Ca s'est fort bien passé, et, à ma grande surprise, je n'ai perdu aucune pièce, aucune vis dans la terre battue du chantier.
Bon, ça tient peut-être aussi au fait que j'avais mis une bâche sous l'établi. Je suis sûr que ça a joué !
Après ça, j'ai reculé le combat d'un jour pour assister au départ du chantier de l'ami Jean-Pierre, sur CHALATTE, ex PRELUDE, qui appartenait auparavant à DAN et à notre regretté camarade JEAN LOUP. ( voir ICI et LA ). Jean-Pierre s'est révélé un charmant voisin avec qui on a bien ri au cours de nos bricolages respectifs. Hélas, pas de photo de sa bobine puisqu'on avait toujours un outil à la main.
On comprend mieux, en nettoyant le réservoir et en regardant le filtre pourquoi la saison dernière s'est mal terminée sur le plan moteur....
Là encore, ça s'est SUPER BIEN passé ! j'ai juste fini ma bouteille d'acétone et mon rouleau de sopalin pour enlever tout ce qui a débordé. Par précaution, et pour que ça colle bien, j'ai mis l'évier sous légère tension, comme vous avez pu le voir dans les images précédentes.
J'aurais peut-être pas du, car les joints doivent justement être faits "au repos", comme me l'a fait justement remarquer mon copain Roland. Mais comme c'est pas du joint, mais du SIKAKICOLE", ma foi.....Et puis, c'est trop tard.
Là-dessus, je suis allé me coucher sans manger, car la bataille m'a épuisé ! ( c'est pas vrai, j'ai mangé quand même le bon nanan que la Françoise m'avait préparé. Un vrai repas de guerrier, comme il se doit! Des pâtes, quoi !)
Nous sommes donc le 4 avril. j'ai enlevé mes bouts de bois. C'est pas que je suis fier, c'est que je suis TRES FIER !
ça va pas durer longtemps.
Parce que c'est en enlevant les bandes de masquage, dans l'idée de remettre en eau pour voir si, par hasard, y'aurait pas des fuites, que j'ai réalisé que je n'avais pas raccordé les robinets !
Aucune importance pour l'eau douce, y'a des flexibles...
Mais alors, pour le robinet d'eau de mer, tout là-bas à gauche...
Oh ben c'est simple : c'est inaccessible à mes petits doigts boudinés ! Impossible d'aller visser mon raccord de 15x21, y'a pas la place et pis c'est tout!
Merci, Super-connard, de ce retour impromptu, qui va me permettre de regagner les lecteurs que j'ai perdus aux paragraphes précédents !
Donc, je me suis soudainement trouvé devant l'alternative suivante:
-Décoller l'évier ! ( ça jamais, plutôt crever!)
-trouver une astuce pour se passer du raccord !
J'ai donc fouillé dans ma "boite à plomberie" ( oui, dans ma boite à conneries, j'avais déjà puisé l'oubli du raccordement!) et j'ai trouvé un "truc" en nylon qui s'enfilait presque pile-poil dans le trou du raccord du robinet ( j'espère que vous arrivez à suivre parce que, déjà, c'est chiant à décrire et , en plus, j'ai moi-même du mal me suivre !)
Un p'tit coup de chalumeau pour ramollir un peu le truc, de la colle époxy pour faire joint, et vas-y que j't'enfonce le machin en force dans ce putain de robinet d'eau de mer que j'aimais vachement AVANT !
Inutile d'attendre des photos de l'opération. Nons mais, sans déconner, trollonaute de mes deux, tu crois pas qu'à ce stade, j'ai autre chose à foutre que de me balader avec le Nikon en bandoulière couché sous l'évier , alors que justement, la position "couché sous le bordel" appuyait sur ma fesse toute bleue de la chute de l'autre jour ?
C'est vrai quoi, merde à la fin !
Françoise, en revanche, la saleté, a immortalisé l'instant:
Et cette ordure de Roland tout pourri, à qui j'ai eu le tort de raconter mes malheurs sur Messenger, n'a rien trouvé de mieux que de me faire un dessin:
Ah le petit salopard !
Le soir, j'étais tout courbaturé de partout et je me suis couché après avoir mangé je sais même plus quoi tellement j'étais fatigué !
5 avril : C'est super. On va pouvoir remettre les trucs dans les meubles ! Ranger quoi !
Oui, mais non.
Parce que, même le 5 avril, super connard rôde !
Et que les étagères sous l'évier, ducon (oui, ducon, c'est moi!) , il aurait dû les modifier AVANT de le coller l'évier !
Oui, parce que tes tuyaux de vidange, c'est pas DU TOUT les mêmes qu'avant !
Et si tu les avais modifiées AVANT et par DESSUS, tes étagères, , t'y aurais pas pas passé la journée, avec tes planchettes qui coincent de partout et des cotes impossibles à prendre !
Tu le sauras pour la prochaine fois !
La prochaine fois?
Quelle prochaine fois?
Y'aura pas de "prochaine fois", c'est clair?
M'en fous, c'est fait, et bien fait:
6 avril : J'ai remis la cuisinière en place, remonté les serrures-cocottes, remis la rampe en bois en place.
Oh putain, j'ai fini :
Ah, comme il est bon le rangement de fin de travaux !
Ah comme il est doux de remettre les choses à leurs places et de faire de l'espace!
Et puis ça se fait à deux ! Et a deux, c'est mieux, c'est connu ça !
Bon, évidemment, il aurait pas fallu que le coude de super-connard ( qui trainait visiblement encore sa carcasse pourrie dans le carré!) effleure avec une délicatesse qui n'appartient qu'à lui, les boites de vis SUPER BIEN RANGEES ( une pour les vis à bois, une pour les vis metaux, triées par taille et type, une merveille !) qui trônaient sur la table repliée du carré et,qui, forcément, se sont un peu mélangées, bordel de merde de chiotte de connes de boites de vis à la mords moi le noeud !
C'est Françoise, qui, sans un seul mot de reproche, a regarni les boites (sans re-trier, la vilaine)
J'en ai au moins pour une journée entière ! J'en chialerais si j'étais pas un homme ( un vrai!)
N'empêche, la cuisine est finie et on la trouve super belle :
Hier, on était tristes comme tout, malgré la belle cuisine, en raison des morts de Jacques Higelin, de Patrick Font , auteurs dont les chansons font partie intégrante de notre répertoire, et de mme Colucci. C'était beaucoup pour un seul jour!
Et comme vous avez déjà eu votre caricature "Rolandesque" plus haut, je vous laisse sur une autre photo du lever de soleil hier matin, en mémoire de tous ces morts.
Ces 12 derniers jours ont été TRES , mais alors TRES fatiguants!
Ils nous ont véritablement épuisés. On n'a pas eu de problèmes d'insomnies, du coup !
Et, pour ma part, cela a fini par un épouvantable mal de dos. il est temps qu'on se repose!
Mais enfin, n'oublions jamais que nous ne "travaillons pas"! Il faut relativiser. Il y a tant de gens, vilipendés, méprisés, qui travaillent pour "de vrai" et qui luttent comme ils peuvent pour sauver ce qui peut encore l'être dans un monde ou le moins disant-social est la norme.
Je l'avoue, même épuisés, nous avons suivi l'actualité et écouté les mensonges de Macron qui n'a de cesse que de vouloir privatiser, encore et encore, le service public et culpabiliser les travailleurs de ce secteur.
Nous sommes en rage, et moi, particulièrement, depuis que j'ai pu approcher de près les conditions de travail au CHU de Clermont-Ferrand, où ma mère fut bien malheureuse...deux infirmières la nuit, pour 52 malades ! Quel scandale. Seulement, voyez vous, monsieur, madame, il faut baisser les impôts des riches, lesquels n'ont pas besoin, eux, du service public de santé !
Les maladies des gens normaux doivent être rentables, et puis c'est tout ! Il n'y a pas "d'alternative", c'est connu ! Il est interdit, même, de tenter d'inventer d'autres formes de collectivités que celle, muselante, asservissante, que l'on nous impose, réforme après réforme...comme si la "réforme" engendrait le progrès. Tu parles, Charles. Illusion, poudre aux yeux, mensonges. Mensonges sur l'état du monde, sur les bénéfices, sur les déficits. Culpabilisation et mensonges sur toute la ligne.
Quelle infamie, quelle déchéance. Je suis ulcéré bien au-delà des mots . Souvent, je me dis que, très probablement, je partirai sans avoir vu l'avènement d'un monde où la devise de notre république ne serait pas bafouée à chaque coin de rue, dans chaque secteur...
Et tout ça, avec la morgue, le sourire, l'ironie et le mépris de ceux qui ont tout et qui nous expliquent que nous avons trop ! Que les chômeurs sont des faignasses, les fonctionnaires des propres à rien privilégiés, les retraités, des inatifs qui coûtent trop cher, les ouvriers des "ressources humaines" à remplacer d'urgence par des machines...
J'avais lu, je ne sais plus quand cette jolie phrase : "Nous vivons dans un monde ou ceux qui gagnent 30000€ par mois, expliquent à ceux qui gagnent 2000€ que tout est de la faute de ceux qui gagnent 500 ! "
Mais baste.
Bon, j'étais parti pour parler de bateau et me voilà dans mes colères habituelles. je sais que, désormais, on passe pour un doux crétin avec de tels propos, mais je m'en fous.
Bah, que les trollonautes à qui ça déplait ne m'en veuillent pas trop...ou bien lisent des blogs de voile plus consensuels.
Bon courage aux grévistes, à ceux qui s'engagent et qui luttent, aux usagers qui subissent une situation dans laquelle "En marche" porte toute la responsabilité. Nous sommes de tout coeur avec vous.
Ranger dans les placards tout ce qui a été sorti. Trier dans le vieux pour faire de la place pour le neuf. Jeter ce qui ne sert pas et qu'on garde depuis dix ans "au cas où". Bien sur, on va se séparer d'un truc qui, dans une semaine, un mois, nous aurait servi ! Tant pis. Cette saison, je n'emmène pas mon pied de biche !
Tenter d'éponger la "to do list" ( "ce qu'il y à faire", papa!) qui s'allonge de deux lignes à chaque fois qu'on en biffe une...
La vie de chantier d'un plaisancier "qui fait tout sans rien faire faire" c'est l'histoire du rocher de Sysiphe!
Dans le désordre :
Les seuls moments de pause, ce sont les repas, les invitations sur les bateaux à boire un coup ou manger un morceau ( quand on est pris en pitié!) les photos des couchers de soleil, le soir (quellle est donc con, cette précision!) et, tôt le matin, les mises à l'eau de ceux qui ont fini, EUX, et qu'on voit partir avec un brin de jalousie. Je ne vous mets pas les noms des gens et des bateaux, ils se reconnaitront.
Jeudi 19 : Allez, les dernières finitions, les derniers rangements, c'est bientôt fini. Pendant qu'on va faire l'avitaillement à Chalkida, le chantier emmène Troll sur le trailer devant la porte de sortie:
Vendredi , 6h30. Sans même avaler un café ( tout est dans Troll) on vide le camping car (encore tout ça à rajouter dans Troll? Non, sans déconner!) , puis nettoyage du camping car (mille mercis, Civita et Mauro! C'est génial d'avoir le camper !)
Et puis, c'est enfin, la mise à l'eau, que je vous réserve pour la prochaine mise à jour (je suis taquin!)
et qui ne ressemble pas DU TOUT, mais alors pas DU TOUT à celle décrite dans cette assiette antique, dernière lubie caricaturesque de l'ami Roland.
Et puis, vers huit heures, sous la conduite de Dyonisos ( au tracteur) et de Fias (en photo ci-dessous), on parcourt les quelques dizaines de mètres qui nous séparent de l'eau. Bientôt, on flotte ! Le moteur démarre au quart de tour ( je l'avais déjà démarré il y a quelques jours) et recrache son eau de refroidissement comme un jeune homme! ( je ne suis pas certain de la pertinence de la comparaison, mais baste!)
Le café et les tartines dans le bedon, on déroule notre premier génois de la saison, et ça, c'est le pied intégral. Du reste, on va tout faire à la voile jusqu'à Voufalo:
Et hop, déjà une petite visite ! Régine et Jacques, qui ont été mis à l'eau il y a quelques jours (l'ovni!) et qui sont allés rendre une petite visite à Philippe de matins bleus à Karystos ( pour cause de distraction chronique, hein, Jacques?). En tout cas, cela nous vaut un moment bien sympa au doux soleil du printemps avec deux plaisanciers super sympathiques, et fidèles trollonautes, de surcroît !
Alors, "un peu plus tard" est une notion vague, n'est ce pas !
En l'occurence, cet "un peu plus tard" là, fut plus ou moins égal à trois jours.
Donc, énormément de vent à Voufalo, décision prise d'aller au quai d'Alyropotamos dès potron minet, c'est à dire avant que le vent ne se (re)lève !
Bon, 6 milles à faire, ça valait même pas le coup de sortir les voiles ! ça tombe bien y'avait pas (encore) de vent !
Au quai, on retouve avec plaisir Wallaha et son équipage, qui furent nos voisins de chantier pendant trois semaines !
Et le soir, évidemment, bouffe sur Troll: Les lasagnes de la Capitaine ! L'en restait plus rien àprès le passage de ces affamés !
De gauche à droite, Marco, Olivier et Willy. Bonnes bouilles et bon esprit. Quelle belle soirée !
Bon, c'est un peu flou ! Faut dire, on a pas trop fait semblant sur l'ouzo !
On n'avait pas remis les pieds là-bas depuis 2001, date de notre accident de sinistre mémoire ( voir ICI). En plus, dux jours avant mes acouphènes sont apparus. Ils ne sont jamais repartis ! Bah, on s'y fait, hein !
bref, nous voilà de retour sur le quai de nos exploits. Très bon accueil et bonne soirée à la boucherie/taverna.
Bon, on est restés qu'une nuit, desfois que le fantôme des emmerdes viendrait faire risette à super-connard....
Et puis, on a mis le cap sur karystos, histoire d'aller manger un morceau et discuter un brin avec l'ami Roland.
On a longé Evia, et retrouvé les étranges routes sans destination des environs de Karystos:
Inutile de dire qu'on n'a pas tardé à manger et boire (modérément) avec l'ami Philippe. Quand à Javotte...
Là encore, on a bien mangé, bu des coups. En plus, le Roland, y nous a changé les fermetures éclairs de la capote et ça n'a pas été une mince affaire pour lui, le pauvre... Il aurait pas du dire oui ! MERCI, grand Roland !
Avec de tels compagnons, on pouvait pas repartir tout de suite ! Du reste, on est toujours a Karystos.
On est allés assister à la répétition de la chorale où chante Roland, c'était super !
Et puis, Philippe est parti vers l'Est.
Peu de photos de l'endroit car ma sciatique m'interdit les balades, hélas....
Du coup, quelques clichés de l'intérieur du bateau ( prises, comme d'autres depuis le début de saison, avec ma super petite caméra de sport de chez LDLC, une "touchC2". c'est vraiment bien et vachement moins cher qu'une GO-PRO...pub gratuite!)
Demain, on prend le large pour aller sur Andros, mouillage de Batsi. On devrait avoir un peu de vent pas méchant. Comme on aime quoi!
Ma sciatique se calme un peu. Quoique, j'ai passé deux heures sous l'évier, ce matin. Fuite d'eau de mer ! Mon bricolage n'a pas tenu.
C'est résolu, mais mon dos n'a pas aimé.
Ca devait être une "fuite en ré mineur", d'après cette nouvelle caricature du Roro de Feuche qui vous permettra, comme d'hab' de retourner à l'accueil en cliquant dessus, si l'envie vous en prend ! A bientôt !