MAI /JUIN 2019

Préambule

Elle va être longue, cette mise à jour ! Il faut dire que je n'avais pas emmené mon PC en voyage en France. Du coup, impossible de mettre le site à jour ! Et, au retour, j'étais beaucoup trop occupé pour me...préoccuper de m'enfermer avec le PC pour vous narrer la substantifique moelle de ces presque deux mois. 

J'ai vite décidé de m'y mettre dès que nous serions ENFIN repartis. C'est le cas. Nous sommes ENFIN repartis.

Oui, cela va être long. 

Pourtant, je vais essayer de ne pas délayer, d'être conçis, d'aller à l'essentiel ! Mais vous comprenez bien qu'après deux mois de silence, il va quand même y avoir deux ou trois trucs à raconter, à illustrer. 

Pas que des trucs chouettes, du reste, même si le chouette est ce qui restera, in fine : il y aura beaucoup de splendeur, des charettes d'amitié, des peurs,  pas mal de milles parcourus, de la joie, de l'enthousiasme, de la découverte, des manques, des énervements, des doutes et des regrets. 

Comme à mon habitude, je ne ferai pas forcément dans la dentelle. Je ne ferai pas semblant que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles; je ne prends pas pour Voltaire. 

Ca va être long. 

En conséquence, cela se fera en plusieurs fois. 

Et on va commencer, c'est évident,  ce MAI/JUIN, en AVRIL, sinon, ce ne serait pas "Le petit monde de Troll" ! 


Je suis très très heureux de vous retrouver enfin. 


Vol au-dessus d'un nid de fous-fous !

Le 26 avril, j'ai confié le "vieux Troll" à Françoise. J'ai effectué, auparavant les derniers travaux. 

J'ai tenté, assez vainement, mais je n'entrerai pas dans les détails, tellement ça m'a ch... pendant les 3 semaines suivantes, de résoudre des problèmes d'assurance pour le nouveau bateau. 

Il reste à ma pauvre petite femme, abandonnée par son homme, à ranger, trier, classer, faire du ménage, vider les coffes, nettoyer le plafond, le sol, les tiroirs, les coussins. Presque rien, en somme !

Tellement presque rien, qu'elle a fini avec une tendinite dans chaque bras !

De mon coté, j'ai pris l'avion vers Marseille. Les "adieux", à l'aéroport, avec mes deux gonzesses, étaient un poil déchirant. Déjà, j'avais du mal à me connecter sur la joie de ce qui allait se passer. 

le vol? Sans problème. Pourtant, je n'aime guère l'avion. J'étais crevé ! Des tas de trucs dans ma tête: des bateaux, des tas de trucs à finir, à commencer. Mais c'était un joli spectacle: ..et j'ai survolé ce monde que je comprends de moins en moins, un monde abimé chaque jour davantage par la déviance et la  folie des ultra-riches et la démission des peuples. Vol au-dessus d'un nid de fous fous ! 

Encore à terre

Accueilli avec bonheur par mes grands amis de Salernes, Laure et Francis, qui se sont tapé le chemin pour m'éviter bus et train ! 

Je vais passer une soirée délicieuse en leur compagnie et voir un joli coucher de soleil sur la route, annonciateur d'autres encore plus beaux ?

Dès le lendemain, Dimanche 28, ils m'emmenent chez les anciens proprios de notre catamaran, les adorables Dominique et Eric. 

Hélas, pas tout de suite dans new Troll, qui aurait être mis à l'eau le 23. Mais, vous connaissez le mistral et la Tramotane ! Ce ne sont pas toujours des vents gentils ! Au contraire, ils se plaisent souvent à contrarier les projets ! 

Je vais donc passer une nouvelle nuit à terre, chez eux, une nuit qui aurait pu être douce, si j'avais réussi à dormir ! 

Mais l'excitation de revoir, le lendemain, notre nouvelle embarcation, d'ouvrir incessament cette nouvelle page de notre vie maritime, m'a quasi interdit de me lover dans les bras de Morphée. Pourtant, j'en avais méchamment besoin 

Embarquons dans Troll, le cata !

Le 29, enfin, après un détour fructueux (à cet instant) chez l'assureur, grâce à la divine intervention  d'Eric, puis le parcours entre Le Beausset et Port Pin Rolland, me voici sur NOTRE bateau. 

Je prends livraison de notre nouvelle annexe, puis commence l'embarquement et le transferts des affaires des uns et des autres:

Dominique

Eric

Là, j'avoue que j'étais aux anges ! 

Porquerolles

Après avoir lâché quelques indispensables Roros chez le shipchandler local (nouvelle ancre DELTA 22 kg), nous voici bientôt en route pou:r Porquerolles, à la voile et au moteur, étape nécessaire avant d'aller à Hyères (port du Gapeau) Pour mettre le cata au sec et le bichonner avant le Grand Convoyage à venir la semaine prochaine. Là, je ne suis plus aux anges, mais au nirvana :

Le temps est beau, la houle présente mais bien maniable, le bateau glisse sur...ses coquillages, puisqu'il n'est pas encore caréné, les moteurs ronronnent, très discrets, sans une vibration (vivent les 3 cylindres VOLVO) . On atteint bien vite Porquerolles, et c'est le premier mouillage. Je profite de la belle lumière pour faire le tour de notre beau  cata. Oui, parce qu'il est BEAU ce cata ( même si, un monocoque, quoi qu'il arrive, restera, quand même, plus...euh...harmonieux, quoi!). 

Voici donc Troll sous tous les angles. Vous êtes instamment priés de vous extasier :

 Au fait, toutes les photos que vous regardez, sur cette période, ont été prises via mon téléphone portable. La qualité est donc..ce qu'elle est!

Tout comme le PC, je n'avais pas enmené mon Nikon ! Trop lourd, trop encombrant ! 

Le soir, Dominique et Eric ont tenu à m'inviter dans un bon restaurant, histoire de fêter dignement la transaction ! 

Je me détends enfin un peu, beaucoup, à un tel point que je m'apercevrai 3 jours plus tard, au Gapeau...que j'ai laissé ma sacoche avec TOUT dedans, dans ce chouette petit resto... J'y reviendrai brièvement (et non, le changement de monture n'a pas atomisé Super Connard!) 

Au sec !

On effectue la dizaine de milles entre Porquerolles et le Gapeau au moteur, car le vent est absent. 

Et bientôt, le voici sous la grue :

Oui, je sais, y'a mon gros doigt boudiné !
Il plane !
Il plane encore!
Il roule !

Quelques détails, avant de vous quitter pour aujourd'hui : 

Et voilà. 

La GRANDE MISE A JOUR est entamée. J'essaierai de vous en faire un bout tous les jours. 

Vous aurez constaté le petit changement cosmétique, lié aux couleurs de notre beau cata. 

On espère que cela vous plait ! A nous, oui. 

Et attendant la suite, voici notre nouveau logo, qui vous salue bien, pour retourner à l'accueil. 

Encore une fois, vraiment très très heureux de vous retrouver, chers Trollonautes !

Travaux

Comme je n'avais pas eu mon taf de bricolage depuis 6 semaines, à peine calé sur le ber, dont voici quelques clichés, 
A peine calé, le cata, donc, ça a recommencé : Karcher, antifouling, hélice, etc. Soyons juste, j'ai juste fait les hélices, mes hôtes refusant absolument que je participe au grattage et à la peinture ( loués soient ils, car ils ont bossé comme des malades pendant 5 jours!) IL faut dire qu'on a pris pas mal de retard à cause du vent. Je fais pas mal d'achats, drisses; bouts divers et variés, trucs et machins, tous plus onéreux les uns que les autres ! AH ben, dès que c'est maritime, c'est pour les riches, hein ! Pas de raison de se géner pour gonfler les marges ! C'est à cette occasion que je m'apercevrais que je n'ai pas de portefeuille, pas de sous, pas de carte de crédit...Et qu'après avoir fouillé le bateau, il faut se rendre à l'évidence : Ma sacoche est au restaurant à Porquerolles! Dominique m'emmène dons à la navette et je vais y perdre une bonne partie de l'aprés midi ! Comme si j'avais trop de temps ! Quel crétin ce Titi !  Si ca continue, ça va être juste-juste pour revenir à Port pin Rolland accueillir l'équipage du convoyage! 

Pour bricoler, me suis payé, avec les sous de ma sacoche retrouvée, la "valise de la mort qui tue", histoire d'avoir quand même des outils "au cas où", entre Toulon et Chalkoutsi :

100 balles chez bricotruc ! C'est tellement bien que j'ai abandonné plein d'outils sur le vieux Troll et que jem'en sers absolument tous les jours ! 

Allez, il est temps : 

 BIENVENUE à bord de TROLL, le cata :

Le cockpit :
La baie vitrée
Le carré
Cabine arrière bâbord
Cabine avant (avec toilettes et sdb privatives!)
Table à carte et rangements (bâbord)
Cabine arrière tribord (Enfin, l'atelier, quoi !)
Cuisine

C'est top, non ?

Premières visites

On est déjà le  2  mai, le temps passe à toute vitesse ! 
et, ce 2 mai, petite visite de nos amis Cathy et Marcus. 

Visiblement, ça leur plait ! 

 Et Marcus sera le skipper du bateau pendant notre convoyage, dans quelques jours, car lui seul a l'expérience du cate pour en avoir loué plusieurs fois, notamment aux Antilles. Il reviendra me voir toute une journée pour me donner un coupd e paluche, m'apporter de la peinture ( impossible de la payer! C'est Marcus!)  Il va aussi m'emmener manger un tratare à Hyères ! Un délice! 

Leur fils Florent, très au fait des bateaux va venir m'honorer d'une petite visite  également. Il va faire plein de compliments sur notre choix ! Ouf : validé, l'achat! 

Au fait, je ne sais plus si je vous ai dit que notre cata est un WILDCAT 350, de 2001, construit en bois époxy par le chantier MASTERCAT, de nationalité sud africaine. L'architecte s'appelle  Jeff Schionning. il construit toujours des bateaux : SCHIONNING DESIGNS

Notre fier destrier se distingue par son rapport Longueur/Largeur : 10.50 par 6.70 ! La largeur des 40 pieds d'aujourd'hui ! On est pas près de lui faire lever la patte !!!! Et si on la lève....ouh la la !

Le 4, je passe toute l'aprés midi avec les amis de Salernes, qui m'ont si gentiment accueillis à Marseille ! Ils ont réservé leur cabine pour Septembre. Ils m'ont apporté des petits cadeaux et m'emmènent faire des courses, notamment de literie pour que prépare MA cabine. J'y reviendrai !

Laure
Francis

Mon Papa, ma frangine

Le 6 mai, Bernard, mon beau-frère, m'amène ma soeur Patricia et mon petit papa Louis, tellement heureux, ému même (tout comme moi) de voir notre acquisition. 

On va passer une super soirée et ils vont rester dormir. 

Je fais cadeau de mon ancienne annexe à Bernard, pour aller pêcher. il est bien content aussi. 

Bref, on est tous SUPER contents ! 

Toute ma vie, je me souviendrai du fou-rire avec mon père, au moment du coucher, quand il m'a appelé depuis sa cabine, et que je l'ai découvert assis, les bars coincé dans son duvet sarcophage. il y a bien longtemps que je n'avais ri comme ça ! Surtout qu'ensuite, une fois dégagé, il a fait la limace, en se tortillant comme il pouvait pour se coucher. On a eu les larmes au yeux de rire et mal au ventre, tellement on se gondolait ! Mon dieu, que c'était bon !

Après le p'tit dèj', hélas, ils me quittent déjà. 

Moi, j'ai de la couture à faire : Un morceau de la bande anti UV du génois se barre en quenelle ! J'ai pas ma paumelle, mais je me débrouille et, ma foi, le point zig-zag et en...zig-zag, mais certainement bien solide :


Tous les jours, pendant que Dominique et Eric se tapent le sale boulot, je tente de comprendre ce qui est devenu mon bateau, comment ça marche. Je prends en photo, j'étiquette, je vide les coffres, je pose mille questions !

J'apprends à me servir du dessanilisateur qui va me permettre de me passer de "bidonner" l'eau douce ! Et ça, c'est pas dommage ! 

Je fais aussi, accompagné par Dominique, le gros avitaillement pour les 15 jours à venir : 150 rouleaux de Sopalin, 25 kg de pâtes, 10 de riz, 1456 bouteilles de flottes, du PQ en veux-tu en voilà, 45 kg de café, 1 tonne de sucre, etc. 

J'avais deux chariots plein à ras la gueule au super marché de Hyères. Une chose dont je suis sûr : On va pas mourir de faim ! 

Je vous quitte avec les petits Trolls, ramenés de Norvège par ma pauvre maman il y a quelques années, le dernier grand voyage de mes parents, et que j'ai emmené dans ma valise pour qu'ils soient avec moi lors du convoyage ! 

N'oubliez pas de signer pour le référendum anti privatisation des aréroports de Paris, hein ! Moi, c'est fait !

fin de travaux.

Le 7 mai, le bateau est nickel. Dominique, Eric et moi, le ramenons à Port Pin Rolland !

Quand je pense que c'est là-bas qu'on a acheté le premier Troll !!!!

On fait tout au moteur, le nez au vent ( pas bien fort) 

En fin d'aprem', mes nouveaux amis quittent le bord ! Je suis tout seul à bord. mais ça va pas durer longtemps

L'équipage du convoyage

Nous serons cinq, dont moi ! Il y aura Marcus, bien sûr, puis Françoise et Jean-Pierre, nos mentors, qui nous ont tout appris de la voile au siècle dernier, en 1994, quand ils nous ont vendu notre premier bateau ( à lire ou relire ICI - les prémices )

Il y aura aussi Zeff, notre copain breton, patron (et seul employé) d'un magasin de musique à Saint Malo (http://www.accord-majeur.fr ). Il est venu déjà deux fois à bord du vieux Troll et devait venir une troisième fois au printemps ! Ben il va avoir une coque en plus...et du vomi ( j'y reviendrai) 

En attendant, et comme je désire que mes équipiers soient logés comme des princes, je m'arrange pour me faire une cabine perso dans l'atelier, au dessus du moteur tribord

Certes, ça manque un tantinet de longueur, mais, si j'ai une grande gueule, je ne suis pas très grand et, en diagonale, ça le fait ! 

Le 8, Marcus, Françoise et Jean Pierre embarquent. Chacun choisit sa cabine: Marcus pointe Bâbord, Françoise et Jean-Pierre pointe Tribord

Le lendemain midi, Zeff arrive. Il ne choisit pas sa cabine puisqu'il n'en reste qu'une : arrière Bâbord ! 

En moins de 24h, on est au complet !

Quasi aussitôt (en fait, le lendemain matin), j'envoie Zeff en tête de mat, cornaqué par Jean-Pierre, pour changer l'aérien de l'anémomètre, acheté par Eric, mais pas encore posé :

En moins de deux ( c'est beau la jeunesse..et "l'insoutenable légèreté du Zeff"! ), l'aérien est posé ! Youpi ! YAPUCA !

Mes amis du Doubs nous ont amené une bonne(?) bouteille, offerte à l'équipage par leur fille Sylvie. Vous allez comprendre, en regardant l'image, l'objet de mon point d'interrogation :

Je ne me souviens pas du tout de la soirée. Non, ce n'est pas à cause du "VIN DE MERDE" ! C'est parce que ma tête est pleine de chez pleine, que je me sens (déjà) débordé de toute part, que je ne suis pas prêt à appareiller, que les problèmes administratifs, la préparation du nouveau bateau, l'arrivée et l'installation de l'équipage, ma méconnaissance totale de mon cata me mettent quasi "out of order" et me coupe un peu de la joie du moment ! 

C'est quand même dingue d'être comme ça ! Incapable de profiter du moment présent, bouffé par des tas de trucs sans importance, alors qu'il y a des monceaux de choses réjouissantes à portée de main. 

Mais je suis (mal) foutu comme ça ! C'est moi, quoi , et c'est pas toujours formidable d'être Titi ! 

C'est moi aussi qui vais égarer le coupe-circuit du moteur Hord bord lors des pleins de gasoil effectué. Bravo moi, toujours au top ! C'est vraiment le genre de truc pas grave qui me fout hors de moi. 

Bref. 

Du coup, je ne me souviens pas de l'installation à bord de mon équipage, ni la super soirée qui a suivi. Ca m'énerve ! 

Heureusement, Françoise et Jean-Pierre ont tenu, tout au long du convoyage, un journal de nord, auquel je peux me référer dès que j'ai un doute ! ( et j'en ai) 

En attendant, les festivités commencent : par ordre d'apparition

Le pastis et le Muscat et autres patés
Zeff, Marcus et Françoise
Le John Peter
Le ravi de la crêche

Un galop d'essai de...163 milles !

Il ne faut pas trop qu'on tarde ! Le Zeff a un magasin à réouvrir et Marcus un anniversaire de frangine à honorer ! 

Il ne pourront pas rester plus de 10 jours. 

La grand voile est parée pour être hissée.

On décide donc d'essayer le bateau sur le champ. 

Vers 11h, on appareille dans l'idée de s'arréter à Porquerolles et c'est parti :

Comme vous pouvez le constater, il fait beau, mais pas chaud ! 

Le galop d'essai se déroule si bien, que, aprés un petit crocher par Port Cros, que Marcus tenait absolument, et à juste titre, à faire découvrir à Françoise, Jean-Pierre et Zeff

nous décidons, d'un commun accord enthousiaste, de continuer jusqu'en Corse ! 

A tout bientôt pour la suite. 

Et hop, une petite caricature de l'ami Roland de feuch !

Vers le cap Corse

Nous avons donc rallié le cap Corse en guise d'essai. 

Il faut dire que le vent était avec nous et qu'il nous a accompagné, au largue, jusqu'au bout. C'était extrèmement gratifiant d'avoir la GV haute et le génois, une houle conséquente mais pas gênante, puisque venant de l'arrrière. 

On a, toutefois, pu déjà constater que l'annexe était trop basse sur les bossoirs. Là encore, j'y reviendrai. 

Illustrations :


Hélas pour lui, l'ami Zeff a moyennement supporté la découverte des mouvements saccadés d'un cata dans les vagues. Le pauvre, envore si peu amariné en a eu pour son content de nausée. La pose d'un patch, amené par Françoise et Jean Pierre va bientôt résoudre le problème. Heureusement, on ne manque pas de place pour se reposer sur notre Troll

Mais la traverséee fut quand même magnifique, inespérée. Ne pas mettre le moteur en marche entre Toulon et Macinaggio, une grande satisfaction. J'ai découvert le comportement de Notre "chat sauvage" au largue dans une mer formée. Et j'ai beaucoup aimé cela. 

Et , le lendemain, nous voici en vue du cap Corse

Dépression

Nous décidons de mouiller devant le port de Macinaggio. On sait qu'il y aura un peu de vent de Nord cette nuit. Mais la baie est protégée. 
Le ciel est absolument splendide. 

Mais il y a des beautés fatales dont il faut, parfois, se méfier....

Marcus est au téléphone avec Cathy quand celle-ci lui signale qu'on vient de dire à la télé qu'on annonce un avis de fort coup de vent...Sur le cap Corse. 

On se précipite sur la météo, qu'on avait pourtant prise au matin. 

Gloups, on annonce 60noeuds et plus, cette nuit, et force 7 à 8 d'Est pour demain. 

Bien que la nuit soit en train de tomber, on décide aussitôt d'entrer dans le port : 

Je laisse les commandes du barlu à Marcus, me sentant absolument incapable de prendre le quai avec le fort vent traversier déjà levé! 

On se met face à l'Est en prévision du vent de demain et Marcus nous réussit un accostage en douceur. 

Et nous voilà, tranquilles, cloués jusqu'à aprés demain, à l'intéreeur du port de Macinaggio. Il y a bien pire, ma foi. Ma nuit ne sera pas bonne : . L'éolienne fait un potin d'enfer dans ma cabine. Impossible de dormir avec cet avion à réaction Et impossible de la brider, elle est a 3 mètres de haut. Pourtant, après les quarts de la nuit précédente, on a tous besoin d'un peu de repos. 

Photos prises le lendemain matin:


En marchant sur le quai pour aller prendre ma douche. J'entends un " bonjour Thierry", proférée par une voix inconnue, ce dont nous avons presque pris l'habitude avec le vieux Troll. 

Mais, là, à Macinaggio, avec le nouveau bateau...Personne ne peut me connaître ici ! 

C'était un couple tout sourire sur le catamaran voisin. Ils ont ajouté "Nous sommes d'ici à cause de vous."

Et j'apprends bien vite, en montant à leur bord, qu'ils ont été inspiré par le petit monde de troll et que, comme nous en 2006, ils ont tout vendu maison voiture moto pour acheter un magnifique catamaran léopard 38 ( mais vraiment très très beau)  avec lequel ils vont bientôt partir pour les Antilles.

Ils m'avaient posé des questions par mail l'année dernière et, paraît-il, j'avais répondu très gentiment. Il faut dire que je réponds quasi scrupulusement à toutes les demandes ( sauf une, il y a quelques semaines. Un trollonaute qui voulait venir sur le bateau...Impossible de remettre la main sur son message... Du coup, impossible de lui répondre ! Si tu me lis, Trollonaute...désolé !)

Inutile de vous préciser que mon égo, déjà fort développé, s'en est trouvé fort flatté ! 

J'ai, malheureusement, oublié leurs prénoms... Ils faut dire que j'avais si mal dormi que mon enregistreur cérébral devait être un tantinet encrassé ! 

Mais, en revanche, je n'ai pas oublié de leur tirer le portrait :

On a passé une journée tranquille ! Marcus a acheté de quoi pécher. Je lui avoue que j'espère bien qu'il ne prendra rien ou que j'irais me promener sur le pont si, par extraordinaire, il prenait quelque chose ! 

On a vidé le vin de merde pour fêter notre belle traversée. Pas si mal, ce breuvage au nom peu engageant :

Vers Elbe !

vcavalcadesLe vent souffle encore, mais moins fort. Aprsè consultation du bulletin météo, nous dédidons d'appareiller. 

On n'aurait pas du ! 

Car, je vais flipper toute la nav' et Zeff, vomir tout ce qu'il avait à vomir! (il n'avait pas encore son patch!) 

Je vais vous dire un truc : Notre beau beau cata, très bas sur l'eau, n'aime PAS DU TOUT , une houle croisée de plus de 2 mètres !  Ca ne gîte pas, certes, mais ça tape, ça cogne ! On m'avait prévenu, mais c'est la première fois que je le vivais en direct !

A chaque instant de la nav', j'avais l'impression que le bazar allait se disloquer ! C'était totalement débile de ma part, car, en fait, tout allait bien et j'étais le seul à ressentir ça ! J'ai fait peser mon angoisse sur tout l'équipage. Ce qui ne fut pas une partie de plaisir pour eux, ni pour moi. Je me suis rarement senti aussi mal sur un bateau. 

Mes seules excuses sont mon manque flagrant d'expérience sur ce type de bateau, la grande fatigue physique et l'épuisement moral des 7 dernières semaines de cavalcades incessantes pour vendre l'un, le préparer et acheter l'autre et le préparer itou. 

Difficile de retranscrire par l'image l'état de la mer, mais sachez qu'en plus, l'annexe a embarqué de l'eau (j'avais pourtant enléve le bouchon, mais elle conservait quand même beaucoup d'eau d'une vague à l'autre) et qu'un bossoir s'est méchamment tordu! 


Marcus n'a pas pris de poisson. 


Quelques images animées qui ne vont guère vous faire comprendre pourquoi j'avais l'impression que tout allait casser . En les revoyant, même moi, je ne le comprends pas bien. En fait, Troll a remarquablement tenu cette mer, finalement, bien moins hostile que dans mon imagination du moment. 

Allez, ça suffit pour aujourd'hui ! J'ai le mal de mer. 

Parenthèse hivernage

Petite pause dans notre exploration du passé, pour un petit "retour dans le futur" !

Ce qui suit est un copier/coller d'un article de notre menu  LIENS UTILES, catégories "les CHANTIERS, les ARTISANS". 

C'est pour vous parler d'un nouveau chantier où nous allons passer le prochain hiver. Et on a bien envie de donner un coup de paluche à Danièla et Michaelis qu'on aime beaucoup beaucoup et qui le mérite bien :

KALYPSO, nouveau chantier d'hivernage, en baie de POROS :

Michaelis (prononcez "maikeulle", à l'anglaise) et Daniela, sa femme, sont parmi les grecs les plus adorables que nous avons rencontrés. Nous les avions rencontrés via nos copains de HAREM, il y a bientôt 10 ans. 
Ils nous ont dépanné nos hors bords et confectionné, pour une somme fort modique, une nouvelle capote pour Troll, nouveau taud de soleil, taud d'artimon et nouveaux cagnards. On leur a envoyé plein de clients.

Ils nous avaient parlé de leur projet, il y a déjà trois ans : Ouvrir un chantier d'hivernage, en baie de POROS. 

C'est fait. 
Et c'est TRES bien fait ! 

Ils sortent les MONOCOQUES et les CATAMARANS, jusqu'à 2 mètres de tirant d'eau. (pour l'instant, 3 mètres en fin de saison) 
Michaélis a confectionné une remorque réglable hydrauliquement en tout sens. C'est très spectaculaire. (voir photos)

Le terrain est idéalement situé en baie de Poros, coté GALATAS.  A environ 4 km du village. A terme, un service de véhicules sera à disposition des clients pour aller "magasiner", comme disent nos cousins québecquois ! 

Pour notre part : Nouveau bateau= nouveau chantier ! Nous allons donc y passer notre premier hiver, de Novembre à Mars. 
C'est encore un petit peu "roots", mais ça va évoluer sans cesse. 
L'ambiance familiale est garantie. Prix TRES compétitifs !

N'hésitez surtout pas à les contacter de notre part par téléphone ou par mail. 

Danièla parle anglais (Parlez lentement quand même!). Michaelis, pas encore. Mais on parvient toujours à se comprendre (grâce, notamment, à la traduction simultanée google trad) 

Coordonnées géographiques :    37°30'26.40"N ,   23°24'28.06"E 


Portable (Danièla) : 0030 699 298 9152 
Email : 
kalypsoforboat@gmail.com

Elbe

Ah oui ! J'ai oublié de vous dire qu'en partant de Macinaggio, on a pris l'hélice dans la pendille, et que le bout de l'enrouleur de génois a surpatté au déroulage. On s'y est mis à trois pour en venir à ..bout ! 

Ca valait bien une journée complête de repos à Marina di Campo, une balade à terre, une pizzeria, et, grâce à Marcus, d'origine italienne, il ne faut pas l'omettre,  la découverte du SPRITZ, qu'on ingurgite  comme qui rigole et qui rend tout gai !

Illustrations : 

Le mouillage
La balade
Le Spritz
Après le Spritz

Mais NAN, c'est même pas vrai ! C'est juste le Zeff, entre Corse et Elbe, avant d'être patché !

Le Spritz, ça rend pas malade ! Enfin...ça dépend de la quantité, bien sûr ! 

départ pour Ponza

Le 15 mai, comme on est bien reposés, on lève l'ancre pour aller à Ponza direct ! Soit environ 160 milles et une nouvelle nuit en mer. 

Ca part pas trop mal, mais sans vent. Fais pô bien chaud :

Alors, on s'occupe  ! 

Mais quel scandale  ! Regarder la télé pendant la nav' ! Bon, en fait, c'était le disque dur de Zeff, avec des extraits de concert de son groupe !

N'empêche, c'était encore mieux quand Zeff a chanté en vrai, grâce à la guitare amenée par l'ami Marcus ( merci encore Sylvain !) 

La journée s'écoule, sans grand vent mais avec une mer pénible, hachée. 

Puis c'est la nuit. Vers 5 heures du matin, aux toutes petites premières minutes de l'aube, je suis de quart avec Jean-Pierre, et on se rend compte que, si on n'enlève pas l'annexe des bossoirs, dont le trobord fait un angle de 30° avec l'autre, on va tout perdre : Annexe, bossoirs et panneaux solaires. 

On arrête donc le bateau et on prend le risque décrocher l'annexe, en se tenant l'un l'autre. La mer est mauvaise et l'opération délicate/ On va ensuite trainer l'annexe qui va se balader dans les vagues toutes la journée : 

Fait notable :

Rappel : A Macinaggio, Marcus a acheté une ligne de traine. 

Hier, elle a cassé.

Aujourd'hui, il a péché. 

Un sac plastique !

J'ai failli mourir de rire ! 

Et les maquereaux furent en boite (et excellents quand même)

Ponza

Enfin, vers 16heures, après 32heures de nav' bien pénible, on arrive en vue de Ponza. C'est magnifique !

On va passer une nuit super calme ! Demain, on part pour Isola di Procida, où, hélas, Zeff et Marcus vont devoir débarquer. 

Je vous raconte ça, et la suite, la prochaine fois ! Bisous les Trollonautes !

Ponza Procida

On installe l'annexe sur le pont. Elle finira le voyage sur son trampoline. 

Je donne enfin son nom ( marquage provisoire) à notre esquif, pas si frêle que ça:

Marcus a renoncé à sa ligne de traine ! Il faut dire que le bilan est maigre : Investissement, environ 50€, résulat : 2 rapalas perdus, un sac plastique péché.... De toute façon, ON NE TUE PAS DES POISSONS INNOCENTS SUR MON CATA, NA ! ( non, non,  c'est pas un CATANA, mon cata!) 

L'annexe a été bridée sur le pont. Elle ne quittera plus son trampoline jusqu'à l'arrivée et la réparation des bossoirs qui en ont un petit peu besoin :

Pas de vent, pas de vagues, la nav' se fera entièrement au moteur....Sans doute Neptune a-t-il voulu épargner l'équipage pour sa dernière nav' au complet ! 

Au bout de 55 milles, nous voici devant le TRES ONEREUX port de Procida (89€ pour notre vieux Troll en 2008) où nous ne poserons pas la quille, histoire d'attendre encore un peu pour être ruinés, et préférant le mouillage juste au nord de celui-ci. 

Pendant la nav' ZEff et marcus ont organisé leur départ. Ce sera navette maritime jusqu'à Naples, puis taxi jusqu'à l'aéroport. 

Pour "féter" leur départ, et atténuer un peu la tristesse, nos Doubsiens nous organisent, eux, un apéritif jurassien :

Croyez moi sur parole, ça vous requinque un bonhomme en moins de deux ! 

Et puis, c'est la dernière soirée tous ensemble. Zeff nous régalera encore de ses chants. 

On se console en se fumant une ch'tite bouffarde, avec le JIPI :

Et, le lendemain matin, on amarre Troll au quai de la station essence, ce qui nous permettra:

1/ de faire le plein.

2/ de ne pas mettre l'annexe à l'eau pour débarquer les copains. 

La station service est fermée. Il faut appeler un mec qui viendra une bonne heure plus tard! 

J'ai tellement les boules que je ne prends pas de photo. 

Je crois qu'on a oublié quelque chose....

On rempli le réservoir de gasoil ( oh putain, qu'il est cher le litre de diesel ici : 1.75 !) 
On demande à la station service si on peut rester là une petite heure, le temps d'aller faire des courses.... La réponse est sans appel :  Vous avez 5 mn pour libérer la place ! Bon. Chouette alors, merci de l'accueil, les mecs ! 
Du coup, comme on est un peu tristes et qu'on nous demande de décamper...on décampe illico. 
La météo nous semble moyenne : Peu de vent, mais de face, au moins au début, et sans doute pas mal de houle. 
Tant pis, on y va quand même. 

Nous doublons rapidement la citadelle, mais ça clapote pas mal. 

C'est beau, hein ? C'est tellement beau que JIPI va chercher Françoise pour qu'elle voit ça. 

Il appelle : "Françoise, lève toi et viens voir comme c'est bôôôô ! "

Pas de réponse. Il file dans la cabine pour qu'elle se lève c'te sale faignasse de Françoise toute pourrie ! 

Il remonte 30secondes plus tard et me dit : " Euhh ! Je crois qu'on a oublié Françoise à Procida!"

"Tu déconnes?" que je lui réplique, parce que c'est pas parce Môssieur est mon mentor que je suis prêt à croire n'importe quoi ! 

"Ben non! Pas tellement.", qu'il me dit! 

"On l'a oubliée. Elle est partie acheter des oeufs et je croyais qu'elle était revenue quand on a décidé d'appareiller! "

Evidemment, son téléphone est dans le bateau. On ne peut pas la joindre !

Demi tour immédiat. Une demi-heure plus tard, on récupère le tiers de l'équipage sur la quai, qui nous a vu partir 3/4 d'heure plus tôt, pensant qu'on allait revenir au mouillage, puis la ramener en annexe !

Nan, nan, Françoise, on t'avait juste abandonnée, comme les cons le font avec leur animal de compagnie, l'été, quand ils partent en vacances ! 

MAIS NAAAAAAAN , t'es pas un animal de compagnie;, c'est pas ce que je veux dire !

Blague à part, JIPI et moi, sommes partagés entre fou-rire et contrition !

On se confond donc en excuses... et puis part au mouillage passke, du coup, l'envie de se faire secouer nous a passé ! 

 Et une photo qui montre que JIPI ne s'éloignera plus jamais de plus d'un mètre de sa Belle pour le reste du convoyage. Il a trop peur de la perdre à nouveau !

Procida/Messines et un "doigt d'horreur" 

Le lendemain, très très tôt, nous appareillons pour rallier d'une traite le détroit de Messines ou le Stromboli. 

On double à nouveau la citadelle, mais, cette fois-ci, équipage au complet:

On a bien fait d'attendre. La houle est calmée, et on a même un petit vent qui me donne envie d'essayer le gennaker! Waouh !

Ca ne dure pas longtemps. Le petit vent faiblit encore.

Et puis on est trop près du vent: 50° !

De toute façon, il faudra revoir l'accastillage d'icelui. On le roule. Mais ça nous a permis de voir que c'est très efficace. 

Les milles défilent. On laisse Capri sur notre bâbord:

Bientôt (enfin, bientôt, faut le dire vite!) , on a fait environ 70 milles


Le ciel est beau :


Quoique :

Dans ce nuage inquiétant, on a même vu un départ de trombe. 

ACCIDENTE ! 

Je me précipite pour rouler le génois, car on a vu un gros cargo sortir du nuage et on se dit, qu'on va se le goinfrer, le machin !

En montant au poste de barre, je m'aide d'une main en agrippant le winch...et avec mon pied, j'actionne le winch électrique en marchant sur la commande, restée ouverte ! 

Je hurle ! Je suis seul à savoir pourquoi ! 

Le temps que je lève mon pied, le winch a fait un demi tour !

Mon doigt est écrasé par le cordage. 

Je dégage le winch. Et la douleur s'estompe aussitôt ! OUF !

Et puis,là, machinalement,je regarde mon doigt. 

Et je constate que mon auriculaire est littéralement eclaté sur la moitié de sa hauteur, de "entre les doigts"  jusqu'à la première phalange. 

Et, surtout, j'aperçois le tendon au fond. 

Alors là, je dis : " Jean Pierre, je crois que je vais tourner de l'oeil !" 

Aussitôt dit, aussitôt fait, et je m'affale sur la poitrine accueillante de mon ami. Cela ne va durer que quelques instants. En fait, je manique aussitôt à la vue de la barbaque, moi. 

Bientôt, JIPI, qui à l'habitude des accidents de chantier, me désinfecte, tranquillou et me pose des petits straps, qu'ils ont eu la bonne idée d'amener à bord, pour refermer un peu la blessure car il est trop tard pour faire demi tour. Et puis, on bande l'annulaire et l'auriculiare ensemble pour que je ne puisse pas "jouer" sur la blessure. 

Décisions prises aussitôt :

1/ on va aller jusqu'à Reggio di calabrio pour que je puisse me faire recoudre à l'hosto

2/ changer, dès que possible cette commande au pied pour une commande à main, parce que sinon, Super Connard est bien capable de remettre le couvert! 

Curieusement, ça saigne très peu et la douleur est très très supportable. (pourtant, je suis fort douillet!) 

Pendant ce temps, l'orage s'éloigne et se désagrège ! Tant mieux: Avec mon doigt éclaté, c'est pas la peine d'éclater aussi les voiles ! 

Je vous laisse sur cette image cauchemardesque.

Et n'oubliez pas, si ce n'est pas encore fait,  de signer pour le référendum contre la privatisation des ADP 

Donc, me voilà dans l'incapacité de faire la vaisselle ! Merde, alors ! 

Mais j'ai continué à réveiller l'équipage avec l'odeur du café, comme depuis le 1er jour du convoyage !

Bon, y'en avait plus que deux à réveiller, et comme on était de quart commun, avec Jeran-Pierre et qu'il ne dormait quasiment pas, ça n'en faisait plus qu'une à réveiller !

La nav', 178 milles quand même,  se poursuit, tranquille, très tranquille, trop tranquille. Pas de vent. 

Mais les crépuscules et les aurores sont beaux et belles et les quarts très faciles, grâce, notamment, au radar du bord, parfaitement fonctionnel. 

Au petit matin, le Stromboli est à l'horizon :

Il nous salue toutes les 10 mn, d'un petit panache de fumée noire, preuve de son activité permanente:


Mon petit doigt ne me fait presque pas mal. Et il me permet de jouer à James Bond :

Il n'y a pas de vent du tout ! Alors, on grignote, on contemple, on passe le temps avec mon nouveau copain "Winchélec" et  on dit "coucou" aux dauphins :

Et nous voici dans le détroit de Messines. Il faut bien suivre le chenal indiqué et faire attention aux nombreux traversiers qui "navettent" entre Italie continentale et Sicile:

Reggio di calabria

Vers 16 heures, et sans encombres, nous nous amarrons ( pas bien facilement car je suis aux commandes!) à la marina Sud du moche port de Reggio di Calabria. 
Nous avions juré, en 2008. Voici le commentaire, succint et sans appel, que j'avais rédigé à l'époque : "Moche, affreux, bruyant, mais presque obligatoire sur ce parcours! 50€ pour la nuit du 19 au 20 juillet 2008"
J'ajoute qu'un quidam, pourtant accompagné par le capitaine du port, à qui je venais de verser mon obole, avait voulu me casser la gueule parce que mon boxer, Thalio, s'était approché à moins de 15 mètres de lui et que j'avais eu le malheur de lui dire : " C'est pas la peine de me crier dessus, on s'en va!" 
C'était à la marina du Nord. 
Bon, honnêtement, celle du Sud était un poil mieux, au moins au niveau de l'accueil, même si ça reste moche et bruyant. 
 Le prix? Et bien 77€, sans eau (saumâtre) et sans électricité.  
Il parait que c'était le prix "spécial moi!"
Alors, effectivement, à l'affichage succint, et pas qu'un peu, de la guérite d'accueil, les catamarans, c'est 90€, sans qu'il n'y ait d'autre mention que " catamaran". La longueur, apparemment, n'entre pas en ligne de compte....
Donc,  77€, sans eau (saumâtre) et sans électricité. Bon. 
Mais, là, c'est parce qu'on n'en avait pas besoin. Je ne me souviens même pas s'il y a avait une borne !

Dès l'arrivée, je demande à l'ommergiatori d'aller chez le médecein le plus proche. Et, comme mes copains Chantal et André me l'avait recommandé, je me retrouve dans le taxi de Savieri, qui va me chaperonner pendant toute la soirée, même si cette gentillesse s'accompagne obligatoirement, par un détour dans son garage, afin d'y acquérir, d'une façon...un peu forcée, mais sympathique, les denrées qu'il a décidé de vous vendre, même si vous n'en voulez pas. 
Bref, j'avoue que de me battre avec ce monsieur, charmant au demeurant, pour tenter de refuser un ENORME morceau de fromage, alors que j'ai déjà accepté deux saucissons, du vin et un truc pimenté et alors que je ressors de l'hopital recousu (certes, mais sans tendresse ni égard, mais vraiment!)  et véritabelement fourbu, m'a un poil usé ce qui me restait de nerfs !
Reste qu'en fait, si je regarde le temps qu'il a passé à me véhiculer dans sa vieille Merco, les 77€ perçus par Savieri pour l'ensemble de ses services ne sont pas scandaleux. 

Reggio / Rocella

Le lendemain matin, sans regrets et le doigt recousu, on quitte Reggio pour Rocella, une nav'  d'une longueur ridicule, au regard de ceux effectués auparavant,  d'à peine 66 milles

Une nav' sans grand vent, dont il me reste, je dois l'avouer, bien peu de souvenirs:

Et bientôt nous voici dans la marina, devenue très professionnelle, y compris au niveau du tarif (le même qu'à Reggio, mais c'est vachement mieux!). Heureusement, mes merveilleux amis vont plus que participer au paiement de la marina. Et ils vont même m'inviter au resto le soir ! Entre temps, j'ai fait le plein de gasoil ! Bigre ! 

 On s'y repose vachement bien, à Rocella Ionica, surtout aidés d'un spritz et de la pizza au mètre ( dont il nous restera quelques bons centimètres pour la nav' du lendemain.) On va aussi profiter goulument des installations : Laverie et douche chaude :

Italie/ Grèce

A 4h30, les moteurs sont en marche. Il fait à peine jour, mais la nav' va être longue : 195 milles. 
L'aube est splendide :

L'aube est suivie d'un solide déjeûner, en prévision de la longue journée, de la longue nuit et de la longue matinée à venir. Ceci dit, à voir la tronche, ça n'a pas l'air d'être de la haute gastronomie ! 

Je précise que, pendant ces presque 200milles, nous n'aurons pas un souffle de vent ! 

On tue le temps, avec Jean-Pierre, en bricolant des trucs sur le bateau : Le volet de la cabine tribord avant, des rivets sur la plate-forme avant, entre autres. Et puis la nuit commence. On alterne les quarts avec Jipi. Je parviens, et j'ai beaucoup de chance, à m'endormir quasiment à la demande, toutes les deux heures. C'est plus difficile pour mon compagnon de nuit, qui se repose ainsi, mais sans vraiment dormir: 

Au cours de cette nuit, nous allons découvrir sur notre radar, d'abord, puis de visu, un énorme navire ( mais vraiment énorme) surmonté d'un tas de feux que nous aurons du mal à identifier. D'après le radar, il est immobile. 

 Il ne nous répond pas à la VHF mais nous envoie des signaux lumineux en Morse. 

Après consultation des ouvrages de bord, il apparait, à la lecture de ses feux qu'il serait "non-manoeuvrant" ! Prudemment, nous nous écartons donc de 20°. Je pense qu'au total, nous l'avons eu à portée de vue plus de trois heures. ça nous a bien occupés. 

Vers 6 heures du matin, il est 5 heures, puisque nous passons à l'heure grecque !

J'avoue que le moment de hisser le pavillon de courtoisie héllène, m'a rempli de joie:

Nous avons encore, au petit matin, après 24heures de moteur,  11 heures de navigation supplémentaire, au moteur toujours, à effectuer. Mon porte-monnaie se recroqueville dans ma poche. 
Enfin, nous apercevons, grossissant sans cesse, les côtes grecques. C'est l'île de Kefalonia. Et bientôt, nous en longeons les falaises. 
Puis enfin, nous entrons enfin dans la baie d'Argolisti, et garons Troll le long du quai, non sans que Jean-Pierre ne se soit mis en prière devant un immense paquebot ( En fait, il met les pare-battages)
Il est 17heures . "Hosanna, hosanna, gloire au plus haut des cieux" : NOUS SOMMES EN GRECE !!!! 
Comme il est trop tard pour aller faire les papiers (DEKPA et TEPAÏ) d'entrée en Grèce, on fait un peu de tourisme dans les rues d'Argolisti. 
Nous il n'a pas plu: La rue piétonne est en marbre, soigneusement lustré par les commerçants:
J'ai l'étrange sentiment de revenir dans "mon pays", tellement les gens sont sympas et souriants ! 
J'emmène, le soir, mon petit équipage manger une Gyropita dans la meilleure taverna de la ville..."Spiros", d'après deux passants intérrogés ! 
Alors là, je crois bien qu'on s'est fichu de ma gueule ! La pita est froide, la viande insipide, l'ensemble est mauvais et, pour couronner le tout,la taverna située à un carrefour très encombré ! Une horreur comme le montre bien les visages réjouits de mes invités:

Laissez parler les p'tits papiers

J'ai rendez vous chez les coast-guards à 8heures. J'ai donc mis le réveil à 7heures. 
Mais je me réveille à 7h-20, puisque j'ai oublié de mettre mon réveil à l'heure grecque ! 
Qu'importe, je me dépêche, avale mon café (car, pour la 1ère fois depuis le début du convoyage, je ne me suis pas occupé du p'tit dèj')  et je suis à l'heure. 
Je suis le premier ! Chouette ! 
Bon, ça ne sert à rien, les coast-guardettes qui s'occupent des papiers d'entrée n'arriveront qu'à 9heures. 
Hier, j'ai imprimé mon nouvel acte de francisation dont j'ai reçu le scan par mail (merci les lyonnais) J'avais tout envoyé aux douanes d'Ajaccio avant de partir de France. 
Je l'ai fait imprimer chez une charmante ( mais vraiment) tenancière de papeterie en ville (papetière ?)
J'ai mis, sur mon attestation d'asssurance le nouveau n° d'enregistrement du bateau. 
J'ai ma carte bleue, mes papiers, je m'attends à ce que tout ce passe bien !
Effectivement, je suis pris en main par les coast guardettes qui m'aident à remplir l'incroyable formulaire internet dédié au TEPAÎ, à coté duquel celui du RIP POUR LE REFERENDUM ADP (signez le, siouplait ! J'insiste. Oui, j'insiste) est roupie de sansonnet. 
Le machin est quasi imbitable ! 
En une heure, l'affaire est pliée. 
Je vais à la banque payer mes 300 balles de TEPAÏ
Puis  au "taxe office" pour mes 50 balles de DEKPA, 
puis je reviens chez les coasts guards pour finaliser les papiers. 
Je suis arrivé à 8h. Il est 10heures. 
J'en sortirai avec mes papiers à 14h 30, éreinté, déboussolé, cassé, rincé, piétiné, comme le chantait le regretté François Béranger !
Pourquoi ? Et bien, rien de très étrange en fait : Il se trouve que je ne suis pas en possession de l'original de l'acte de francisation! Ce truc dont j'ai présenté maintes fois des copies en Grèce depuis 12 ans sans que cela ne pose le moindre problème. 
Mais là, si ! 
En plus, mon attestation d'assurance a été biffée par mes soins. 
Il me faut une nouvelle attestation. 
je ne vais pas vous infliger le résumé des heures que je vais passer au téléphone avec mon assurance ( sans succès immédiat, j'aurais l'attestation...4 jours plus tard) et avec les douanes françaises, dont la charmante représentante va faire, rien que pour moi, un courrier officiel envoyé par FAX à la police du port d'Argolisti en Grèce, qui va me permettre, vers 13h, d'enfin débloquer la situation qui en était restée à : " Et bien vous allez attendre ici de recevoir, depuis la France les originaux de vos papiers martitimes. Nous vous interdisons de quitter le quai, et ne tenez pas de le faire! "
Oui, en Grèce comme ailleurs, et comme en France, le règlement, c'est parfois le règlement, épicétou. 
Je n'ai  à m'en prendre qu'à moi-même qui a cru, naïvement, que l'approximation habituelle allait suffire ! 
Mais, je l'avoue, j'ai bien mal vécu le truc ! J'ai le sentiment, débile et faux, du reste, que tout va de travers et que je n'ai pas eu un jour de vrai repos depuis....très longtemps (mi-mars, et c'est ça c'est vrai!) Je sens bien que je suis à cran, que je n'ai plus aucune réserve de "nerfs". Du coup, le moindre obstacle, la moindre contrariété prend des proportions dénués de sens de la réalité.
Je suis juste complètement crevé. 
La fin de l'aprèm' est consacrée à faire le plein de gasoil ( et oui,, encore!) à manger des glaces et à faire des courses. 

Dans l'aprés midi, je suis hélé par un quidam tout sourire qui prend notre esquif en photo. J'apprends bientôt qu'il s'appelle Etienne, qu'il est trollonaute averti, et qu'il connait bien les DEBER puisqu'il a hiverné avec eux à Chios. 
Le soir, forcément, c'est apéro à son bord avec deux autres français, qui ont bien galéré aussi pour le TEPAI et le DEKPA. 
On se réconforte donc tous avec de l'ouzo, des olives grecques et le premier melon de l'année. Ensuite, c'est taverna. Une bonne, cette fois-ci, offerte par mes amis !
Etienne est à gauche. J'ai hélas, oublié les prénoms des deux autres convives, pourtant charmants aussi ( Jacques et Jean ?) 

Bientôt la suite ! Et la suite, c'est Kéfalonia.....Chalkoutsi d'une traite ! 243 milles (de mémoire, mais je vérifierai) 

Kéfalonia / canal de Corinthe

Nous avons quitté le quai vers 5h30. Pas un souffle de vent pour l'instant. 

En attendant sa venue, elle est annoncée pour le milieu de matinée, on progresse régulièrement, grâce à notre double risée "Volvo".

Antidérapant

Kefalonia

Vigie

Vigie (2)

En arrivant devant le golfe de Patras, ça "s'agite" enfin un tantinet au très grand largue. On déroule vite le génois :


Ah, ça fait du bien !

C'est bôôô!


Petit à petit, le pont de Patras grossit à l'horizon. Il est quand même très très beau, cet ouvrage bien de chez nous ! 


Et, finalement, vers 15h30, on passe dessous, et à la voile, de surcroît :


Et, soudain, le voilà derrière nous :

Initialement, on s'était dit qu'on s'arreterait peut-être à Trizonia. 

Et puis, ça marche trop bien à la voile pour interrompre cette belle nav' !

Du coup, on continue jusqu'à Corinthe, dans l'idée de s'arréter à Salamines ou à Sounion. 

Le vent va nous accompagner une bonne partie de la nuit. 

Du coup, ne pas oublier de prendre du sucre lent :


Et encore un joli crépuscule. Là, cela ne se voit pas, mais on marche à 7 noeuds sous génois seul ! ça va durer plusieurs heures ainsi !

Canal

Au tout petit matin, nous sommes à proximité de l'entrée du canal de Corinthe. Il n'y a plus de vent. Mais on est quand même un petit peu en avance, tellement on a bien marché cette nuit. 

Le canal ouvre à 6h30. On a, évidemment, prévenu de notre arrivée par VHF. Nous sommes deux bateaux en attente. 

Vers 6h45, on traverse :

En mer Egée !

Et nous voici, ENFIN, après avoir payé notre écot (170€) en MER EGEE ! 

Et qui dit mer Egée, dit bientôt en famille. Hâte, hâte, hâte toi, petit moussaillon ! 


Après le canal, plus de vent du temps pour nous accompagner  :


Mais nous avons quand même été accompagnés, et pas qu'un peu : 


Ah les dauphins ! Voici une "routine" dont je ne me lasserai jamais ! 
Savez vous que ces êtres ( je ne peux même pas dire ces animaux!) se reconnaissent et s'appellent par leurs...prénoms ? Et bien, c'est vrai Voir ICI, pour les sceptiques ! 
Avant Egine, le vent se met à gentiment souffler ! De quoi dérouler Génois, Grand voile, et ENFIN, arrêter un peu les moteurs :

Vers Sounion, plus de vent. Demain, il risque de souffler de face entre Evoia et le continent. 

Malgrè la fatigue, et sans doute encouragés par l'odeur de l'écurie et la belle nav' que nous venons de faire,  nous décidons de passer une deuxième nuit en mer et d'aller au bout ! 
Du coup, c'est branle-bas de ménage à bord, pour faire un tout beau cata Troll à Françoise demain matin  ! Moi, je peux pas, ma cicatrice n'est toujours pas refermée ! Mais j'aide comme je peux. 


Et c'est la "longue marche" entre Eubée (Evoia) et le continent. Jean-Pierre et moi allons nous relayer toute la nuit, en regardant le ballert des avions atterissant à Athènes ( quasi un toutes les minutes) . Les rives défilent. Leurs lumières sous guident. 
Jean-Pierre et moi allons passer cette deuxième nuit quasiment sans dormir ni l'un ni l'autre, juste éclairés par la douce lumière du radar, qui veille sur notre tranquillité :
Il va quand même s'écrouler dans le carré, une heure, environ. J'étais très très content de le voir enfin dormir, lui qui est un vrai Marin Napoléon ( qui, chacun le sait, dormait très peu):

A 4 heures du matin, explosés de fatigue accumulée, mais si heureux, nous jetons la pioche devant le port de Chalkoutsi. 

Comme c'était bon de jeter cette ancre, point final de notre convoyage de  1100 milles. Il est temps d'aller dormir, un sommeil lourd et serein, juste récompense pour les navigateurs au long cours ! 

De son coté, Françoise ( la mienne) n'a pas trop dormi non plus . Elle est beaucoup trop excitée à l'idée de revoir son cata, ses amis, et puis, un peu, son capitaine aussi. 
Du coup, dès 8heures, mon téléphone sonne. C'est elle ! Je la sens presque sauter en l'air au turlu tellement elle est contente de nous voir au mouillage ! 
Elle est au port et nous explique qu'on nous y attend ! 
Alors, sans même prendre le temps d'un café, on se faufile dans le port de Chalkoutsi. Michaelis et Françoise prennent nos amarres, et, 

...ENFIN, après plus d'un mois d'attente,
 la petite famille trollienne est réunie !

Au port, en cata, en amour et en amitié

Le 27 mai, donc, les Doubsiens et moi même touchont au but. 

Les retrouvailles, sont joyeuses, tendres, touchantes et gaies ! 

De plus, nous apprenons vite que DEBER va nous rejoindre, et ça, c'est absolument super ! 

Françoise est absolument ravie et bluffée par la largeur de notre nouvelle maison : 6,70 mètres pour 10,50 de longueur ! 

Il faut dire que, avant de le voir ici, elle ne l'avait fréquenté qu'environ une demi-heure ! 


En attendant, et sans attendre, il y a trois missions essentielles :

-Réserver l'avion pour le retour de Françoise et Jean-Pierre

-Finir les travaux sur l'ancien Troll

-Vider enfin la voiture et déménager le contenu de l'ancien Troll dans le nouveau. 

Si la première tâche va être simplissime, les deux suivantes vont être éreintantes, surtout pour moi, car je n'aurai absolument pas le temps de récupérer du convoyage. 

J'aurais du certainement me mettre " au repos" deux ou trois jours, et profiter un peu des retrouvailles, car les conditions d'éxécution de l'ensemble vont me foutre complètement incapable de pratiquer le CARPE DIEM. 

Je vais, pendant presque 15 jours, être sur les dents, incapable de me réjouir, les nerfs à fleur de peau....exactement comme pendant le convoyage !

Nul n'est parfait, certes, mais je le suis encore moins qu'une bonne masse de gens !  

Bref, il y aura bien peu de témoignages photos de la période car mes "imbuvables humeurs", qui devraient, logiquement, à cet instant, être au top, n'ont pas forcément eu envie d'immortaliser ces moments gâchés. Bon, j'éxagère toujours un peu, hein ! Y'a eu de super moments !

En attendant, la petit chienne a vite trouvé sa place:


C'est marrant : elle est spontanément venue ici. Alors on lui a mis son coussin, et, depuis, c'est "son coin"! 

Donc, le Grand Déménagement, super bien préparé par Françoise commence sur le champ, et, du coup, c'est vite le bordel à bord! 

Heureusement, y'a une foule de potes adorables pour nous aider, puisque Robert et Gilbert sont arrivés et Françoise et Jean-Pierre pas encore partis! 

Tout ce petit monde va s'affairer dans tous les sens, autant que nous ! Une vraie fourmillière ce nouveau Troll. 

Robert et Gilbert vont vite entreprendre les petits travaux "à la demande", comme de démonter les bossoirs tout pourris, déplacer la commande du winch électrique, pour que Super connard ne puisse pas à nouveau s'exploser les doigts (il aura quand même fallu un mois pour que cela se ferme tout à fait! Et je suis retourné trois fois chez le toubib en Grèce pour vérifier l'évolution!) , créer une commande à distance de guindeau, vérifier plein de trucs dont je n'ai même pas idée ! Ils (Robert et Gilbert) piocheront allègrement dans leurs réserves de matériel afin de faire les choses bien. 

En fait, je crois qu'il ignorent absolument la procédure pour faire les choses pas bien ! 

Pas le temps de se poser car, regarder bosser les copains les mains dans les poches, c'est pas trop le style de la maison ! Je fais l'arpette pour eux et, en même temps, le déménageur pour les Trolls. 

Bref, c'est la joyeuse effervescence:


Transfert
On cherche où mettre quoi !
On bougne
Plus de bossoirs et il pleut
Oh là là ! 
Tiens, c'est cassé là ?! A réparer
commande à distance du guindeau...
...dans la balle à mouillage

Evidemment, il y a les incontournables moments de pause Ouzo, ou Rhum ou Spritz ou ce qu'on veut ! Regardez un peu ce que ça donne:

Les deux Françoise ne bricolent pas, mais se tapent l'intendance pour tout ce petit monde, surtout le midi. Car le soir, c'est toujours taverna ! Les journées sont parfois interrompues par les visites des copains du chantier qui viennent voir un peu "la merveille" !

Ces tas de copains, qui ont tant tenus compagnie à Françoise quotidiennement depuis un mois ! Soyez en, ici, camarades du chantier chaleureusement remerciés. 

Robert, Gilbert et Jean-Pierre font des journées incroyables. Mais d'où ces types-là peuvent-ils puiser une telle énergie positive? Mais, bordel, quel est leur secret ! Je réclame une autopsie! 

Pendant ce temps là, je bosse aussi sur le vieux Troll et j'en chie. Pas besoin d'autopsie du Titi pour voir qu'il est bientôt au bout du rouleau ! 

En plus, c'te saleté me fait des entourloupes : Alors qu'il n'avait connu aucune défaillance en 12 ans, v'là t'y pas que l'enrouleur électrique de génois refuse de fonctionner dans les deux sens. J'en ai tellement marre que je demanderai à l'électricien du chantier de s'en occuper. Ce dont il s'acquittera la semaine suivante, avec compétence et gentillesse. 

Enfin, à la fin de cette période exaltante et épuisante, vanné par les émotions, par l'accumulation de tensions et de trucs à résoudre, un peu, beaucoup, aidé par le rhum, je vais craquer et m'effondrer. 

Le lendemain, le 30 mai, tous les copains vont partir, les uns pour la France en avion, les autres sur leur cata pour continuer leur chemin. 

Et me voilà à bord avec ma Belle et ma petite chienne. 

Qui vont, avec amour et patience, s'appliquer à recoller les morceaux du Titi tout cassé de coeur. 

Et y parvenir. 

Vers le départ

Tout le monde parti, on va vite reprendre un rythme plus compatible avec mon déplorable état physique et mental. 

Le déménagement va pouvoir s'achever. Cela va prendre une grosse semaine. 

Finalement, tout est rentré dans les placards et, en quelques jours, tout est en place, le bateau joli comme tout. 

Il ne manque plus que le retour des bossoirs pour pouvoir partir commencer vraiment notre saison. 

En plus, les copains du chantier, Philippe, Christian, Jean, Gisèle et Jacques, vont être mis à l'eau les uns après les autres et venir un ou deux, ou trois jours au port, sans oublier la visite surprise de Civita et Mauro !

Du coup, c'est apéro sur apéro, tavernas sur tavernas. Ouh là là, aÏe, aïe, aÏe ! 

Enfin, les bossoirs sont revenus. On a payé très cher et le travail est moyen, mais baste. 

Enfin, le 11 juin, nous voici prêt à appareiller 

et à, Ouf, commencer notre saison sur TROLL, le cata !


Première nav'

Au matin, on emmène la voiture au chantier, On fait un "coucou" désolé au Vieux Troll ( avec des majuscules, parce qu'il le vaut bien ) Salut Rula, salut Denis  et à bientôt ( fin juillet, pour rencontrer enfin les nouveaux proprios de Troll et TOUT leur expliquer!) 

Et puis, en compagnie du magnifique Gladiateur de Jean, cap sur Almyropotamos. 

Françoise est aux anges, moi pareil, même si le vent est..euh...faiblounet :

Skippeuse au nirvana
coucou du si grand bateau
La nav', même en cata, c'est crevant, visiblement!
Au mouillage ENFIN !

Et c'est tout de suite, les premières ballades, les premières baignades ( bon, on vait commencé à Chalkoutsi, en fait, Françoise bien avant que j'arrive, Javotte, même quand l'eau était encore trop froide ! 

Et c'est tout de suite le confort absolu et le bonheur retrouvé.

Le soir, on invite Jean, bien sûr !

Et, le lendemain, on farniente comme des loirs, histoire de renouer avec le grand calme retrouver ! On n'a rien à faire, et ça, c'est TELLEMENT bon ! 

Cap sur Porto Rafti

Le lendemain, toujours accompagné du délicieux Jean, cap sur Porto Rafti pour une nav' très très agréable, avec un vent fort modéré qui va nous permettre de sortir le gennak'. On va se bombarder de photos, avec Jean :

Troll, by moi


Troll, by Jean


Cythère, by votre serviteur (sans majuscule, parce qu'il ne les vaut pas) 

Le vent va nous lâcher et on va tranquillement arriver au cap Sounion, où il y a une monde FOU, mais c'est super quand même :

Première casse

Vers 10heures, on met, toujours ensemble, le cap sur Poros. Le vent est soutenu, mais sans excès. On goûte à la joie de dépasser les 10 noeuds sous gennaker ! Waouh ! 

On est très concentrés, parce que n'est ce pas....ça va vite ! 

Et en passant derrière la petite île de Gaiduroniso, un grand "BANG!", comme un coup de revolver. 

et le gennaker en vrac ! 

La sous barbe, qui retient le bout dehors, vient d'exploser. Sans doute le spectra, pourtant inspecté soigneusement par Robert; Jean-Piere et moi ( le seul sceptique était Jean-Pierre. Il avait rasion de l'être!) vient de lâcher. 

On vient face au vent et on tente "d'étouffer " le gennak'. Plus facile à dire qu'à faire. Françoise se couche dessus pendant que je l'affale. 

Au loin, Cythère roule sa voile et fait cap vers nous pour venir aux nouvelles. Elles sont bonnes. On a fini l'opération. Il nous apprend qu'on a eu plus de 25 noeuds. Hélas, notre anémomètre, mal étalonné, était loin de ces valeurs.... cause de la casse. 

On continue allègrement sous génois.  Et on fait encore des photos, y compris du gennak' en vrac dans la coursive tribord ( oui, on a désormais DEUX coursives, tra la la !) 


Après, le vent tombe, il est temps de se remettre un peu de nos émotions et d'arriver à Poros :

Bon. Ben c'est déjà pas mal pour un Vendredi ! 

J'en ai rattrapé un bon bout ! La suite bientôt ! Bisous les Trollonautes ! Et n'oubliez pas le REFERENDUM, hein ! 

Réclamation

Oui,  y' eu réclamation ! 

Apparemment, certains de mes ignares lecteurs, sans doute occupés dans leur triste vie, à faire autre chose que de glander sur un bateau, ce que je déplore.  Si ça se trouve, y'en a même qui travaillent, dis donc! Non mais quelle horreur!

Mais enfin, et la valeur "glandouille"? Qu'est ce que vous en faites de la valeur "glandouille"?

N'est ce point par ce biais que l'on se grandit , que l'on grandit, sous les ors et les auspices de la République ?

Tout le monde glandouille, c'est connu pourtant : Les salauds de profs (ah les empafés!), les saloperies de fonctionnaires (pléonasme), les faignasses des travaux publics, les enfoirés des urgences, etc....

Ah non, merde ! Je m'ai gourré ! C'est la valeur "travail" qui compte aujourd'hui ! Au temps pour moi ! Travail, austérité, serrage de ceinture. C'est OBLIGATOIRE, sinon, t'es un mauvais français ! 

Alors, tu penses, nous ! Retraité de la dernière génération de vrais retraités, ayant abusé du système toute notre vie, ayant creusé, de nos propres mains, le coeur avide de richesse, de stupre et de lucre, le déficit abyssal des nations modernes, nations qui, du reste, même avec ce gouffre, dont on nous parle chaque jour que dieu fait,  a de plus en plus de mal à convaincre les peuples que c'est de leur faute....

Et pourtant, bordel  ! Bien  sûr que c'est de VOTRE FAUTE ! Heureusement qu'on a des élus responsables qui savent, EUX, où faire des économies de train de vie, bande de dégueulasses de sale pauvres tout pourris ! Ah les ordures de chômeurs qui font rien qu'à rien foutre, à depenser sans compter leur RSA,en se gavant de produits de chez Lidl même pas bio! 

Et les immigrés qui font rien qu'à bouffer le pain bourré de gluten et même pas bio non plus, des pauvres français!!!

Te foutrais tout ça contre un mur, moi! Allez hop, les arabes, les profs, les chômeurs et les retraités! Allez hop, dehors, au trou, dans le trou, bande de profiteurs ! 

Non mais, merde quoi ! 

Pouf, pouf !

En fait, la réclamation, c'est que certazins d'entre vous ne savent même pas ce qu'est une sous barbe !!!! 

MAIS QU'EST CE QU'ON VOUS A APPRIS A L'ECOLE, sans déconner ! Tiens, preuve, s'il en était encore besoin, que les enseignants sont VRAIMENT nuls ! 

Et grévistotage, en plus ! Vermine! 

Bon, Trollonaute ignare non plaisancier, ce qui a cassé, une sous barbe, donc, c'est ça : En rouge sur la photo ci dessous ! ( oui, là, juste en dessous ! Mais si, là ! Mais t'es con ou quoi?)

Poros, Galatas et Vidhi

Nous sommes toujours le 14 Juin et nous voici, comme presque chaque année, dans le "piège à potes", en baie de Poros, face à notre cher bois d'Eucalyptus :


Et là, aussitôt arrivés, on a repris notre rythme : Se lever, petit déjeuner, promener la chienne, parcourir l'actualité, s'énerver en la lisant, se rebaigner pour se calmer, prendre les rendez vous copains de la journée, réfléchir à ce que'on va manger, promener la chienne, boire l'apéro; manger, faire la sieste, trois courses pour l'apéro du soir, se baigner, boire l'apéro, manger, reparcourir l'actualité avant de dormir, merde ça m'empêche de dormir, se rebaigner du coup, se coucher.

Tu m'étonnes que le matin, on se réveille crevés! 

Je ne vais pas trop vous résumer les  jours qui suivent, puisque c'est, essentiellement, une ribambelle de retrouvailles, de bouffes, d'apéro, de rigolades et de repos.  Je vais plutôt vous mettre des photos. Je vous mets pas les dates : C'est la deuxième quinzaine du mois de juin, grosso-merdo. 

Et puis, j'ai assez "causé" pour ce matin.


Avec Co-errance, Deber, Cythère et matins bleus (rien que ça)

les mêmes, mais plus tard

Hélène

François

Gilbert

Philippe

Jean

Patricia

Y'a pas de photo du Robert, parce qu'il était déjà reparti ce soir-là, et que je ne l'ai pas pris en photo pendant qu'il était là. De toute façon, il a horreur de ça !

Bon, les autres aussi, mais je les ai chopés! Haha ! 


Barcasse

Gisquette1

Gisquette2

Gisquet

Gonzesse

y'a eu tellement de visites, de rencontres, d'invitations données, rendues....j'en ai perdu le compte ! 


L'adorable Liliane et...

..le super Daniel

On a découvert, avec Dan, lors de cette rencontre, qu'on avait quasi le même âge ! Mais quand je dis quasi, c'est vraiment quasi: 

Lui, c'est un vieillard qui aura 62 ans le 23  juillet...alors que moi, éternellement plus jeune que lui,  je ne les atteindrais que le 25  !

Il paraitrait que je lui devrais le respect !!!! N'importe quoi ! 

N'empêche, on s'est super bien entendu ! 

Bon, continuons donc un peu le trombinoscope de la période :


Monstre marin

Avec autre monstre (vieux, mais VIEUX !)


Le monstre en action


On a acheté une table et des fauteuils! ( c'est passionnant!)

Fait réparer la sous barbe chez Kalipso

(p'tain, j'suis trop drôle ce matin ! )

Bon, je ne vous ré-explique pas ce que c'est la sous barbe, hein !

Sinon, je me connais, je vais vous parler de de Rugy, de l'évasion fiscale de BFMTV, de Steve ( Ou est il?), de Zineb Redouane, du CETA, de Blanquer, je vais être désagréable,  et puis ça va me foutre en rogne, dire des choses vilaines comme tout, être repéré comme un dangereux agitateur, me faire censurer sur internet, aller en taule, etc... 

Tout ça à 3 semaines, à peine, de la retraite ! Ce serait vraiment trop con ! Hein Dan?

A tout bientôt pour la suite !


Sifller en défilant.

Hello, suite à la dernière mise à jour, j'ai reçu des mails de...satisfaction ! Il parait que ma verve crétino politique manquait au site ! 

Moi, je sais bien que ça en agace certains et que cela plait à d'autres.... Ma foi, c'est pas trop mon problème, tout ça! 

J'y fais bien comme j'y sens, comme on y dit à Lyon ! 

Faut dire, ce matin, j'en causerais bien un tantinet, de politique. 

Et, en ces temps de récompense, ( voir la légion d'honneur à l'ex patronne de GE , Corinne de Bilbao, grâce çà qui, entre-autres, suivez mon regard jusqu'à l'Elysée,  on vient de supprimer 1000 emplois à Belfort. C'est ce qu'on appelle, en terre d'actionnariat, un remerciement pour bons et loyaux services! Moi, ça me dégoûte, me débecte, me met la gerbe, la rage, la colère ! Et, comme je ne suis pas le seul, à me dégoûter et à m'indigner, je me dis, en mon fors intérieur ( il est tout petit, mon fors intérieur, et il faut que j'arrête d'ouvrir des parenthèses à tout propos, parce que ça fait des parenthèses à l'intérieur des parenthèses! C'est moche !  En plus, ça provoque d'interminables apartés ! Comment voulez vous que le trollonaute y retrouve ses titis  ! Nan, sans déconner, c'est le bordel, ce site, et son auteur n'a aucun respect pour la syntaxe, l'organisation des paragraphes! J'en ai marre, marre, marre ! Tellement marre que je vais refermer la parenthèse, en regrettant, toutefois, par cette auto-censure rédactionnelle, de ne pas aller tout à fait au bout de mon raisonnement. Refermons la première parenthèse) , je me dis que c'est pas si mal, tout ça, parce que c'est tellement scandaleux que ça va reveiller les consciences, faire redescendre les gens dans la rue d'indignation ! Je sais. Oh, ça va, je sais bien :  je ne suis qu'un idéaliste pré sénile qui n'a aucune idée de la difficulté à gouverner un état, un imbécile incapable de discerner, dans l'univers macronien, combien ces gens sont, en fait, mais c'est complexe, préoccupés du bien être de leurs administrés, de l'avenir du climat et de la planète, et, qu'en sous marin ( ah putain, le nouveau sous marin français, avec son ENORME cible sur la proue ! Hé, les étrangers, les ennemis, les vilains pas beaux qui pensent pas comme Manu,  faut pas le viser, le sous marin,hein ! Même si on vous a bien montré où tirer ! Nan,  parce que le "boum" que ça va faire, ça sera sur nos gueules à tous! 

Refermons aussi, dans l'enthousiasme du moment à la vision de ce groin - y manque les points dans la cible - cette nouvelle parenthèse. Je voudrais bien mettre un autre mot que "parenthèse", mais, voyez vous, "parenthèse", c'est comme "virgule", y'a pas de synonyme! Bon , y'a bien "incise", mais ça fait un poil trop chirurgical, je trouve. Question : une incise peut-elle être mise entre parenthèses? Je l'ignore.  Entre tirets, plutôt, non? Vous savez pas? Moi, non plus ! Tant pis. Refermons donc cette incise entre parenthèses )  Merde, l'autre, elle est pas fermée ! Oui, je fais exprès de ne pas revenir à la ligne, parce que, tout ça, c'est le même paragraphe, en fait ! Bon: Qu'elle retourne donc à Bilbao, la Corinne, merde ! Fermons la parenthèse incisée) 

OUF ! 

Je voulais dire quoi, en fait, avant de vous parler de cette ...euh...Corinne !  

Ah oui ! Je parlais récompense: j'aimerais décerner la palme d'or du Déni à Emmanuel Macron, le pervers narcissique, tellement obnubilé par lui-même...Entre parenthèses, (Ah non! Pas la parenthèse! On va encore être tout perdus ! Tant pis ! C'est normal d'être obnubilé par soi, quand on est pervers narcissique! J'en sais quelque chose ! Je parle tout le temps de moi, sur ce site!)  

La palme d'airain du déni pour Manu, donc, qui, ce matin, s'attriste que "certains" ( pas tous, puisqu'ils ont été arrétés préventivement!) aient pu "siffler les soldats et les policiers" ! 

Ah la vache ! Sans déconner, CHAPEAU MANU ! parce que là, fallait oser quand même ! 

Qu'est ce qu'on fait, les gars, les filles? On lui dit? 

Allez, on lui dit, mais ça va lui faire de la peine, j'en ai bien peur : "Eh,  Monsieur Emmanuel Macron, Mister Président, Herr Präsident, 
señor Presidente, سيدي الرئيس 
 (oui, je le ménage avec une politesse mutli culturelle, j'ai peur que la révélation ne soit trop abrupte, et la prise de conscience trop brutale! Et puis, j'ai même mis de l'Arabe ! Ben quoi ? Et oh, dis ! Tu le connais le chiffre d'affaire qu'on réalise à l'export en Arabie Saoudite ? Bon. Alors? Refermons cet aparté incisionnel et parenthèsial). 

Bon, allez, j'y dis :

Mais z'enfin, saperlipopette, c'est pas la peine de vous défausser sur la grande muette, ehin ! C'est VOUS que les gens sifflaient ! Ah ben si! Pardon, hein ! Mais c'est passk'en fait, on VOUS AIME PAS BEAUCOUP,  Signor Presidente, même, desfois, ceux qui ont voté pour vous en désespoir de cause ! Vous comprenez ou pas, que les soldats, Κύριε Πρόεδρε, on les aime PLUS QUE VOUS , les bérets de toutes couleurs ! C'est pour vous dire comme on vous aime pas ! 

Pardon, hein, Här President! Mais il fallait bien que quelqu'un vous le dise ! Désolé ! 

Ceci dit, ces évènements estivaux, 14 juillet, l'affaire de Rugy, doivent aussi être considérés pour ce qu'ils sont, au fond: un brouet, un remugle qui ferait presqu'oublier l'essentiel, tel un gigantesque homard qui cache le monstrueux plateau de fruits de mer, composé, entre autres, de traités franco canadiens désespérants, de licenciements massifs, d'une transformation radicale des indemnisations chômage et d'une réforme des retraites gériatricides. Du reste, et ce que je vais dire est terrible : Qui votent beaucoup pour Macron? Les retraités d'hier. Beaucoup de ceux-ci, dont je vais faire partie dans 3 semaines,  approuvent les réformes macronniennes des pensions, en grande partie parce qu'ils en sont protégés. 

Dernière chose:  Ou est Steve? On pourrait peut-être siffler la fin de l'omerta sur le sujet, chers médias mainstream, non ?

Voilà. On peut refermer ce préambule, cette introduction liminaire (pléonasme!) , qui, convenons-en, n'a rien à faire sur un site consacré à la navigation à voiles. 

Mais, c'est pas de ma faute ! C'est pas moi, je voulais pas, moi : c'est les trollonautes qui m'ont demandé! 

Vais me baigner ! ça va me refroidir l'indignation ! 

Fin juin

Quelques minutes plus tard : J'ai séché, mais ça m'a pas calmé. 
Sinon, ben...Bah...on n'en a pas beaucoup fait plus ! 
On a visité notre nouveau chantier pour l'hiver (voir ici ), rallié, après 2 milles de navigation éreintantes, le petit coin de Vidhi, situé aux fins fonds à l'ouest de la baie de Poros, copieusement glandé en compagnie de CO-ERRANCE et de tous les copains de passage, dont j'ai du mal à faire le compte...
En fait, toute cette période fut une récupération des deux ans écoulés, grosso modo! 
Et notre petit catamaran est EXACTEMENT ce qu'il nous fallait pour mener à bien cette opération. 
Quelques photos :

Jean, Dan ( le VIEUX!) et Liliane

C'est beau un spritz, le soir !

Nanou et Claude

Une maison

Une annexe

Une autre

Tout ce farniente a débordé sur Juillet ! Alors il est grand temps d'y aller ! 
Cliquer sur la photo suivante pour aller en JUILLET