devant un long pavé !)

Jeudi 2 juillet, le FMI a publié officiellement une nouvelle étude sur la situation grecque. Que dit-il ? Que la dette est insoutenable. L'institution estime que la Grèce a besoin d'un troisième plan de sauvetage lui apportant immédiatement 10 milliards d'euros dans les mois qui viennent et 50 autres milliards sur trois ans. En échange de réformes, elle propose une restructuration de la dette, avec une période de répit de 20 ans, et en reportant la fin des paiements en 2055. Ce plan ressemble – parfois même en plus radical – à celui qu'a proposé pendant des semaines cet « énergumène » de Yanis Varoufakis aux responsables européens.

Niote de ma pomme : Quand Varoufakis demandait ça il y a un mois, Lagarde répondait qu'elle "serait temps que des adultes viennent à la table des négociations". A hurler de rire...ou à pleurer, non?

Pourquoi le FMI a-t-il mis tant de temps à reconnaître publiquement ce que des dizaines d'économistes n'ont cessé de répéter depuis au moins 2012 ? Pourquoi Christine Lagarde a-t-elle préféré adopter une attitude politique intransigeante plutôt que suivre l'avis de ses services ? Fallait-il attendre que l'économie grecque soit totalement effondrée ? Quoi qu'elle en dise, l'Europe risque de payer chèrement cette mise à genoux.  Elle a déjà dilapidé une grande partie de son capital moral.

Allez, Vacances pour tous. Voile et portraits et photos de mer et de bateau. 

Steno

26 et 27 juin : On a à peine bougé. Toujours sur Arki, mais de retour à Steno, avec nos amis:
On y trouve TOUS les corps morts libres ! Hallucinant ! 
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A l'est encore froide, a l'air de dire la dame ! Moi, m'en fous, prends des photos!
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Alors, pour se réchauffer, A' joue avec la chienne!
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Chien grec ou autruche?
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A force de jouer aux cons, forcément, on se retrouve en tôle !
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Arrête-euh, toi, avec ton Nikon!
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Face cachée de la lune!
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Charmante mijaurée
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Manif pour le "non" (quant à la présence de Javotte)
:
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Sirènes
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Crapaud !
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L'Eurogroup (avec une barbe et des lunettes) et la Grèce (avec une moustache) - Métaphore!
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En soirée, petite balade à terre avant que nos copains ne nous invitent à la petite et succulente taverna de Steno :
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Ah ben c'est sûr que ça fait plus rêver qu'une réunion entre Lagarde et Schlaübe, hein ! 
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Patmos, Ormos Kambos

28 juin : Encore 10 milles de très très belle nav' entre Arki et Patmos. On a même mis les gilets! 
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Avec un nouveau mouillage à notre actif, Ormos Kambos, à l'Est du port.
Après l'effort, le réconfort : Les hommes (enfin ce qu'il en reste!) sur le pont, les femmes à la cuisine. Tout est donc en ordre, et pas besoin d'un référendum pour ça (ouh, ça va gueuler dans les chaumières ! tant mieux ! ) 
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C'est un beau mouillage mais un brin "ski nautique,si vous voyez ce que je veux dire:
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Et c'est déjà le dernier pour nos amis avant de retourner à Pythagorion pour prendre leur avion vers la canicule gauloise. On comprend la frustration ! 
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Tout seuls dans le mouillage, quand même!
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Retour (encore) à Pythagorion

29 juin : Nav' absolument superbe, près serré, puis bon plein, puis travers pour effectuer les 30 milles nous séparant de Samos:
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Tout le monde a barré
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Aucun truquage, aucune correction (garanti, pur jus, quoi! Qui pour nous expliquer ce phénomène?)
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Sûr que ça fait plus envie qu'un tête à tête entre Merkel, Hollande, Dragui et  Dijsselbloem!

Courte escale à Marathokambos

Et puis, voilà. Le 30, ce sont les dernières rigolades, les dernières parties de coinche, de pyramide, les derniers ouzos... On reste tard dehors, pour prolonger le moment... les bagages sont fait et puis...

Et puis, le 1er Juillet, c'est le retour pour Patricia et Gilbert, équipiers exemplaires, toujours à rendre service, toujours de bon poil...C'était super de vous avoir à bord les potosses ! Rendez vous chez vous cet hiver, sans faute !

Et nous revoilà tout seuls pour 15 jours.
Alors, du coup, on se dit qu'on va relâcher à Marathokambos,15 mille à l'ouest;  histoire de changer de Pythagorion.
On part tout de suite après avoir laissé nos amis au taxi!
On aperçoit même leur avion dans le ciel de Grèce:
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On passe à coté de ça, aussi. Doit être sympa, sous voiles, le machin!  !
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LA nav' est sympa et le paysage de la côte Sud de Samos bien micheteau: 
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A la fin, double déception. D'abord du vent catabatique à l'arrivée, très fort !
Et surtout, pas de place dans le port. Le nouveau quai est occupé par la barge de la drague du port:
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Et l'on nous interdit de mouiller, ce qui peut se comprendre, vu l'ampleur des travaux en cours. Du coup on mouille à l'extérieur du port, le temps d'une balade à terre, d'une baignade et d'un repas. Bah, ça fait des photos qui change de l'habitude ! 
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Et, vers 15 heures, on fait le chemin dans l'autre sens ! La moitié à la voile, puis sans vent.
Depuis, nous sommes à Pythagorion : Courses, discussions avec les grecs, repos, baignades, etc....

On attend Dimanche ici, et puis on verra

Des nouvelles de mon procés

Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir...et il m'est revenu en mémoire que je n'avais jamais donné des nouvelles de la suite de mon procès...
Pour ceux qui n'ont pas suivi, le début de l'histoire est là :
Et la première partie judiciaire (enfin, si l'on peut dire!) ici : 
La suite était donc le 26 mai. Mon avocat et mon témoin se sont donc rendus une nouvelle fois à Karistos.
Nous étions, à 9h, ouverture du tribunal en 14ème position pour être jugé, ce coup-ci ! Avec, donc, de bonnes chances de l'être avant 15h, heure de fermeture des audiences !
Et, effectivement, vers 14h30, notre affaire était dans les mains de la présidente du tribunal. Youpi!
Mais,
Celle-ci, voyant qu'il était affaire de bateau a dit à l'avocat : " Ouh là là, les bateaux, c'est trop compliqué, ça va être long!" Notre avocat a répliqué " Mais non, c'est tout simple, tout est dans le dossier, c'est l'affaire de 5mn!"
La Présidente a alors dit : " NON. Les bateaux, c'est toujours compliqué et ça va nous emmener au-delà de 15h!"
Et elle a ajourné la séance. Elle devait avoir faim ou sommeil !

L'affaire a encore coûté 573 € à mon (excellente) couverture juridique.
A ce jour, nous n'avons pas de date de nouvelle audience.

Voilà. C'était l'histoire d'un NON ! Et une histoire de "NON", si je vous la raconte aujourd'hui, ce ne doit pas tout à fait le fruit du hasard.
Nous arborons depuis hier et jusqu'à dimanche soir, un pavillon(novembre) dont le code maritime s'énonce ainsi : "NON" !
(d'après une idée de Philippe de Matins bleus)

Les journées du "NON"

Rassurez vous. Je ne vais pas jouer les analystes. Ni tenter de vous convaincre. (de toute façon, c'est trop tard!)
En plus, avec la canicule, vous l'avez déjà eu votre "coup de chaud"!
En plus, ceux qui veulent VRAIMENT savoir ce qu'il est en, qui détient la dette grecque, d'où elle vient, où sont les responsables, qu'est qu'on peut faire, qui sont les menteurs, etc...ont forcément déjà trouvé les infos.
J'espère que le travail commun centralisant le nécessaire sur le blog de l'ami Roland, ont participé à faire un peu de rangement  dans le bordel médiatique autour de ce referendum.

Et puis, les "analystes",eux, les vrais, ceux qui savent, ne sont pas au mouillage, dans l'avant-port de Pythagorion sur Samos ! Ils sont dans
  • les équipes de lobbying, à Bruxelles,
  • dans les  porte-paroles des partis, à la TV,
  • dans les rédactions des journaux,
  • à la radio...
Et je laisse donc le soin à Jacques Attali, Quatremer, Pujadas ou Leparmentier ou Nadine Morano (je l'aime!)  le soin de vous expliquer tout cela
  • à la TV, financés par l'état (donc aux ordres de celui-ci) ou par des actionnaires qui ont beaucoup, beaucoup beaucoup de roros, et qui, à l'occasion, ont fait une bonne part de leur C.A. en Grèce dans les années 2000. (enfin, je dis ça, je dis rien, hein... Et il n'est pas question ici que je cite TF1! Ah merde, trop tard!)
  • dans les journaux, tenus par des industriels tellement gentils qu'ils ne sauraient être partiaux, même s'ils vendent des armes à la grèce. Hmmm, ça me rappelle une pièce de Beaurmarchais à propos d'un mariage ça... "Le mariage de... de... ah j'sais pu...Et même si je me souvenais, pas question de parle du "figaro" dans ce site.)
  • et à la radio de "la voix de son maître" ( alors là,y'a plein de modèles! je vous laisse mettre la votre.)

De toute façon,, Ils parlent tellement mieux que moi, sont tellement plus instruits, raisonnables et connaissent tellement plus de choses sur la Grèce et son histoire, sur l'Europe et ses composantes...ils ne peuvent pas vous raconter de conneries, eux! Moi, j'en raconte plein des conneries ! C'est même ma spécialité, d'après certains !

Au passage, sur la façon d'amasser de la thune et de la placer, ils en connaissent plus long que moi. Et là, c'est une certitude.

Bon, ta gueule, Titi ! En même temps, j'espère toujours que mes conneries vous fassent quand même un peu marrer !

Moi, vous savez, je ne suis qu'un tout petit bonhomme légèrement vieillissant, relativement ventripotent et un peu agité du bocal, qui se réjouit, avec son épouse qui,elle, a "fait" mai 68 ( je lui en veux un peu parce que moi, je n'avais que 11 ans  en 68 et je n'en ai guère profité! En plus, elle a vu Brassens sur scène... Je ne lui pardonnerai JAMAIS ! )
...un petit bonhomme et sa bonne femme, donc, qui regarde les évènements se dérouler depuis le pont de leur voilier ou en promenant leur mignonne clébarde.
Non, ce que je voudrais, c'est tenter de vous faire humer le temps de quelques lignes, les effluves de ce pays en ébullition, nos impressions et le privilège extraordinaire que nous avons eu de vivre cette semaine et ce week end en direct live de là "ou ça s'est passé" :


Avant le 5 juillet : Depuis plusieurs jours nous dialoguons sur les forums - et c'est pas toujours tendre, courtois et objectifs, les forums! ça tombe bien, moi non plus -,  nous échangeons entre rédacteurs de blog (avec Philippe et Roland) plusieurs fois par jour les infos qu'ils nous semble important de relayer...

Et puis les mails,il y a en beaucoup, qui nous remercient de "tenir au courant" d'une façon différente. Tiens, au fait, les "pas contents" ont cessé de m'écrire. Je ne reçois plus que des gentillesses. Merci, au fait ! Ben quoi, y boudent, les "pas contents?" ( ou alors, ils ne lisent plus ! Ah ben oui ! Voilà l'explication. Et c'est assez logique, en fait ! Ma foi, tant pis !)

On ne voit que peu le soleil, on passe la journée sur internet, traquant les nouvelles, constatant la propagande éhontée - "Propaganda" en grec - oui, ça vient de là, comme "Démocracia", du reste -
Celle sur les télés privées grecques est terrible ! D'une violence dont vous n'avez guère idée! J 'y reviendrai brièvement.
On mesure à chaque instant la distance, voire la discorde, qui nous sépare d'autres navigateurs sur les forums.
Tout cela foisonne, c'est passionnant. Ereintant, mais passionnant.
Et si on ne voit que peu le soleil, on ne voit pas non plus passer le temps, celui qui nous rapproche de l'échéance.

Bien sur, à chaque promenade, on tente de parler avec les gens, au hasard d'un achat dans un "super-market",  lors d'un coup d'oeil capté on ne sait trop pourquoi, d'un kalimera lancé par une inconnue dans la rue... Alors, notre sondage à nous, avant le dimanche fatidique, sur un échantillon non-représentatif de 12 conversations plus ou moins fournies c'est 8 "non", 1"oui" et 3 "je sais pô". Mais, bien sûr, n'étant pas analyste, ni sondagier, ces chiffres n'ont aucun sens comme on le verra plus tard !
Dans un restaurant on voit un menu à la craie qui nous fait hurler de rire!
Dommage je n'avais pas l'appareil photo mais j'ai reconstitué avec photoshop (mais je vous jure que c'est véritablement rédigé ainsi!):

Dimanche 5 juillet 

Partout dans les médias, la fourchette entre "oui" et "non" c'est amenuisée. Comme c'est écrit dans le journal et sur internet, vu à la télé et entendu à la radio, non....seriné à l'envi, pardon, dans les journaux, internet, télévision et radio, c'est que c'est vrai.

Le matin, nous décidons de nous rendre au lycée là où se déroule le vote.

Il est encore tôt, les tavernas et les quais sont presque vides
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Beaucoup, beaucoup de monde au lycée. En fait, les touristes ne sont pas encore debout et les grecs sont en train de voter, c'est pour ça que les quais sont vides! ( ben si, c'est la vérité, les images parlent d'elle-mêmes, c'est comme à la télé, sauf que je n'ai pas payé des journalistes pour faire la queue pour la photo, moi !)
En revanche, j'ai eu de la peine à prendre des photos ! Je n'osais pas, en fait. Tout comme je n'ai pas osé aller dans le bureau de vote: Manipulateur, menteur, et couard, en plus....je ne vis pas en Grèce pour rien ( eh oh, c'est de l'humour, hein! Pas de premier degré, s'il vous plait!)
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L'armée est là, les coast guards, la police. Mais tout se déroule très calmement.
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On vient voter en famille, toutes les génération sont là et ça discute pas mal autour du lycée, sans aucun écat de voix, note-t-on:
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Il y a deux personnes sur notre gauche souriantes avec des badges "OXI" (ça ce dit "ochi" les gars le filles ! ras le bol d'entendre oxi, à la radio comme s'il s'agit de soudure oxyacétylénique! Un effort, présentateurs, bordel!)

Il y en a deux autres sur la droite qui font un peu la gueule.
Bon, on ne se refait pas. On choisit d'aller causer sur notre gauche.

C'est ainsi que nous nous sommes donc retrouvés à discuter avec les représentants locaux de Siryza. 
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Ce qui suit est aussi objectif que possible.

Les deux représentants de Syriza nous ont paru humbles, presque trop discrets, pas du tout excités parlant fort ou en colère. Tendus, oui. Sans doute par l'importance de l'enjeu.
Ils nous ont parlé, bien sûr, de la propagande effrénée dans les TV publiques, ces derniers jours, mais avec un sourire résigné !
Explication : Il faut savoir qu'ici, en dehors de la TV publique, toute les chaines appartiennent à des amateurs ou des milliardaires grecs. Et que la droite au pouvoir a donné ( je dis bien "donné"!) les canaux d'émissions à ces télé ! Aujourd'hui, Syriza veut leur faire payer la facture et le droit d'émettre...comme on fait partout ailleurs, quoi! Alors, forcément, les journaux TV s'acharnent sur Tsipras, sur tout ce qui bouge pouvant contrarier leur incroyable privilège. Et c'est bien pire, croyez moi, qu'un Sarkosy traitant Tsipras de menteur au meeting des violettes ! Les mots sont beaucoup plus durs et les "journalistes" sont dans le genre de ceux de la corée du Nord !
Ils nous ont parlé de Schlaüble (qui a déclaré le samedi 4 juillet, qu'il n'en avait plus rien à foutre du "oui" ou du "non" et que, de toute façon, les grecs allaient morfler grave quelque soit leur décision. A la question sur la nouvelle position du FMI, Schlaüble a répondu " j'en ai rien à carrer du FMI et de sa position de merde !" (euh...la traduction est de moi mais c'est quand même à peu près le fond de sa pensée ! Il a les boules, Schlaübe, au point de perdre son flegme germanique ! Ah non, merde, ce sont les britanniques qui ont du flegme, mais, eux, en ce moment, y causent pô LOL Les germaniques, c'est plutôt la rigueur, n'est ce pas!  )
Ils nous ont dit aussi que, si par extraordinaire, le "non" l'emportait, ils n'iraient pas dans la rue défiler en criant et en tirant des pétards: "Ce n'est pas un match de football" nous ont-ils dit.
Bien sûr, ils espèrent gagner, mais les sondages sont si serrés....

On leur a demandé deux badges et ils nous ont pris en photo avec : 
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Ensuite, un vieux communiste s'est joint à la discussion.
Il a commencé par nous déclamer (super belle voix) un poème parlant d'espérance et d'anti-capitalisme. Et puis il a parlé des erreurs de Staline avec nos Syrizas. Je ne sais pas pourquoi, car c'était en grec et on ne comprenait pas tout même s'ils nous traduisaient au fur à mesure, mais ils étaient mort de rire en l'écoutant. Je crois que c'était un vrai "stal", comme quoi il en reste:
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Bien sûr, ils nous aussi demandé ce qu'on faisait là et on leur a expliqué. Ils ont trouvé qu'on avait un mode de vie extraordinaire ( et on est bien d'accord)
Et puis on s'est donné l'accolade en se disant  "kali tichi" (bonne chance) et "Harika pou se ida" (ravi de vous avoir rencontrés).

Les deux personnes de la droite faisait toujours la gueule (je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu'on avait des badges "OXI", mais comme ils faisaient la gueule déjà à notre arrivée, ça doit être plus profond!) et je l'avoue, on n'a pas osé s'approcher pour dialoguer.

Et puis on est rentrés chez nous en faisant quelques photos de la ville haute:
Dark Vador s'habille en violet ! Tout fout le camp mon bon monsieur !
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Aparté : Dominique de Villepin parle de la Grèce

mercredi 18 juillet : Une petite pause dans mon récit. Et c'est un SCOOP, un BOULEVERSEMENT, une quasi-hérésie ! Je m'apprête à publier, sur ce site, un texte écrit par un ancien premier ministre de DROITE !

Parce que c'est extrêmement pertinent (et super bien écrit en plus) que c'est sur MEDIAPART, donc, qu'on y a pas accès si l'on n''est pas abonné
et que cela peut sans doute déciller les yeux de ceux qui sont allergiques à Tsipras par principe (et ils sont nombreux). Allez, c'est parti :

L'Europe a cru pouvoir faire table rase de son histoire. Mais, aujourd'hui, avec la crise grecque, c'est l'Histoire qui lui saute à la figure

On ne peut rien comprendre à la crise grecque en pensant que la Grèce, c'est au fond une petite Allemagne, mais une Allemagne mal gérée.

L'Histoire de la Grèce, ce n'est pas la démocratie athénienne, les tragédies de Sophocle et le Parthénon, tout le folklore repris dans les articles de presse qui titrent paresseusement sur la « tragédie grecque ».

C'est au fond l'histoire d'une colonie ottomane soumise pendant trois siècles, devenue au XIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale une quasi colonie britannique. Et comme partout, la colonisation crée un effondrement des élites d'un pays,  coupées du peuple qui les considère comme vendues à l'étranger. En résulte un climat de division permanente, depuis la guerre civile larvée de 1945-46 jusqu'au régime des colonels. Comme partout, la colonisation crée une faiblesse profonde, une illégitimité  de l'Etat, parce que l'Etat c'est toujours l'occupant. En résulte évidemment un pays sans cadastre, qui ne paye pas d'impôts, avec une armée hypertrophiée et une Eglise qui seule est le ciment identitaire historique. C'est une Irlande qui ne s'est pas libérée elle-même.

L'histoire de la Grèce, c'est l'histoire d'un pays des Balkans, pas très différent de ses voisins albanais, bulgares, macédoniens, avec une économie incapable de se libérer des vestiges du féodalisme, gouvernée par des clans, armateurs, grands propriétaires fonciers, dignitaires politiques. Des clans qui ne changent pas, quel que soit le régime politique, et qui préservent leurs propres intérêts. On fait mine de rendre l'industrie grecque compétitive, mais l'industrie grecque, c'est 10% du PIB grec – quand en Allemagne ce sont 30%.

La Grèce est donc un pays qui, depuis toujours, dépend de l'arrivée de devises de l'extérieur, par les touristes, par ses travailleurs immigrés dans les années 50 et 60, par les fonds structurels européens dans les années 80, par la dette dans les années 90 et 2000. En somme, rien n'a changé. Le problème de la Grèce, c'est sa balance des paiements. Elle doit s'inventer une économie. Cela prend du temps.

L'histoire récente de la Grèce, c'est l'histoire de la plus grande punition d'un pays en temps de paix. Il n'y a guère d'exemple d'un pays développé subissant, sans guerre, une telle chute de  son revenu -25% depuis 2009. Un chômage des jeunes de 60%, c'est à dire une génération sacrifiée. Peut-on imaginer la rancœur qui s'installe pour des décennies dans ce pays, cultivant le ressentiment et le sentiment d'être victime de l'histoire ? La morale de l'histoire grecque, c'est bien : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Les grands pays ne payent pas les dettes quand elles sont écrasantes. Les Allemands en premier – ni en 1919, ni en 1945 puisque les dettes ont été remises en 1953. Et la France n'a cessé de dissoudre ses dettes par la planche à billets du temps du franc. Nous ne sommes pas les mieux placés pour donner des leçons à la Grèce, y compris dans notre histoire récente.

En somme c'est un pays qui ressemble davantage aux pays du Moyen-Orient qu'à ceux d'Europe du Nord, qui peine à surmonter son passé et à s'affranchir de sa dépendance aux capitaux étrangers. C'est un pays que nous punissons de ne pas être à la hauteur de nos rêves. C'est la vengeance de Lord Byron, des philhellènes déçus et des belles âmes romantiques. Et c'est d'ailleurs la même déception de notre orientalisme de pacotille qui nous rend incapable de voir les pays arabes tels qu'ils sont et nous plonge dans une spirale d'interventions militaires.

L'erreur de l'Europe c'est de croire qu'on change des peuples par des directives européennes. Nous, Français, nous devrions comprendre ce que c'est de faire face à ses démons.

C'est aux Grecs de prendre en main leur destin. Et c'est aux Européens de les aider :

Parce qu'on ne change pas de voisins. Un continent, ça ne déménage pas.

Parce qu'une Grèce forte est importante pour le rôle de l'Europe en Méditerranée. Une Grèce nationaliste et humiliée c'est la garantie de tensions avec une Turquie qui, elle-même, est en proie au doute. C'est le conflit chypriote qui se pérennise. C'est une immigration plus difficile encore à maîtriser.

Parce que punir les Grecs, c'est donner le signe de la mise au pas de toute l'Europe. Et qui décidera à quoi doit ressembler un bon Européen ?

Avons-nous « sauvé » une Grèce ingrate en la renflouant depuis 2010 ? Trois fois non.

D'abord nous avons substitué des créances publiques à des créances privées pour sauver nos banques, les banques françaises et allemandes essentiellement, exposées à la dette grecque. Et nous avons eu raison de le faire, pour éviter une nouvelle crise économique.

Ensuite nous avons imposé des réformes à contre-temps qui ont cassé l'économie grecque, au point de la rendre incapable de rembourser les 317 milliards de dettes accumulées.

Un exemple : on demande à grands cris la fin des préretraites – c'est légitime sans doute, mais cela n'a aucun sens dans un pays avec 26% de chômage où le seul effet de la réforme serait de mettre au chômage des préretraités et donc de réduire leurs pensions.

Enfin nous avons volontairement refusé de la sauver complètement, pour maintenir la pression, parce que nous n'avions aucune confiance dans leurs gouvernants. Résultat : une crise qui pouvait se régler presque sans coûts en 2010 promet aujourd'hui une perte sèche – rien que pour la France – d'un tiers à la totalité des 42 milliards d'euros que la Grèce doit, directement ou indirectement, à la France.

Alors que faire ? En finir avec la morale et faire enfin de la politique – en Grèce comme en Europe.

La clé en Grèce c'est l'investissement. Il y a des propositions sur la table. Pourquoi ne pas coupler le remboursement des créances à des investissements en Grèce, à travers les banques de développement européennes et grecque ? Chaque euro remboursé dans les cinq prochaines années serait réinvesti en Grèce. On créerait ainsi un cercle vertueux de relance économique sans un sou payé par les contribuables européens, puisque les sommes seraient à terme remboursées.

Il est urgent de rappeler que l'avenir de la Grèce est dans l'Union européenne et dans la zone euro. Le coût d'une sortie de l'euro serait économiquement effarant pour une Grèce qui importe tout ce qu'elle consomme et serait politiquement calamiteux pour une zone euro qui reviendrait trente ans en arrière au Serpent Monétaire Européen, ni assez souple, ni assez rigide et conduisant à la concurrence de tous contre tous par la désinflation compétitive. Il est temps d'avoir une gouvernance économique de la zone euro avec un budget propre et une représentation parlementaire spécifique, visant à l'harmonisation fiscale et sociale graduelle.

Il est urgent également que le FMI sorte de la gestion de la crise grecque pour européaniser la gestion de la crise.

Il est nécessaire que la Grèce reprenne son destin en main et c'est pourquoi le référendum de dimanche dernier était une bonne nouvelle et d'une certaine manière un geste gaullien. On peut espérer que ce soit un point de départ de la démocratie grecque davantage qu'un point final à la crise grecque.

Il est essentiel, enfin, de trouver un tiers de confiance entre la Grèce et l'Allemagne, qui ne sont plus en mesure de se parler sereinement. Ce devrait être le rôle de la France, mais notre gouvernement n'a cessé de tenir un double langage qui nous a disqualifiés, dans un jeu de rôle « méchant flic, gentil flic » totalement inefficace. Le sommet européen aujourd'hui doit aboutir à des gestes forts autant qu'à des décisions, par exemple un voyage commun de François Hollande et Angela Merkel à Athènes.

Gageons que le général de Gaulle y serait allé et, à la fin de son discours place Syntagma, aurait levé les bras au ciel en s'exclamant « Vive la Grèce ! ».


Dominique de Villepin
Ancien Premier Ministre
Et afin de compléter ce bel appel , voici l'analyse de Romaric Godin (en consultation libre), dans le journal "La Tribune", du 7 juillet. Attention, ça cogne et ça met en rogne (admirez  la rime riche!! )

Retour au 5 juillet

Nous sommes retournés sur le bateau, non sans aller saluer nos commerçants favoris avec qui on discute encore un coup du vote. Personne n'en veut à Tsipras pour la fermeture des banques. Ils savent que c'est le FMI qui étrangle et qu'il n'avait pas le choix. De toute façon, bien peu ont plus de 60€ à dépenser dans la journée, alors... Tous, ils sont pour le non.
Arrivés sur Troll,,nous nous sommes rafraîchis dans une eau toujours aussi froide (à peine 20°!)Et puis, on a passé la journée : On s'est engueulé sur des forums, on a traqué les infos, les tendances, sur internet, discuté avec les amis des "chances" du OXI. Bref, on s'est angoissé.

Vers 18h, on est vissé à Internet et aux résultats. Apparemment, c'est "hyper serré" d'aprés Google actu.
On tremble !
Et puis, en allant sur le site du ministère de l'intérieur grec, on lit : après 10% de dépouillement, OXI 57%, "NAI" 43!
Ah? C'est pas serré, alors?
Au fil des minutes, ça se confirme. Même ça grandit !
Donc, quelqu'un ment ! Quelque chose nous dit que le mensonge n'est pas grec !

On exulte, on est contents, même si on sait que ça va pas être rose !
On boit 2 ouzos pour fêter ça !

Vers 21h, c'est plié : 61/39 ! C'est incroyable! Ca veut dire que le vote a largement dépassé les clivages politiques!  C'est...historique !
On reprend un ouzo pour fêter ça ! Non, on va aller le boire en ville ! On a envie d'aller respirer la rue !

Que de gens heureux ! Mais juste des sourires ! Pas de rassemblement, pas de pétard. "C'est pas un match de football" nous avait-on dit ce matin!
On a été embrassés, serrés dans des bras connus et surtout inconnus (les grecs sont incroyablement chaleureux) Partout, jeunes ou vieux,des gens avec des étoiles dans les yeux.
Une dame nous a dit : On n'en pouvait plus ! Là,c'est l'inconnu, c'est une route inconnue, mais l'autre était tellement usée, défoncée, qu'on ne pouvait plus avancer !
Une serveuse dans un resto : " Jusqu'à l'an dernier, j'avais un mini market ! Obligé de fermer, avec l'austérité, je n'y arrivais plus. Maintenant, j'ai ce boulot de serveuse pour 4 mois  à 500€ par mois ! Après, je ne sais pas ! Alors, qu'est ce que j'ai à perdre, au fond ! Je n'ai rien ! Vive Tsipras!

Non, ce ne sont pas des enfants. Ils savent très bien que ça va être très dur, plus que dur, mais ils sont DEBOUT!

Nous avons, Françoise et moi, le sentiment d'un immense privilège, une joie immense de vivre ça ici, parmi eux. Et comme nous parlons un peu grec, ça rend les choses encore plus....à nous quoi, comme si on n'était d'ici !

J'ai l'impression d'avoir attendu ça toute ma vie !

Le lendemain

6 juillet : Ca fait la gueule sur les forums ! Ceux qui pronostiquaient le "OUI" n'admettent pas qu'ils se sont lourdement trompés. Pourtant, dans les médias, on sent la girouette qui tourne, genre "on vous l'avait bien dit que ce serait "non" (même si, à longueur de colonne ou d'antenne, on disait que ce serait "oui"! )
Je hurle contre France-Inter qui, entre 6 et 7h trouve le moyen de traiter l'info d'une manière particulièrement odieuse : La seule réaction politique positive à propos du vote... je vous le donne en mille : PHILIPPOT, du FN, histoire de bien marteler qu'en France, front de gauche et FN, même combat ! Ce n'est même plus de la désinformation, c'est de la propagande !
Et, en plus, on tourne la joie des grecs en dérision ! "ouais, ils ont fait la fête, mais ce matin, ils se marrent moins", grosso modo.
Ca me fait mal, à moi, qui écoutait, dans les années 70, "pas de panique" " avec claude Villers, Olivier Nanteau et Patrice Blanc-Francard, puis, les flagrants délires, etc.. Depuis, j'ai été d'une fidélité exemplaire à france-inter,même sur le bateau. Mais là, je n'en peux plus ! Et comme ce n'est pas mieux ailleurs, pouf, on éteint la radio et puis voilà.
On se marre énormément avec ce tweet  dans l'aprés-midi d'hier, d'un fanatique du "oui", Arnaud Leparmentier, du "monde" qui crache sur les grecs comme c'est pas permis depuis des mois :
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Et on s'offusque de ce journal "de gauche" qui sort deux fois le même article avec deux titres différents parce qu'ils ne savent plus où ils en sont, tellement ils se sont plantés:
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Depuis, le bras de fer reprend où il s'était arrêté.

A se demander ou sont les "enfants" dans cette histoire: Grosoo modo, on peut caricaturer ça comme ça :Les Grecs " Bon. Voilà nos nouvelles propositions. Elles respectent les chiffres demandés !" . L'eurogroup " Oui, mais NAN ! Passke vos propositions, elles sont même pas biens ! Elle sont toutes pourries vos propositions ! En fait, on les a même pas lues (et là,Merkel craque et tape du pied ) Et surtout je vous déteste, déteste, DETESTE ! " Et pis elle pleure. De rage.
Oui de rage :Parce que ça commence à se voir que 92% des prêts consentis à la Grèce sont allés dans les poches des banques Françaises et allemandes, par exemple....

Bon, y'a bien l'OBAMA qui commence à dire, après que Goldman sachs et les fonds de pension américains (et anglais, n'oublions pas les anglois!)  se soient plus que gavés avec la dette grecque : " Dites, les gars, faudrait p'tête arrêter de faire joujou avec la Grèce ! Eh ho! C'est que j'ai des bases américaines au Sud de la Crête, moi ! Pour attaquer les barbares musulmans de l'orient, j'en ai besoin !

Même le FMI le dit: Il faut restructurer ! D'urgence ! Les grecs ne réclame pas autre chose.

Mais, les z'allemands y disent "NEIN, NEIN et NEIN !"et pis c'est tout ! Curieux qu'"ils furent pour le "OUI" au référendum, parce qu'il savent vachement bien dire "NEIN"!  Lisez Romaric Godin pour savoir pourquoi ! C'est presque drôle si ce n'était pas pathétique (j'aimis le lien plus haut, mais je vous le remets: http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.html

Quand à la nounouille qui nous "gouverne", elle vient de perdre sa dernière occasion de laisser une trace dans l'histoire. En fait de traces, pour l'instant, il a surtout laissé des traces de pneus (de scooter)
J'ai éclaté de rire à ce tweet de Bruno Gaccio " Il est marrant Hollande ! il faut qu'il voit Merkel pour savoir ce qu'il pense!"
J'aime aussi ce passage d'un article (ardu) de Lordon, à propos de la politique des ratios et des technocrates, au final si peu politiques, qui nous gouvernent "Les figures ahuries du gouvernement des ratios et, en temps de grande crise, les poules dans une forêt de démonte-pneu. Un cauchemar de poules. Il faut les regarder tourner ces pauvres bêtes, désorientées, hagardes et incomprenantes, au sens étymologique du terme stupides. Tout leur échappe. D'abord il y a belle lurette que les ratios ont explosé à dache, mais la vague angoisse qui les gagne leur fait bien sentir que c'est plus grave que ça : ça pourrait ne plus être une affaire de ratios… La pensée par ratios risque de ne plus suffire. Il faudrait refaire « cette chose… » : de la politique. « Mais comment faire ? Nous ne savons pas »
Voir, éventuellement l'article in extenso ici : http://blog.mondediplo.net/2015-07-07-Le-crepuscule-d-une-epoque

Il n'en peut plus, ce monde, où chaque jour de nouveaux milliardaires apparaissent, comme par magie, tandis que le reste du monde sombre, chaque jour aussi, comme par fatalité, en dessous des "seuils de pauvreté". Malheureusement, les vases communicants communiquent et les petits sous des uns disparaissent, happés par la main toujours plus avide des autres.....sans fin !
Les peuples sont désormais clairement, si on en doutait, une simple variable d'ajustement négligeable pour la politique européenne !
A ceci près que la BCE, après avoir tenté d'influencer le vote grec en coupant les robinets de la liquidité, continue le chantage... Enfoirés. ENFOIRES ! 


Mais ne vous inquiétez pas. Même la tête sous l'eau, les grecs continuent de nager. Ils maitrisent assez bien l'apnée. 

Klima

7 juillet : On change d'eau. Enfin. ça fait du bien de bouger !
Nous voici 6 milles plus à l'est. Dans une jolie baie: Klima, juste avant Posidonio, que nous connaissons bien. 
Surprise, divine surprise:  ici, l'eau est à 24° ! On multiplie les baignades. Et comme en plus, c'est beau,
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on va rester ici quelques jours, loin de l'agitation de la ville. Et en profiter pour effectuer quelques bricoles bien négligées par l'importance des évènements.
Vous remarquerez la limpidité de l'eau contrastant avec le glauque de l'infâme brouet émanant de Bruxelles, qui reste,pourtant, la Belle !
J'aurais essayé que cette mise à jour, traversant, à notre avis, un moment historique, ne soit ni rébarbative, ni ennuyeuse, ni univoque. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce compte rendu. Et vous?

On vous embrasse, du fin fond d'un pays que l'on aime

Toujours à Klima

Entre jeudi 9 et samedi 11 : Ma foi, à par suivre l'actualité, on n'a pas fait grand chose. Il y a bien eu le nettoyage de la pompe des chiottots, de la lessive,mais cela vaut-il vraiment le coup de le signaler !
Nous sommes, il faut le dire, un peu à l'écart de tout, ici, à Klima. Même la réception d'internet semble être mise à l'écart tellement la connexion est mauvaise !
Sinon, on a continué à lire, glaner et commenter les infos sur la suite du 5 juillet, à s'amuser et s'agacer des volte-faces des uns et des autres. A essayer de ne pas faire de même.
Celle de Sarkosy est quand même quasi comique!
Progressivement, on a vu les insultes au plus haut niveau être remplacées par des discussions. On a vu les "impossible!", les "ça va pas la tête, non ! 'les "et puis quoi encore!" les "dehors" être peu à peu remplacé par les "euh...bon. Parlons en !" C'est une victoire en soi, même si, à la première lecture des propositions d'hier,c'est une victoire qui peu paraître amère.

Mais,comme le dit notre pote Roland : "Il y a ce qui nous aimerions, et ce que les grecs veulent. Le rôle de Tsipras est d'interpréter ce que les grecs veulent. Si les grecs pensent qu'il se trompe, ils seront 100.000 dans la rue dimanche. L'aile gauche de Syrisa peut les convoquer. Si rien ne  bouge, c'est que la proposition convient aux grec (disons qu'ils préfèrent ça aux risques du grexit) Je fais toujours confiance en Tsipras. Je  pense qu'il fera pour le mieux. Je ne me laisse pas déstabiliser par les annonces, encore une fois, de capitulation.

 
Avant d'en arriver là, on s'est pas mal fait "traiter" sur les forums de, dans le désordre: révolutionnaire, d'idéaliste, de gauchiste, d'utopiste, de "romantique échevelé" (hihi), de fanatique, d'alarmiste, d'"Arlette" (mais ça, c'était pour rire!), d'irresponsable, et de je ne sais combien de noms d'oiseau...Bah, comme le dit Anne Sylvestre :" Je ne crains pas l'adjectif" et puis rassurez vous, j'ai pas mal "traité" aussi, en échange. Je ne suis pas très doué pour tendre ma joue gauche!

Oui, on s'expose forcément parce que nous faisons partie des quelques uns (nombreux, tout de même, hein!) qui pensons que vient de se dérouler un véritable tournant, une fenêtre ouverte, voire une brèche dans la conduite inflexible, obscure, névrotique et comptable de ceux qui mènent la  politique européenne.

J'ai trouvé, comme en écho aux sentiments, divers et contradictoires, qui m'agitent, cette phrase dans le livre que je suis en train de lire ( Merci Hélène) Les renards pâles de Yannick Haenel :

"Depuis, tout s'est complètement tassé. La politique est morte en même temps que la poésie. le renoncement s'est emparé des âmes. Chacun, peu à peu, s'est replié sur sur ses compromis, en simulant des désirs qui ne sont déjà plus que le réflexe de consommateurs tristes."

C'est vrai qu'il y a souvent de quoi être parfois découragé. Mais je ne souscris moi-même à cette désillusion, la politique peut encore être une tâche noble,pour peu qu'elle soit exercée par des acteurs qui l'accomplissent au service des peuples  et non pas de leur carrière et respecte son étymologie. Hélas,aujourd"hui, dès que tu dis "au service des peuples", tu deviens un dangereux extrémiste, un "populiste" du plus bas-étage! " Au service des peuples", c'est presque devenu un gros mot. Au service de quoi alors?
Dans le genre, se faire "traiter", voici l'ignoble l'hune de l'hebdomadaire LE POINT, couverture nauséabonde qui n'a pas d'autre but, bien plus mercantile que journalistique, que de faire monter le tirage. Le pire, c'est qu'Il va sans doute y parvenir. S'il vous plait, ne l'achetez pas.  
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Parallèlement, on a été bien été remerciés, ô combien, par mail, par des connus ou inconnus qui ont pris la peine de nous écrire, juste pour nous dire qu'on a bien agi en faisant circuler, via notre site et blogs amis, une information différente, complétant celle disponible si facilement sur les écrans 16/9ème et à dénoncer quelques idées reçues (par d'autres idées reçues nous a-t-on répliqué, mais chacun pense ce qu'il veut. )

Désormais, ça va renégocier sur l'avenir de ce pays qui nous accueille si bien.
On espère, on lui souhaite de tout notre coeur, que la négociation débouchera sur un accord "équitable" !
Certains disent : "Tout ça pour ça!"
Je répondrais que la plus grand vertu de ce qui vient de se passer, au-delà des résultats bruts c'est la mise au grand jour du système de décision européen, et notamment le fonctionnement de l'Eurogroup, totalement anti démocratique, une quasi "officine" qui décide, tranche et exige sans aucun contrôle, qui retient les infos qu'elle a envie de retenir et réduit son propre parlement à...rien !
Tsipras et son gouvernement, depuis 5 mois, ont ramené la politique et la démocratie au premier plan. Et donner du grain à moudre pour les esprits européèns.
Rien que pour cela, et quoi qu'il advienne, sur Troll, nous sommes reconnaissants.



Grande pause

Allez. ta gueule, Titi ! Tu nous fatigues ! Z'avez raison : Souvent même, je me fatigue moi-même, c'est pour vous dire!

Nous allons, même en restant en vigilance rouge, via notre bison futé à nous, un p'tit boxer, en respectant plus que jamais les choix de cette nation que nous aimons et qui nous donne tant, retourner à notre indolence égéene, recevoir de nouveaux invités (dans 13 jours)
et tenter de vous continuer à vous donner en images et récits, en clin d'oeil et boutades, l'envie de venir constater la gentillesse de ces gens, dépenser un peu de vos sous dans leur économie et profiter de ce petit Paradis terrestre que les promoteurs d'ici ou d'ailleurs n'ont, jusqu'ici, jamais réussi à défigurer.

Quelques photos de ces derniers temps, essentiellement prise à Pythagorion. Depuis,je n'ai pas pris de photo ! J'ai pas eu le temps !
: Le 5 juillet au soir::
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Une toute petite vidéo qu'on avait promis à Gilbert de réaliser :

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Pardon !

Bien sûr, on pourrait juste continuer nos cartes postales et vous faire encore un peu, partager le rêve bleu.
Ou convoquer"Super-connard" à l'eurotroll" et vous faire marrer comme des bossus.
On pourrait renoncer à témoigner de ce qu'on voit, de ce qu'on nous dit, de ce que l'on lit...

Mais, honnêtement, c'est impossible.
Alors, pardon. mais, n'en déplaise à ceux qui nous traitent, comme hier dans un forum de voileux, d'"ultra gauchistes syndicalistes" - ça m'a fait marrer, en fait-  nous allons continuer à lire des trucs, parler aux gens, rendre compte, à nous "ingérer dans la vie politique grecque - autre reproche qui m'a fait marrer.

Ne vous inquiétez pas: En même temps, nous ne renonçons ni aux cartes postales, ni au bleu, ni à Superconnard qui n'a pas besoin d'être convoquer pour se manifester. Nous ne renonçons à rien, en fait.

Aujourd"hui, 15 juillet, que dire de plus qui n'a pas été dit?  Tout le monde (ou presque) s'accorde, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, des idéologies politiques, même, à dire que cet accord ne ressemble à rien, ne résoud rien, pire qu'il aggravera encore le malheur du peuple grec ( en attendant le malheur des autres peuples) et augmentera mécaniquement sa dette. (voir, bien sûr, le blog de Fulmar, relayé en une du site depuis 3 semaines et que nous alimentons, avec Philippe, Hélène et d'autres, en informations diverses)

Il y a, en fait, une telle masse d'information qu'en se donnant juste la volonté de trouver l'info, on la trouve. Par exemple, d'où vient la dette, comment est elle constituée, pourquoi augmente-t-elle, et la notre de dette, et celle de l'allemagne et celle des U.S.A....

Ceux qui préfèrent ne pas savoir ne sauront jamais.
Les autres sont assez informés pour mesurer le désastre.

Je note toutefois, depuis le WE dernier, une inflexion très nette des médias, y compris mainstream ( je ne parle de la télé, je ne peux pas savoir. J'ai pas ! ) à ne pas parvenir à vraiement se réjouir de ce pré-accord ( car tout reste à faire. Le memorandum III n'existe pas. C'est un projet!) Les infos des économistes de partout, de toutes tendances étant tellement alarmistes sur le résultat certain de cette manière.

Alors quoi?

Alors, quoi?
Je ne sais pas. Je ne suis pas économiste.
Je sais juste lire et ça me suffit à me constituer l'opinion suivante : ça ne marchera pas, ça ne peut pas marcher. Et tout le monde le sait.

Alors, causer, dire, échanger, quitte à se fâcher avec d'autres qui trouvent que tout va très bien, voire que "c'est bien fait pour eux ! "

J'ai écrit ce qui suit, sur un forum, juste après la fin des "négociations" ou plutôt, juste après la garde à vue de Tsipras, à Bruxelles. Françoise était d'accord sur le fond et la forme. Alors, on l'a publié. D'aucun m'ont dit que c'était ridicule, d'autres que c'est lisible, voire émouvant. Je vous en laisse juges.
Quand à nous, cela résume toujours bien, même après quelques jours, notre état d'esprit actuel.
(Oui c'est SUPER prétentieux de se citer soi-même, mais quoi? Je suis chez moi, ici, après tout Et puis autant assumer ce qu'on dit, non?) :


"Sur Troll, nous chérirons longtemps ce que nous venons de vivre, malgré les moqueries, malgré la déroute.

Ce qui vient de se passer laissera, sur le plan des idées, et quoi qu'il en soit advenu, d'importantes empreintes. Et un ébranlement bienvenu des certitudes. Dans tous les camps.

Je le reconnais: Après avoir démontré qu'il était possible de dire "non", calmement, sans même se révolter, il a été montré, qu'en fait, toute tentative de sortir du cadre imposé, du "droit chemin" était impossible et que les comptables, la sociale démocratie, les penseurs d'un monde ou seul le Profit a de l'importance, comme du temps du commerce triangulaire et depuis, ont incontestablement, et encore une fois, gagné la bataille. Pour l'éternité semble-t-il.

Que ce soit pour le bien des peuples reste à être démontrer.

La comptabilité, c'est pas de la politique. Et son règne  détourne les gens de l'idée même la politique.

Car cette politique-là n'apporte aucun autre horizon que celui des alignements gris des  placards ou sont rangés les listings informatiques avec des colonnes "-" et "+", afin de savoir si les "ratios", les nouveaux Dieux de ce monde, sont respectés ou pas

Alors, de notre point de vue, sur Troll, pitoyables bobos soixante huitards attardés, stupides, certes, mais peu cyniques et amateurs de rêves, d'utopie et d'espoir,

si cet épisode, au final, a pu donner à quelques jeunes âmes, l'envie de "faire de la politique", sans passer par les écoles de technocrates, de rêver, pour l'inventer, à une autre façon d'envisager l'avenir, au lieu de se morfondre dans l'acceptation morbide des "choses comme elles sont", alors oui, oui et trois fois oui, cet épisode aura été utile à défaut d'être véritablement salvateur

Car nous tous, qui écrivons ici, allons mourir, tout bientôt. Quasi maintenant.

Et nous aurons si peu agi pour ce monde change.



Thierry & Françoise"
Voilà. Bon c'est sans doute vain, dit au vent, mais c'est dit. Et ça nous a fait du bien de le dire, c'est déjà ça.
Tiens une petite pause pour vous faire marrer un bon coup sur le sujet ( Personnellement, j'en ai pleuré de rire ! Je vous mets au défi de résister au fou-rire ! )

Petit témoignage à Posidonio

14 juillet, en soirée: Nous promenons Javotte sur les quais de Posidonio. Inlassablement, elle court après son "Nano". Et ça fait  rigoler toute une terrasse de grecs.
Nous les saluons, en grec, bien sûr. Puis on nous offre des cerises. Je demande si quelqu'un parle anglais afin de pouvoir parler de ce "qui se joue".
Une très belle femme, dans la petite quarantaine nous répond : "Moi je parle anglais" . S'ensuit une conversation sur, évidemment, les "évènements". Personnellement, elle n'en veut pas à Tsipras d'avoir cédé. Elle est dévastée, mais elle dit " il a fait tout ce qu'il a pu ! Mais, en face, ils sont trop forts. Ils nous tiennent. On ne peut que baisser la tête et se laisser humilier. "

Elle nous dit avoir travaillé, cette dernière année "dans le secteur financier" (On ne sait pas exactement quoi. Mais en tant qu'exécutante.) .
Elle nous a dit qu'elle travaillait  pour 480€ par mois. Comme elle avait besoin de travailler et de faire ses preuves, elle a bossé 10à 15heures par jour.
Et puis, au bout d'"un an, elle est allée voir son patron pour lui dire: " je crois que vous êtes content de moi" "oui, vous êtes très efficace" ! "Très bien. Alors, comme je bosse comme une folle, je voudrais que vous m'augmentiez. Je voudrais 800€ !" Il lui a dit "non!"Elle a isisté, il l'a foutue à la porte. Jusque là, rien de très original : Juste le rapport de force entre un patron et un ouvrier qdans un "marché du travail" où le chômage règne en maitre!
C'est ensuite que ça prend tout son sel. Au bout de 10 jours, il la rappelle: " Revenez,on a besoin de vous! " Elle a dit: " D'accord, mais 10h par jour maxi et 800€ ". Il a raccroché fou de rage. En fait, il avait pensé que 10 jours sans travail lui "ramollirait l'exigence" ! Depuis, elle n'a plus aucun travail ! Ne pas en avoir ou accepter l'esclavage, voilà le choix.

10heures par et 800€ un travail qualifié en Grèce serait donc devenu un eldorado inatteignable ! Après tout, ça ressemble énormément à ce que propose Gattaz, fils, au final !

Tous les hollandais ne se prénomment pas Jeoren! 

Même jour, mais le matin : On promène Javotte ( ah ben oui,  hein c'est quand même une activité multi quotidienne pour nous !) Deux personnes se marrent en regardant le "média Javotte" courir aprsè son Nano. Visiblement, ils ne sont pas grecs. Mais on discute quand même. Et comme c'est sympa, qu'ils ont en vacances, on leur proposent de partager notre repas du midi à bord de troll. Il sont ravis.
Lui est ingénieur du son et propriétaire (ou gestionnaire, je ne sais pas) de deux salles de spectacle dans le Nord de la Hollande, elle est créatrice de bijoux. Donc, pas vraiment des locquedus communistes sectaires de l'ultra gauche, hein !

Et bien ils sont ici en vacances et sont malgré tout, absolument atterrés par les prises de position de leur compratriote, président de l'eurogroup, Jeroen Dijsselbloem. Ils n'ont pas oublié que leur pays, les Pays bas, s'est enrichi notamment par l'esclavage, et ils sont sidérés par la pression "finlando/neerlando/germanque" à l'égard de la Grèce.
C'était instructif et très très sympa.

Vous voulez que je vous dise?
Et bien ça fait du bien.

Dois bien y avoir quelques allemands aussi qui pensent pareil, non? Et quelques espagnols, portugais, Italiens, Français aussi... hein? Ben dites oui, quoi !

Klas et Inge



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Qu'est ce qu'on nous raconte?

Pour terminer ce tour d'horizon, un petit texte pertinent de notre ami Roland que nous avons eu envie de partager avec vous
Qu'est-ce qu'on nous raconte !

Au cours de l'héroïque mise en œuvre du projet européen, l'un des peuples participants avait fait de grosses bêtises, et les avait honteusement cachées aux autres : gabegie, détournements de fonds, falsifications de comptes, emprunts non remboursables, et se retrouvait au bord du gouffre. Les autres avaient dû le sauver, à plusieurs reprises, contre sa propre volonté suicidaire, l'obliger à se remettre sur le droit chemin ; et maintenant qu'il s'est doté de dirigeants immatures et inconséquents, qui le manipulent, il faut en même temps raisonner ces apprentis-sorciers, supporter leurs impertinences, leurs menaces mêmes, anticiper leurs sabotages. La plupart des peuples en ont assez, on peut les comprendre. Quelques-uns, la France en tête, voient plus loin que le bout de leur nez, s'obstinent parce qu'il savent l'importance de la fraternité, et ressortent de cette épreuve grandis, encore plus à même de garantir le grand projet européen, face aux peuples qui font plus facilement valoir leurs propres intérêts.

Je ne crois pas à cette histoire à dormir debout.

Pour moi le projet européen est comme l'a décrit François Ruffin, Fakir éditions, dans « Faut-il faire sauter Bruxelles », (voir http://www.dailymotion.com/video/x1uf0pk_faut-il-faire-sauter-bruxelles_webcam) une UE qui pousse à la baisse des salaires, au nom de la concurrence dans le cadre de la mondialisation, projet dénoncé d'emblée par Mendes France. (voir http://www.gaullistelibre.com/2014/01/discours-de-pierre-mendes-france-contre.html )
La mauvaise aventure est en cours, et la Crise grecque n'en est qu'une péripétie, probablement cruciale. Hollande, en bon élève de Delors, ne fait que son job.

Cartes postales, enfin !

Bon, vous avez été patients. Peu-être même avez vous lu ce qui précède !
En tout cas, vous méritez une récompense.

Voici donc votre portion congrue (oui, la plus grosse part, 92%, est due à vos créanciers!) de photos de nos baignades, dans des lieux accessibles uniquement depuis la mer. Quel bonheur !
Notre privilège est réel. Inquantifiable. C'est presque gênant d'être aussi heureux chez des hôtes qui souffrent.

Du coté de Klima, sur Samos
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Du coté de Posidonio, sur Samos
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C'est dimanche. Les goulets et leur cargaison visitent le mouillage
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Ben, finalement, pas si congrue, la portion photo, hein ?

Tiens, ce matin, pendant que j'écris ces lignes, je lis ça, sur le site du Monde :

"....Dans le secteur des dépenses militaires aussi, les choses sont sensibles. Des économies à hauteur de 200 millions d'euros sont prévues pour 2015 et de 300 millions pour 2016. Les créanciers aimeraient que ces efforts portent surtout sur les coûts de fonctionnement (salaires et volume du personnel) et non sur les achats d'armes. Une position hautement intéressée, l'Allemagne et la France étant de gros fournisseurs en armement pour la Grèce.
C'est ici  http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/15/trois-futurs-sujets-de-tension-entre-athenes-et-ses-creanciers_4683771_3234.html

Quand même, c'est ENORME ! "Faites des économies sur tout, sur vos hôpitaux, vos écoles, etc...mais interdiction de ne pas continuer à acheter nos armes. Pardon ( cela fera mon deuxième pardon dans cette MAJ) mais c'est parfaitement écoeurant!

Comme dit Gustave Parking dans ses sketches " je vous laisse réfléchir là-d'ssus !"

A tout bientôt

De Posidonio à Pythagorion: 6.38 milles ! L'aventure, quoi! 

Dimanche 19 juillet au matin : 27 bateaux dans le mouillage de Posidonio ! Là, c'est plus possible, on dirait Porquerolles au mois d'Aout ! 
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Je ne sais pas si les "évènements" découragent les gens de venir ici, mais y'a du monde : Beaucoup de turcs ( c'est normal, la Grèce et la Turquie sont distantes de moins d'un mille ici) . Beaucoup d'anglais, de hollandais, d'allemands ! Mais pas beaucoup de Français ! Ne liraient-ils donc pas tous le petit monde de troll? Damned, fin de mes illusions !

On sent avant tout de la résignation chez nos grecs des îles. La vie continue, la saison d'été est chaude et fréquentée. Tant mieux.
En tout cas, de notre coté, 27 bateaux à Posidonio, c'est trop de monde, trop de bruit ! Et puis, de toute façon, on n'a plus un euro en poche, il nous faut retourner à la ville.
De plus, on est super inquiets pour nos batteries. Ce matin, elles sont beaucoup, beaucoup trop basses !
Du coup, un peu de moteur, puis une bonne séance de générateur ne pourront que leur faire du bien.

On fait le plein d'eau et en route pour le "grand large" et parés pour affronter les 6.38 milles qui nous séparent de Pythagorion.
En fait de moteur, on fait tout à la voile parce que bon, la voile, c'est quand même pour ça qu'on navigue.

Une fois à Pythagorion ( 11 bateaux dans un mouillage 2 fois plus grand que Posidonio) c'est générateur pour remonter ces satanées batteries. Je précise que notre Honda eu10i est incroyablement silencieux (pub gratuite, mais si Honda-France veut nous en envoyer un gratosse pour nous remercier, on est preneurs!) et que nous n'avons, de toute façon, aucun voisin immédiat.
Quand on a des voisins, et qu'on ne peut pas faire autrement, je ne manque jamais d'aller les prévenir que je vais 'générater' et qu'ils veulent bien se manifester s'ils en ressentent la moindre gène. ais le vent fait bien plus de bruit que notre Honda et on n'entend plus rien à 10 mètres de Troll.

Entre temps, on a le bonheur de voir Fulmar arriver. Roland nous avait annoncé sa venue afin que l'on se revoit un p'tit coup avant que nos routes respectives ne s'éloignent davantage: 
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On ne va pas se quitter les trois jours suivants, faisant bien sûr, le bilan du mois écoulés, mois durant lequel il aura centralisé sur son blogs des masses d'information sur la situation grecques. Nous serons quelques uns à y avoir bien contribuer et non seulement nous en sommes assez fiers, mais on va continuer. Car, si le Tour de France et "Sarkosy fait aussi du vélo en Tunisie" et " Guéant collectionneur" et la "grève des éleveurs normands" font glisser la Grèce dans les tréfonds de l'actu, pour eux, rien n'est terminé.

Allez, un p'tit article éclairant que j'ai beaucoup aimé : 
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"Batteries parc". 

Non, ce n'est pas un nouveau parc d'attraction ! C'est le constant problème sur Troll depuis son acquisition.

Après notre séance "générateur" (batteries chargées à 100%) on a eu la surprise le lendemain soir, de  ne pas avoir de glaçons pour notre ouzo ( alors ça, c'est INSUPPORTABLE !)
J'avais bien vu que la tension des batteries étaient bien basses à nouveau. On a coupé le frigo pour la nuit et dodo.
Au matin, j'ai pris les tensions au repos ( pas de consommation, pas de charge) Arrgh : 11v pour une et 11.50 pour l'autre !
J'ai vite débranché celle qui était à 11v (morte de chez morte)  et on a tourné toute la journée sur l'autre.
Puis, on est partis en ville retirer un max de pogne pour faire des courses et acheter des batteries car pas question de ne pas avoir de glaçons dans l'ouzo des copains qui arrivent jeudi.

Blague à part, notre parc (2 saisons seulement) a été fusillé dans l'hiver par un excés de charge! Je ne l'ai point narré sur le site ( le safran ayant bouffé toute mon énergie) mais l'éollienne s'est débridée dans l'hiver. Le bout qui l'empêchait de tourner s'est arraché !  Quand nous sommes arrivés au chantier, en plein coup de vent, les batteries dépassaient les 15volts ! Le régulateur n'a visiblement pas aimé! Elle n'ont pas explosé, c'est déjà ça!
bref, je savais bien qu'elle avaient reçus !
Et trois mois plus tard, y'en a une qui lâche.
bref, pas le choix, il faut (encore) passer à la caisse : pouf, 500€ dans les dents)
Heureusement Roland est là pour nous aider à relativiser : bah, vos achats de batteries sur huit ans ça vous fait 20€ d'électricité par mois ! Bien vu, ça console, mais ça fait quand même un peu mal au cul !

bref, trouver en urgence 2 batteries de 200ah à Samos le lundi 20 juillet, sans bagnole, on partait pas gagnant !
Ben oui, mais les îles, c'est magique ! On croise dans la rue le van du proprio du mini market où l'on a nos habitudes ( et avec qui on discute politique à la boutique!) . On lui demande où on pourrait trouver des batteries. Il passe un coup de fil et 1/2 heure plus tard, 2 blocs de plomb/calcium nous attendent sur le quai, devant notre annexe !  Et en plus, quasi au prix d'internet ( 1€ l'ampère environ)

Top niveau.
Ensuite, le pauvre Roland se retrouve à ma manoeuvre avec moi pour sortir les 2 vieilles batteries (50kg chacune) de dessous la timonerie intérieure et installer les neuves. On a tout fait avec le palan d'écoute de l'artimon. En une grosse heure de suées de forçats, on est venus à bout du problème ! Merci Ro-ro !

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Le soir, c'est, évidemment ouzo partie sur Troll....avec des glaçons! Et Roland, ça le rend tout gai, l'ouzo! 
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Propaganda

Deux photos prises exactement dans la même minute avec lesquelles je décide de jouer à la "propaganda" ! Un poil de recadrage, deux commentaires aux antipodes et... choisis ton camp, camarade (nota: Ces deux plages sont distantes de 50 mètres)
En Grèce, tout va bien. Les touristes sont là.
Et les plages sont bondées malgré la crise
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En grèce, les touristes sont aux abonnés absents.
Même les grecs désertent les plages. C'est la désolation
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La Grèce en flamme

AH on, là, c'est pas de la politique ! C'est qu'un incendie de broussailles s'est déclaré juste derrière le mouillage.
On a eu droit au ballet des canadair et autre hélicoptère pompier. 
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Le pauvre, d'ailleurs. Son outre n'arrétait pas de se revider au fur et à mesure qu'elle se remplissait ! Il a du s'y reprendre à 4 ou  fois pour que la valve se ferme et qu'il puisse intervenir sur l'incendie ! Au bout de trois rotations, il a fini par renoncer. 
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Aprsè les canadairs ont pris le relais
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En un heure, tout était sous contrôle.

Voilà. C'est presque tout pour aujourd"hui.
Roland, ce matin, Mercredi 22 juillet est partis vers les Cyclades.
Ce matin, je suis allé voir mon copain Harris, qui tient la laverie de la marina et qui est membre de Syriza. En résumé, l'état d'esprit est le suivant :(c'est juste mon résumé, hein. Ce que j'ai retenu, quoi. ) Syriza n'est pas du tout en train d'exploser. Au contraire. Tsipras  a été très clair avec tout le monde et, malgré la déception, il faut continuer à l'aider, à gouverner et réformer le pays, même sous la pression incroyable de l'Eurogroup. Personne n'est dupesur ce qui s'est passé et le chantage exercé. Et ça cimente le parti au lieu de l'éclater. Syriza n'avait pas de plan B, ce qui explique la "capitulation".  Le fait que ceux qui ont voté "non" au mémorandum III soit écartés du parlement est logique. Ils ne sont, en aucun cas, écartés du parti. C'est juste pour pouvoir continuer à gouverner et cela est fait en toute transparence et accord au sein de Syriza. Même si tout est sous le contrôle des technocrates de Bruxelles, la confiance et l'espoir demeurent ! Les désaccords sont très nombreux et exprimés à l'intérieur du parti, mais la compréhension, le respect et l'honnêteté permanente sont de mise. Tsipras garde, de surcroît, une popularité incroyable dans le peuple grec.

L'Eurogroup, dans les faits, parait, certes, avoir obtenu la reddition de Tsipras et la colonisation de la Grèce, contre toute rationalité économique,mais pour laver en grand les cerveaux grecs de tout espoir, il va falloir bosser encore un peu les gars !

Demain, c'est l'arrivée tant attendue de Brigitte et Jacques. YOUPI !
Quelque chose me dit que ça va être une super super super bonne semaine! 

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Brigitte et Jacques, en bonne compagnie !

Explication du titre de paragraphe : Brigitte et Jacques, c'est quand même pas le "tout venant" pour les trolliens ! On s'est connus, eux et nous, en faisant du théâtre amateur. Ce devait être en 1985 et si Françoise et moi formions déjà en couple, il leur faudra une année de plus pour qu'ils en fassent autant ! Une idylle qui aura démarré un petit peu chez nous dans l'Ain, du reste !

Ensuite, on a bossé 20 ans ensemble. Brigitte et Jacques ont constitué deux des piliers les plus robustes de la Compagnie "Sortie de route" de 1987 jusqu'à l'ultime minute, en 2007..
J'ai eu le plaisir l'honneur, d'être leur partenaire sur scène, d'abord, puis leur metteur en scène.
Et puis, on a lâché la rampe pour aller voguer.

Eux ont continué. Au théâtre, au café théâtre, à la télé, au cinéma, dans le théâtre d'entreprise. Ils n'ont jamais cessé de jouer. Jacques fut Merlin l'enchanteur dans Kaamelott, créa une société de production (Evedia) et se mit à l'écriture théâtrale.
Du reste, si ça passe près de chez vous, ne loupez pas " les sentinelles" une  tragédie drolatique dont Jacques m'a confié qu'elle lui fut inspiré par la guerre entre croates et Serbes. Jacques et Brigitte y tiennent deux des quatre rôles.

Comment dire : J'ai ADORE bosser avec eux ! J'ai kiffer de diriger de tels acteurs ! Et on a fait du sacré bon boulot, ensemble ! On a aussi fait des milliers de kilomêtres dans des camions, dans les voitures qui nous emmenaient de ville en ville, à la grande époque ou nos spectacles se jouaient un peu partout, en France et même ailleurs..

Ce n'est pas vraiment de la nostalgie, mais, quand on en reparle - et on a bien reparlé, comme à chaque fois que l'on se revoie - on se dit qu'on a connu des temps qui ne sont pas près de revenir... Même en Grèce, tiens, patrie de la tragédie, on a supprimé le ministère de la Culture, qui est devenu soudain, un simple " secrétariat d'état" !
Le soutien à la création théâtrale en France ( je parle là, "hors institution") est ...dramatique !

Ils furent également les témoins de notre mariage, célébré pour fêter nos 20 ans de vie commune, trois ans avant notre départ.

Vous comprenez mieux pourquoi cela fut une fantastique semaine " en bonne compagnie".

Quelques clichés d'ambiance avant d'en revenir à la chronologie: 
HEU-REUX !
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Le sac à vomi ne parait plus nécessaire!
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Le "ravi" de la crêche !
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23 Juillet : Ils ont débarqués à Kos. Puis ont pris le ferry rapide pour nous rejoindre à Samos.
Le vent était fort et on les a retrouvés sur le quai. Tout verts !
Faut dire, ça a bien valsé à 25 noeuds dans les vagues ! Brigitte n'est pas très sensible au mal de mer, mais trop c'est trop !
En plus, ça soufflait d'Est dans le mouillage de Pythagorion ! Du coup, ça clapotait sévère !

Mais ce sont quand même des visages super souriants qu'on a récupérés :
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Agathonisi

24 Juillet : Nav'moyenne entre Samos et Agathonisi. Après deux mois de souffle inintérrompu, le meltem nous a laissé choir depuis hier !
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Mais même le 24 juillet, on peut être seuls au mouillage sur cette petite île:
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Cet andouille de Jacquot ayant trouvé le moyen de se viander en Ducati (et en tennis!) trois semaines avant de venir, s'abîmant méchamment la cheville, 
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ses baignades sont passées par la case "étanchéification des plaies" (recette : pansement+scellofrais+chaussette, puis rinçage à l'eau douce! ça marche!) 
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Pour Brigitte, RAS, les séances ne furent troublées que par la température de l'eau parfois jugée "limite-limite!"
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Mais, franchement, Agathonisi, c'est top, hein Jacquot?
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En plus, dicine surprise, on a retrouvé là-bas nos amis anglo-Ecossais, Anne-Marie et Will, qui nous avait si gentiment prêté leur appartement à Galatas, l'hiver 2012. Evidemment, on s'est payé un bon ouzo tous ensemble..Hélas, pas d'appreil photo pour immortaliser le moment !
Voici juste le cliché du lendemain matin, quand on est allé leur dire au revoir, sous un soleil de plomb, hein ma chérie?
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Agathoni- Leipsi

25 juillet: Ah merde ! Voilà que j'ai brutalement 58 ans ! Je ne comprends pas, hier encore je n'avais que 57 au compteur ! Dans le temps, on fêtait mon anniv' au festival d'Avignon ! Là, nos mais nous invitent à la taverna à Leipsi pour féter ça ! Ô Tempora, ô mores !
la nav' est comment dire...calme !
Mais comme c'est mon anniversaire et que nos amis avaient cochés la case "dauphins" dans leur contrat "Troll-Lines", il fallait bien qu'ils répondent à l'appel. Ils ne sont pas restés longtemps mais cela a suffi au bonheur de nos invités et de celui de Javotte:
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On a mouillé (seuls encore, ou presque ! En fait deux bateaux !) dans Ormos Koulouria, que nous aimons beaucoup. Du coup, pas de taverna ! Tant pis ce ssra pour demain! En revanche, y'a eu baignade, puis baignade,et baignade. Et puis, rigolades aussi:
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Le soir, nous n'étions plus tout à fait seuls, un p'tit machin à voiles ( SQUALL, 52 mètres, voir ici : http://www.perininavi.it/en/fleet/sailing-yachts/squall#interior-gallery ) est venu dans la baie:
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Plus grand que nous,certes. Plus heureux que nous? A voir, mais je ne pense pas que cela soit vraiment possible. 

Leipsi, Eleni Beach

26 Juillet : Ce coup-ci, je vais l'avoir ma taverna d'anniversaire !
Mais il faut d'abord nous rendre au village par la mer. Bon, ça fait 3 milles, on devrait y parvenir !
On croise un curieux et inattendu banc de brume:
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On le retrouvera plus tard, mais, en attendant, nous voici, tranquilles et presque seuls, encore une fois, devant une plage. Je ne sais pas pourquoi, mais Jacques semble en vouloir à ma vie. Sans doute parce qu'il est ridicule avec mon chapeau alors que je suis super-beau avec ma gandura:
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Après, c'est baignade pour tout le monde. Je reste à bord, l'équipage va se baigner à terre. Du coup, les photos suivantes sont de Françoise ou Jacques.
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Pendant leur promenade, le banc de brouillard s'abat sur la baie :
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Le soir, c'est promenade tous ensemble puis taverna,offerte par nos amis, après avoir bu à l'ouzerie locale ! Youpi ! 
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On s'amuse bien !
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Ah non !
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Ah si finalement !
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C'est morose, hein? Et ben, ça fait 30 ans que c'est morose avec ces deux là ! C'est pour vous dire l'abnégation qu'il nous a fallu mettre en oeuvre pour les accepter à bord! 
C'est-y pô mignon ?
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On recommande!
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Attentive, comme toujours !
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Repus !
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Arki, ormos Steno

27 Juillet : On va vers Arki et on fait enfin un peu de voile. oh, pas beaucoup, mais suffisament pour constater que Jacques a toujours naturellement le coup de main et que Brigitte se débrouille parfaitement bien:
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La nav' est tellement stressante que chacun(e) est extrèmement concentré(e) :
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A l'arrivée à Arki, je m'aperçois grâce au bruit de la pompe d'eau douce, que les réservoirs se sont entièrement vidés dans la cale moteur, la faute à un collier dessérré ! Et impossible de faire le plein d'eau ici. Le déssalinisateur de l'île est en panne. Et le ministère en charge de la question va envoyer quelqu'un.. mais quand? A la super petite taverna, ils veulent bien nous donner une 30taine de litres, mais pas plus. Pour nous, pas question de les priver de cette denrée rare ! On se passera d'eau douce jusqu'à notre retour à Samos et pis c'est tout!

Drame familial :
C'est à Ormos Steno, qu'essayant avec bonheur le nouveau masque de Françoise, amené par nos amis ( c'est, d'ailleurs, en allant le chercher à Décathlon qu'il s'est viandé en bécane) que va se révéler que le couple Jacques et Brigitte  est complètement incestueux (tapez "Drak Vador" sur google si vous n'y comprenez rien) :
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Un autre version de l'histoire tendrait à prouver que Jacques serait, en réalité un personnage de contes pour très petits enfants :
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En fait, comme le dira Jacques, en regardant Françoise enfiler son masque: "Qu'importe qui le porte, ce masque, On se retrouve, de toute façon, avec une tronche de cul!" Je n'ai hélas, pas de photo de Françoise avec, mais je vous PROMETS de vous la faire!

En attendant, une bien jolie vue des hauts de Arki, captée par Brigitte:
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28 Juillet :On quitte Arki pour une nav' enfin à la voile pour rallier les mouillages Nord de Patmos.
On est un peu tristes parce que demain nous remontons sur Samos et laissons nos amis continuer leur "greek tour" tout seuls. C'était prévu comme ça, mais la semaine est passée beaucoup trop vite, entre souvenirs, rigolades, partie de pyramide, baignades, promenades, apéro et festins, le tout entrecoupé, comme d'hab' par de grandes discussions passionnées sur l'état du monde en général et de l'activité théâtrale en particulier.

N'empêche, fort balèze le dernier mouillage ensemble.

L'eau est "relativement" belle et bleue:
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Patmos, Ormos Livadi

L'eau est si limpide qu'on repère, au fond, par 6 mètres d'eau un animal incroyable, mi murène, mi-raie. Si vous savez ce que c'est écrivez nous : 
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Bon, c'est pas la peine de vous précipiter sur le net, c'est juste notre ancre DELTA déformée par les ondulations de la surface ! Hihihi!
Cette dernière journée sera en tout point conforme aux précédentes : emballage de la cheville de Jacques, baignades, promenades, pyramide, discussion, rigolades et régalades. Avec Jacques et Brigitte, la semaine fut tout à la fois dense et paisible, douce et marrante. Un régal, vraiment.
Ormos Letoni...
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...et les petits plages secrètes accessibles seulement en annexe :
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Mimis tout plein
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Pour les copains, c'est déjà l'heure des dernières baignades. Ils s'en sont donné à coeur joie: 
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En soirée, derrière les rochers, apparaît, majestueusement et très lentement, ceci :
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Je ne me suis pas privé d'immortaliser l'apparition : 
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Et puis voilà. C'est presque fini !
Le soir, une dernière taverna, toujours cadeau des potes, et puis dodo.

Et, le 29 au matin, on va les déposer sur la plage, à Ormos Kampos.

Comme d'hab', il faut se séparer!
Comme d'hab' c'est un mélange de joie et de tristesse:
Joie que la semaine fut en tout point lumineuse,
et tristesse qu'elle fut si courte!

5 ans qu'ils n'étaient pas venus à bord !
On espère fort qu'ils n'attendront pas 5 ans de plus pour revenir !


A bientôt chers Trollonautes !

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